Katoucha, princesse peule

Impossible de parler de tendance africaine, de mannequin noire sans faire référence à Katouche. Merci Nannette de m’avoir rappellé que Katoucha avait été l’une des première grâce à Yves Saint Laurent à fouler les podiums couture.

Une petite rétrospective pour vous

 

 Certaines de mes lectrices se souviendront de ce thème abordé « superficiellement » dans l’une de mes notes.

Je ne viens pas ce matin « philosopher » mais vous parler de Katoucha, pour celles qui ne la connaissaient pas ou peu…

 

Le corps du Top model a été retrouvé dans la Seine à Paris jeudi; parce que j’étais  une admiratrice inconditionnelle de cette jeune femme splendide, déterminée, capable d’affronter beaucoup d’épreuves je démarre ce samedi avec une note pour lui rendre hommage.

Elle nous a quittés, mais elle restera toujours présente pour les engagements qu’elle osait prendre, pour la lutte contre certaines pratiques perpétrées contre les femmes chez nous.

 OSER: ce verbe peut se placer dans toutes sortes de contextes…

Katoucha l’avait interprété à sa façon. Oser dévoiler le lourd fardeau qu’elle portait depuis toujours pour l’offrir à des milliers de lecteurs et lectrices ignorant pour la plupart ces pratiques ancestrales qui sévissent encore aujourd’hui  chez nous.  

J’espère que vous serez des milliers à lire. « Dans ma chair» Elle avait eu le cran de discuter le sujet sans crainte des retombées.. .

Laisser sa pudeur si africaine  et si conventionnelle « au vestiaire » pour parler publiquement d’un tabou, sujet aussi intime et personnel  dans les médias était sa façon à elle d’OSER et de combattre le mal  à la racine.

Katoucha était celle qui osait, un model trop tôt happée par ce tragique destin…

8236612ac929773d0792a577ccfb5fdd.jpgAncienne égérie d’Yves Saint-Laurent, mère de trois enfants, la jeune femme fut dans les années 80, l’une des premières vedettes noires des podiums de la mode parisienne. Elle s’était aussi fait connaitre par un livre autobiographique sur l’excision, « Dans ma chair », paru l’année dernière.

Puis Dans ma chair

Un an plus tard, sa famille est menacée de mort par le régime de  Sékou Touré. Il faut s’enfuir, chacun de son côté pour ne pas éveiller l’attention.

 

Expliquer ce projet aux enfants? Trop dangereux. Katoucha se retrouve exilée au Mali, seule, sans comprendre, dans une “concession” où elle subira d’autres offenses. Là encore, tout le monde se tait. Elle aussi.

Mais de ce mutisme va naître la révolte, avec pour seul espoir la fuite. et cette enfant sauvage va devenir l’une des reines de Paris! Egérie d’Yves Saint Laurent, mannequin favori des plus grands couturiers, elle promenera partout dans le monde ses allures (la suite sur ce lien https://willykean.com/2008/05/06/dans-ma-chair-katoucha/

 

4 commentaires

  1. Manou dit :

    J’ai eu la chance de la croiser lors d’un « salon » de créateurs à Abidjan et ai aussi été touchée et par la femme et par son combat.
    Bel hommage que tu lui rends là !

  2. annouchka dit :

    C’est vrai qu’elle était magnifique. Triste destin pour une si belle femme :(

  3. Sublime dit :

    J’ai toujours des frissons lorsque je la regarde…J’ai toujours autant de respect et d’admiration

  4. willykean dit :

    Manou

    Moi je l’avais furtivement croisée à un défilé de Ly Dumas à l’Orée des Bois. Je l’admirais beaucoup. Elle mérite un hommage.

    Tu peux le dire Annouchka, triste destin. COmme quoi, il faut profiter de la vie tant que l’on peut…

    C’était une vraie battante Sublime, une qui n’avait pas sa langue dans la poche non plus

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