Pourquoi pleures-tu fillette?
Pourquoi n’es-tu pas en train de courir
Dans la nature avec les autres?
Battre de tes petits pieds
Si agiles et lestes,
La poussière de ta terre natale
Ces larmes qui se dessinent
Sur ton visage
Maquillé de poussière
Sous le poids de ta douleur
Confie toi à la nature,
Si tu ne peux te reposer sur l’homme
Parle avec le fromager du village
Lui au moins te comprendra mieux.
Pourquoi pleures-tu fillette…?
On pourrait écrire à l’infini
Mais je m’arrêterai là…
L’image vous dira le reste, ce que vous ignorez, ce qu’elles ignorent,
ce dont elles ont hérité….
Texte de Hortense Kanhan (Willykean)
Photo: Amy Vitale
Cette photo illustre la souffrance que subissent les fillettes, et les femmes dans certains pays de l’afrique de l’ouest.
L’excision, on en parle sur Doctissimo et sur wikipedia est une pratique ancestrale qui perdure encore aujourd’hui malgré les nombreuses campagnes pour éradiquer cette violence faite aux femmes.
Je ne peux parler d’excision sans parler de Katoucha.
Katoucha fût la première top model noir en France mais aussi une figure emblématique de la lutte contre l’excision.
Elle nous a quitté en laissant en friche un combat qui touche plus d’une. On retient cette allure féline, ces yeux de chat, qui illuminait les podiums, mais aussi et surtout le combat qu’elle menait contre l’excision.
En 1994, Katoucha raccroche et crée sa propre collection. Peu avant sa mort, elle s’était lancé un nouveau défi: lutter contre les ravages de la dépigmentation, trop courante en afrique, et l’excision.
Dans une autobiographie, publiée en 2007, Dans ma chair, elle révélait l’excision subie à l’âge de neuf ans en Guinée, son pays de naissance, et son mariage forcé.
» J’avais besoin de confesser ces moments douloureux. Ce livre est une sorte de thérapie. Mais j’espère ainsi aider d’autres femmes ou fillettes en détresse ».
Elle avait crée l’association « Katoucha pour la lutte contre l’excision ».
Elle combattait un adversaire non palpable, bien enraciné dans l’esprit des populations d’afrique subsahérienne : l’ignorance et la tradition. Ami Vitale, comme beaucoup d’autres est convaincue que la meilleure manière de l’éradiquer, c’est de donner aux filles l’accès à l’éducation. Aider sans imposer, proposer des mesures de remplacement.
Et les petites filles arrêteront de pleurer….
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Bravo pour cet article. Pour que les petites filles cessent enfin de pleurer.
votre blog me surprend toujours…agréablement
Merci Fletel. Le compliment me va droit au coeur. Si je peux avec une infime contribution, faire entendre la voix de ces femmes, de celles qui se se engagées pour la masse…