Vives les vacances!

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Samedi 21 février, à l’heure où je vous parle de vacances, je serai probablement en train de greloter sous les couvertures.

Mon dernier voyage à la montagne date de 1992.

Monsieur, après avoir écouté mes mésaventures à la montagne en Autriche, m’a dit, tout à fait sûr de lui.

« Ne t’inquiète pas ma chérie, avec moi, rien ne peut t’arriver. En plus je suis un bon professeur de ski. »

Je l’ai cru sur parole. Nous avons pris la combinaison de ski, le bonnet, les gants, toute la panoplie…

Une fois sur place, nous nous sommes rendus au magasin du coin pour essayer les skis.

J’avais l’air de moins en moins fière, je n’étais pas tout à fait sûre de vouloir glisser, pourquoi glisser d’ailleurs? Ils sont fous ces gens, on peut pas  marcher normalement?

Monsieur a un doute. Il commence à s’impatienter.

« tu ne me fais pas le coup, on a investi beaucoup pour t’équiper »

« Ne t’inquiéte pas, je vais skier ».

Nous voilà partis. Mais plus on avançait, plus j’étais envahie par la peur et le doute.

« je ne veux pas y aller »

« Mais si tu vas y aller, et comment tu vas y aller, allez ouste ».

Nous partons, je peine à faire les 500 mètres qui me séparent de la piste pour enfants où le moniteur nous attend.

Une fois susr place, il fait passer les enfants en premier, plus ça va, plus mon tour tarde à arriver. Je recule, je laisse les autres se glisser entre le moniteur et moi. Puis ils ont fini par remarquer mon manège.

« Allez ,à toi maintenant », me dit ma belle soeur.

« Non, je ne veux pas y alleeeeeeeeeeeeeeeeeer! »

« Si, c’est facile, viens »

Je la vois s’approcher de moi, elle est tout près, elle me tend la main pour me conduire au moniteur.

« Non ne t’approche pas, je veux pas y aller », et à la surprise générale, je me laisse tomber dans la neige. Sûre de compliquer la tâche à celui qui tenterait de me relever.

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Monsieur n’était pas content, il m’a reconduite au chalet où j’ai passé la majorité de mon temps de vacances.

C’est ce qui va se passer cette semaine. J’y vais pour faire plaisir aux enfants. C’est leurs premières vacances à la montagne. J’espère qu’ils ne ferons pas comme maman.

Moi je garderai le chalet, je passerai mon temps à lire et à écrire. C’est un plaisir qui m’assure les deux pieds sur parquet sans aucune crainte de me fouler la cheville ou de me casser quelque chose.

Je promets de vous ramenenr de belles photos de paysage.

Art contemporain

Nouveau support pour oeuvre d’art.

 

Notre monde est de plus en plus fou, les uns réalisent des projets fous. Après  Qin Ga qui s’est fait tatouer  dans le dos un itinéraire de voyage (à chaque étape, un tatoueur rajoutait un point sur la carte de la Chine qu’il porte désormais encrée dans sa chair), c’est le tour de Tim Steiner, jeune musicien suisse de trente et un ans, qui s’est fait tatouer le dos d’une madone surmontée d’une tête de mort.

Le montant de la transaction profitera à l’artiste et à sa muse.  

QIN GA

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Un collectionneur a acheté pour 150000 euros la peau de Tim Steiner. Il a acquis le droit d’exposer l’oeuvre de l’artiste belge Wim Delvoye durant trois à quatre semaines par an et d’envoyer Tim montrer son tatouage lors d’événements.

TIM STEINER

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La cerise sur le gâteau, c’est qu’il pourra récupérer la peau de Tim Steiner à la mort de ce dernier (on peut se demander ce qu’il va en faire?).

Je me demande bien combien il a déboursé pour assurer son tableau de peau.

Et si l’envie vous prend de suivre son exemple, préparez vous à souffrir trente cinq heures pour accrocher votre chef d’oeuvre dans le dos.

Follie qui peut rapporter gros; Par ces temps de crise, mieux vaut sans doute promener ses oeuvres d’art sur le dos à défaut de prendre un casque Maskrey

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Casque de moto rehaussé de cristaux swarovski, J Maskrey, 3500 euros sur commande.

Pays (pauvres) à vendre

La colonisation du vingt et unième siècle!

 

La nouvelle bataille que se livrent les puissances mondiales, c’est celle de la nourriture. Le terrain des hostilités n’est autre que  les pays en voie de développement, ceux qui n’ont aucun poids dans la balance économique mondiale.

 

Depuis peu, une nouvelle bataille a vu le jour: celle de la nourriture.Des régions entières sont vendues aux plus offrants, les pays émmergeants d’Asie ou les Etats arabes.

 

Pour assurer leur besoins en nourriture, ces pays ont trouver une solution miracle, qui ne s’encombre pas de scrupules inutiles.

 

Désormais, c’est la devise du MONEY TALK.

 

Débarquez avec vos dollars, vos euros et vos promesses de vouloir sauver notre bout de planète encore sauvage, fertile et inexploitée, et vous devenez des héros. Au pire, dieu tout puissant avec la ferme certitude de posséder des terres, des hommes et dominer un jour le monde par la nourriture.

 

Aussi vrai est que le meilleur des envoûtements pour un homme est la satiété, aussi vrai est-il qu’un homme acculé de dettes est à la merci de tout investisseur, promotteur, tout homme d’affaire ou tout sauveteur de la planète, aussi vert soit-il.

 

La Corée du sud, la Chine, les Etats du Golfe et quelques hommes « verts » bien « intentionné » se livrent à une course à la terre.

 

Des régions entières sont raflées par les uns et les autres. Qui pour cultiver le sésame, le mais ou des palmiers à huile. Quand ce n’est pas pour sauver les populations d’eux mêmes: ils ne savent pas protéger leurs forêts, poumons du monde. Alors on le fait à leur place.

 

Les pays riches nous auront, ils nous auront lorsqu’ils auront racheté toutes nos terres, ils nous auront lorsqu’ils auront rafflé toutes les terres cultivables, qu’ils  auront produit en quantité astronomique pour nourrir leurs propres populations avant de nous imorter le surplus cultivé sur nos propres terres.

 

Mon père nous a toujours rappelé la fable de l’ami trop gourmand.

Vous lui offrez gite et couvert, et est satisfait à tel point que’il vous demande, avant de s’en aller, s’il peut partir avec votre épouse….

 

C’est cela, la politique des nouveaux colons et des verts aussi.

  

A en croire Monsieur Hong Jon-Wan, la nourriture peut être une arme.

 

« Nous voulons planter du mais pour assurer notre sécurité alimentaire. Dans notre monde, la nourriture peut être une arme. Nous pourrons soit exporter nos cultures vers d’autres pays, soit les envoyer vers la Corée du sud en cas de crise alimentaire. » Hong Jon-wan, l’un des responsables de Daewoo Logistics, la filiale agricole du géant Coréen.

 

Demain  si nous n’y prenons pas garde, nous serons les témoins passifs et impuissants d’une guerre alimentaire livrée sur nos terres par des visiteurs en dollars, euros, ou autre monnaie étrangère.

 

A côté de ces hommes d’affaire, il y a ces âmes charitables, les VERTS, certains verts.

qui, après avoir acheté toutes les terres fertiles et cultivables afin disent -ils de sauver la planète, les transforment en parcs privés dont l’accès, à moins de débourser de l’argent pour le visiter, vous est refusé.

 

Prise de conscience politique est en train d’émerger. « «  la terre est un sujet très sensible. C’est l’identité des peuples mêmes qui est en jeu. Au Mozambique, on commence à réfléchir à une réforme du foncier qui reconnaîtrait les droits des communautés locales. Il y a même eu un moratoire sur le cession de terres pour les projets d’agro carburants », explique Michael Taylor, de l’international Land coalition.

 

 

Les verts sont nos bienfaiteurs comme si avant eux nous ne savions pas que toute notre vie était liée à la fôret. Evidemment, ils m’ont appris à utiliser la boite d’allumette pour faire le feu, Ces inombrables petite boites d’allumettes qui existent parce que le bois a été coupé, transformé et vendus aux population comme produoit miracle qui vous fait ganer du temps. Maintenant ils nous protègent de nous-mêmes, ils protègent nos fôrets. Ils sasvent si bien le faire, mieux que nous.

 

Ils vconstruisent même leurs maisons dans les arbres, oui, pour fusionner avec la nature. M^me nous n’avon pas connu ça. Mais honnêtement, je crois que je vais tester. ça fait un moment que je rêve de passer un week end dans els arbre , qu’on me serve mon petit déjeuner   posé dans un panier en osier, monté  dans ma cabane au bout d’une corde, il faudrait que j’en parle à ma mère , je ne sais pas si elle aimera).

 

Tous désirent sauver la foret qui nous appartient en la rachetant pour une bouchée de pain. La ruée vers les terres agricoles est engagée à l’échelle mondiale. Les prédateurs sont en marche.

  

Chacun viennent faire leur marché en Afrique ou en Asie, pour garantir leurs approvisionnements alimentaires.

 

Les paysans bradent leurs terres ou les louent à des investisseurs sans scrupules, avides de profit, qui exploitent les terres au maximum.

Cespseudo pratiques coloniales masquées qui portent atteintes aux droits coutumiers,  risquent à terme, de provoquer la révolte paysanne.

 

Le Président Houphouet disait:

 

« L’Homme qui a faim n’est pas un homme libre »

 

Vous n’êtes pas obligés de me croire, mais avant de me retrouver le dos au mur, mieux vaut être proactif, j’achète mes terres (propriétés de ma famille depuis des générations), avant  de les voir bradées et achetées pour une bouché de pain avec moi en prime.

 

A ce jeu de monopolie, les plus riches sont les gagnants. Quant on pauvre, mieux vaut être malin !

Willykean, l’orage et les légumes

ignameNous avons tous des peurs enfouies, secrètes, ne me dites pas le contraire, je ne vous croirais pas.

Je suis punie depuis hier. J’ai réussi à griller mon ordinateur. En attendant que Monsieur revienne de la Fnac, je squatte le poste des triplets.

C’est le clavier sur les genoux, les genoux à hauteur du menton parce trop grande pour leur bureau…

Impossible de poster des sujets comme j’aime le faire alors je me lance dans un délire. Je disais il y a peu que la meilleure torture que l’on puisse me  faire subir, c’était une menace d’orage. Les éclairs, les grondements de tonnerre, il n’y a pas pire pour moi.

L’histoire avec les légumes date d’il y a vingt ans. Je résidais en cité universitaire, ma fenêtre donnait sur l’un des parkings du campus. Jusque là rien à voir avec l’orage.  Si justement. Les fenêtres sont mal orientées à mon goût. J’aurais souhaité que ma chambre soit noyée dans les couloirs intermédiaires afin que pendant les orages, les éclairs ne filtrent à travers les rideaux tirés de ma fenêtre.

Parce que vous savez, à l’approche d’un orage je suis comme un rat pris au piège. Ou alors une Danielle Evenou avec ses tocs.

Je fais le tour de la maison si je suis chez mes parents, pour m’assurer que tous les miroirs sont bien retournés, je ferme toutes les fenêtres, avant de me trouver un endroit isolé où je ne vois pas les éclairs qui déchirent le ciel. Sans parler de mes doigts qui servent de boule quiès.

En général, à la fin de chaque orage, je fais de la fièvre.

Il m’est même arrivé un jour de monter sur le toit pour compter les paratonnerres qui me protègent contre la foudre.

Revenons donc à ce jour là. Nous effectuons un tranfert dans les annexes de l’université situées à l’autre bout de la ville. Tout aurait été parfait si une pluie soudaine ne s’était abbatue sur la ville. Mon humeur, de joviale est passée soudain à terne, triste. Je réfléchis à la façon dont je sortirai vivante de la situation.

Pendant notre escale sur le retour j’avais acheté de l’igname, trois belles ignames rassemblées par une corde, mon repas du soir. Les étudiants normaux discutent, rient, insouciants, moi je reste silencieuse, j’ai peur, j’essaie d’être courageuse, d’éviter d’être la risée d’un autocar entier d’étudiants.

Je songe à mon futur proche. Au moment où le car va s’immobiliser pour nous libérer sur le campus. Nous arrivons enfin sur le campus. Le car se gare sur le parking. Les gens rassemblent leurs affaires pour descendre, le car se vide, le chauffeur se retourne, assise au fond, pétrifiée par ce déluge qui tombe sur la ville, j’ose à peine me tenir sur mes jambes. Je ne peux non plus élire domicile dans le car.

 « Bon alors Mademoiselle vous descendez? »

« Attendez encore quelques minutes Monsieur »

« Mais tout le monde est parti, qu’attendez vous? Quelque chose ne va pas. »

Ce qui ne va pas c’est que j’avais peur de sortir sous l’orage, de me faire foudroyer. Le paratonnerre n’était pas assez près. Mais le chauffeur s’impatiente, normal, il avait fini sa journée et ne comptait pas passer sa nuit sur le campus.

Je descends malgré moi puis je me mets à courir aussi vite que je peux. Mon joli petit paquet d’ignames tombe, elles roulent dans tous les sens, j’hésite un moment, partagée entre courir après l’igname ou me protéger de l’hypothétique foudroiement.

J’essaie d’en rattraper une. mais elle roule en contre bas comme les deux autres. Alors j’abandonne. Entre l’igname et moi. Le choix est vite fait. Je cours, je cours, je me précipite chez moi; mais seule je ne suis pas rassurée alors sans refermer ma chambre, je monte les escaliers quatre à quatre pour retrouver mon amie du troisième étage. A deux c’est mieux.

J’arrive chez elle pour trouver la porte ouverte.

« Adèle, adèle, où es-tu? »

 Silence

 « Adèle??? »

« Je suis ici »

 « Mais où ici? »

« Là »

Je cherche. Point d’Adèle en vue.  « Où donc es-tu? »

 « Ici, dans le placard »

Et là, je la découvre, cachée dans son placard, parce que elle aussi a peur de l’orage. Nous nous sommes reconfortées et nous avons beaucoup rit aussi de l’igname qui roule sur le parking et de Adèle dans son placard…

Cela ne m’empêche pas encore aujourdh’ui de trembler par temps d’orage et de reconforter mes triplets quand E reveille les autres  en disant:

« Réveillez vous, c’est l’orage, allons dans le lit de maman. C’est le seul moment où je deviens le héro de mes « loupios ».

Maman n’a pas peur, pour mes enfants, je brave l’orage.

Et vous de quoi avez vous peur?

Boutique de plage

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Ce soir je vous propose un long voyage. Nous quittons la Normandie pour la Côte d’Ivoire. Et comme toujours, la plage revient encore. Les plages en Côte d’ivoire, sont un peu comme celles d’ici. A moins d’être des plages privées, elles regorgent de surprises, d’images insolites, de vie.

J’aime tout particulièrement cette photo de commerçante ambulante qui pour magasin, toute leur marchandise transportée par ballot sur la tête ou sur l’épaule.

A la plage, vous trouvez tout. Du lait de coco frais pour vous désaltérer, de l’huile de coco pour les soins ou la cuisine, du tissu, du poisson, et toute la panoplie de geek.

 

ABOUTOU ROOTS: mon pays

Mondialisation et marketing font que aujourd’hui il n’y a plus aucune frontière en matière de musique. Elle est universelle. On voit des américains faire du Mapouka et l’appeler Booty dance, des ivoiriens chanter en lingala, et danser du soukous, et le monde entier danser du Coupé décalé.

Pourquoi je reste une inconditionnelle de Aboutou Roots?

Parce que malgré la pression et la concurrence trop présentes, ils gardent leur identité culturelle. Ils ont beau chanter en français, en lingala, il leur reste cette touche de folklore bien de chez nous que beaucoup de groupes ont perdue. Aboutou Roots continue dans sa lancée en universalisant peu à peu sa musique sans pour autant vendre son âme.

vidéo youtube de Idamawatu

A voir essayer d’autres son tels que ceux des fanfares du sud.

Ce clip de bablee réflète bien les ambiances Sous les cocotiers de chez nous.

Comme on dit, c’est l’homme qui a peur sinon y a rien!

 

 

 


Minute de gloire pour un cancre!

Boutons d’amour

Attention, ce n’est pas un débat sur le statut du cancre. D’ailleurs sur quels critères se fonde-t-on pour désigner des individus comme étant des cancres?

Je l’ignore, pour moi, ce n’est qu’un mot, associé à une image, celle que l’on se fait de la définition. Bref, éviter de m’épencher au risque de passer dans la catégorie dont je veux vous parler.

C’est juste une anecdote pour sortir du lit un matin de Saint Valentin.

Nous sommes en 1974, l’éducation pour tous est déjà le mot d’ordre dans tout le pays. Mais dans certains villages, les mentalités ont du mal à placer les filles sur le même plan que les garçons.

Inutile d’investir dans l’éducation d’une fille, elle est faite pour se marier, partir dans une autre famille, pas rentable.

Les filles qui ont la chance de se faire scolariser, ont déjà passé l’âge classique de pré apprentissage. Ce fût le cas de Gégé.  Gégé était déjà aussi grande que Marie José Perek lorsque ses parents l’ont inscrite à l’école. Environ quatorze ans, je suis gentille. peut être plus. Si bien que au bout d’efforts insurmontables de la part des instituteurs, Gégé arrive en classe de CM2.

Gégé est très motivée, elle désire apprendre, mais entre l’alphabet, qu’elle maitrise à peine, les calculs, la puberté, les garçons et les devoirs, elle a du mal. En classe elle est placée au dernier rang.

A l’arrivée des inspecteurs ou d’un autre instituteur dans la classe, Gégé n’a pas besoin de se lever. Assise, elle avait la même taille que les enfants scolarisés à âge normal.

Voilà, nous avions notre Gégé, doyenne de la classe de CM2  que je fréquentais.

Au début, l’instituteur pour l’encourager, l’interrogeait avant tout le monde, mais la plupart des réponses de Gégé étaient hors sujet. Petit à petit, on l’oublia, on l’ignora, elle n’existait plus. Sa présence au fond semblait virtuelle, immatérielle.

Gégé, ne faisait plus d’effort non plus. Elle s’était résignée. Elle ne savait pas, Elle ne savait rien, elle n’était pas là. Elle assistait, passive aux échanges de ses petits camarades de classe avec l’instituteur.

Jusqu’au jour où nous abordâmes le sujet de la puberté et ses effets secondaires. Ce jour là, Gégé, était toute excitée et nous, curieux d’apprendre des choses avec elle. Une sorte de coach en quelque sorte.

Le cours demarre comme d’habitude, mais tous étions assis à l’oblique, la têtes tournées vers l’arrière comme pour un défilé militaire (je ne sais plus de quel pays mais ils défilent en biais), au point d’en avoir des torticolis.

L’instituteur aborde le sujet de l’acnée. Nous avions tous compris qu’il s’agissait de l’acnée, avant même qu’il ne nous demande d’ouvrir les livres à la page….

Un doigt se faufilait déjà à l’horizon. Surprise générale: aucune question n’avait été posée.

« Oui Gégé, as- tu quelque chose à demander? »

« Rien Monsieur ».

« Bon commençons ».

Le cour reprend. Gégé se tortille sur son banc; On se demande si elle a des puces ou alors une envie pressante. Vint enfin le moment fatidique.

Nous tournons la page, sur les conseils de l’instituteur: un  visage d’adolescent couvert de boutons. Monsieur Damas pointe sa règle comme pour désigner l’élève à interroger.

« Moi monsieur, moi monsieur, moi monsieur »

et claque, claque, claque, ce sont les doigts de Gégé, tel un chef d’orchestre qui bat la mesure…

Elle claque du doigt, être très grande ne suffit plus, on l’avait si longtemps oubliée, ignorée qu’elle pensait utile de faire du bruit pour signaler sa présence.

Gégé était debout. Elle avait déployé son mètre soixante quatorze. Monsieur Damas ne pouvait pas la manquer. Elle était debout, volontaire, désireuse de partager son savoir.

« Toi, gégé ».

Ouf, enfin, pour une fois qu’elle sait, et qu’elle est sûre de sa réponse…

A la question : comment définissez vous les boutons qui couvrent le visage de ce jeune homme?

Nous retenons tous notre souffle, pendus aux lèvres de Gégé.

Et la réponse tombe:

« Des boutons d’amour, Monsieur! »

Un silence lourd s’en suivit. Trop surpris pour rire, ou pour la huer, la classe était comme sonnée, Monsieur Damas aussi.

Cette réponse innattendue le laissait sans voix, sujet au désespoir de l’instituteur qui voulait donner sa chance à un Gégé complétement déphasée.

« des boutons d’amour, des boutons d »amour », tu faisais tout ce rémue ménage pour ça? »

« Des boutons d’amour, nous sommes à un cours de science, pas une discussion entre filles. La prochaine fois, reste tranquille dans ton coin et écoute plutôt ceux qui savent. »

La pauvre Gégé a abandonné à la fin de l’année scolaire pour attendre patiemment que quelqu’un vienne la demander en mariage. Et ils eurent des enfants pour qui Gégé n’est pas un cancre, mais une mère aimante, attentionnée, grande agricultrice avec une belle réussite dans la culture d’aubergine.

(A la Saint Valentin, ne laissez pas des boutons d’amour envahir votre visage, pensez à faire un soin maison: masque raffermissant avec blanc doeuf mélangé à de la farine de sarrazin, laisser reposer 10 minutes puis rincer).

Lire LE CANCRE de Prévert

Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le coeur
Il dit oui à ce qu’il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges

Il y a aussi ce blog dédié aux cancres.

http://www.cancres.com/?page_id=76

Saint Valentin: encore des idées de cadeaux

Bijoux, boutons de manchette font de très jolis cadeaux; mais parfois, rien qu’un massage hydratan, anti âge, antistress et tellement délicieux, au chocolat, suffirait à faire fondre votre Valentin.

 En institut ou à emporter.

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Pourquoi ne pas se faire un soin en duo au spa de l’Hôtel Georges V? Le forfait tout chocolat à 330 € pour deux heures et demie: gommage à base de noix de cacao concassées, de  zestes d’orange et de sucre. Enveloppement à la mousse de cacao, massage au beurre de karité et cacao. Pour finir avec une dégustation de chocolats artisanaux.

Four Seasons Hotel Georges V

Le Spa, 31, avenue Georges V, Paris

01 49 52 72 10

Une fois relaxés, les Valentins peuvent passer un moment en tête à tête façon Lenôtre avec des Saint Jacques for two:  deux bols garnis d’un exquis tartare de Saint Jacques dans une delicate crème Dubarry, relevée d’une petite salade d’algues Hijiki, sur un plateau émaillé rouge. 

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Et pour finir, un Pompon d’Amour: dessert en forme de coeur, décoré de trois cent cinquante petits pompons croustillants d’un beau rouge velouté, posés un à un un à la main. A l’intérieur, une bavaroise au lait d’amande rose  agrémentée d’une compotine de fraise, d’une dacquoise à la pistache et d’une guimauve à la menthe.

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www.lenotre.fr

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