Farfouiller dans les friperies du marché, dénicher la pièce rare chez Emmaus, Squatter les dépôts ventes… mais trouver la pièce Stella McCartney, Yves Saint Laurent ou Margiela, sans se faire griller par son banquier?
Merci nous en donne l’opportunité. Merci? Il ne s’agit pas de vous remercier, Merci c’est le Charity Store qui vient d’ouvrir à Paris. La totalité des bénéfices sera versées à une fondation malgache. Les grandes marques ont répondu à l’appel: c’est formidable. Chacun a bien voulu être charitable. Merci pourra faire travailler les jeunes avec rémunération et les moins jeunes bénévolement.
Mais je m’interroge encore. Si Merci nous propose du Yves Saint Laurent à moins 40%, rien ne dit que nous pouvons nous l’offrir. Alors comment faisons nous pour être charitable?
Just give it. Of course I could, I wish I would like to. Mais si je fais don de 800 ou 200 Euros, comment je mange après moi?
Tout ce que je demande aux prochains charity stores français, c’est de faire comme outre manche. Là bas, on peut s’offrir des sacs, des vêtements à 3 ou 5 livres dans les charity stores; c’est ça le concept de départ.
C’est vrai, je voudrais être généreuse, je le suis d’ailleurs, oui j’aime me vanter. Je me suis précipitée une fois à une vente de charité pour AID. Après avoir tourné en rond dans le coin, les pieds en compote, je suis enfin arrivée dans la caverne d’Ali baba pour découvrir que ma charité n’était pas à la hauteur des tarifs.
La seule robe qui me plaisait vraiment était à 1200 euros. J’ai été frustrée, frustrée de ne pouvoir donner un peu plus. J’ai tout de même fini par acheter une bague. Une bague que j’avoue j’aurais pu acheter ailleurs pour moins que ça (75 euros), Je ne l’ai jamais portée. Au moins je n’avais pas fait le déplacement pour rien.
Tiens je pourrais peut être la donner. Mais je ne suis pas sûre qu’elle sera choisie. Alors, au lieu de faire un don qui terminera « Non choisi », il vaut peut être mieux que je la donne toute de suite Au Secours Populaire. Mais là aussi, je sais qu’ils refusent même les dons. Oui, J’en ai fait l’expérience. Sans blague.
Des cartons entiers, on m’a répondu qu’on ne saurait pas quoi en faire. Et je peux vous dire qu’ils étaient en très très bon état et sans mentir, des vêtements en très bon état, sortis de mon armoire d’accro de shopping.
Bon. J’attends de voir comment notre charity store fonctionne avant de faire un don. Je voudrais être généreuse, avec mes petits moyens!
Et vous aussi, c’est ouvert à tous.
Merci
111, bd Beaumarchais
Paris 75003
Le concept est sympathique, je ne connaissais pas, dommage juste que les tarifs ne permettent pas à tout le monde d’être charitable!!
Je te comprends tout a fait. J’aime le sysyteme des charity shops britanniques, dont je profite largement: petits jouets et livres dont ma fille de 3 ans se lassera vite et que je referai passer au meme magasin. j’y vais dans un souci d’economie, bien sur, meme si j’ai des moyens raisonnables, dans un souci de soutien, et aussi dans un souci de recyclage: j’aime que les objets aient plusieurs vie.
Le point fort de ces magasins, par rapport a Emmaus en France, est qu’ils ont pignons sur rue, sont niches au coeur des villes et sont donc accessibles a tous. Et non, il ne s’agit pas d’avoir honte d’y rentrer: c’est une mine pour les creatifs, les collectionneurs, les amateurs de vintage.
Pourtant, un point noir, certains, reprentant un plus grand nom, comme la croix rouge ou OIxfam ont meilleure mine, les gens y donnent donc plus facilement… au detriment des autres. Les prix varient enormement d’une boutique a une autre, la corix rouge etant relativement chere cote livres par exemple. S’en suit comme une chasse au tresors…
J’aime aussi, en Angleterre, la vente de petits objets peu chers (badges, collection en rose pour le breat cancer awareness, nez rouge pour le Comic relief….). Betement, je prefere acheter un objet dont un tres gros profit ira a l’association. Ce n’est pas tres loueable: je suis betement materialiste, j’aime avoir quelque chose en echange, meme symboliquement. Avec cette technique marketing, chacun y trouve son compte. L’association entraine des celebrites (comme Jamie Oliver qui fournit des recettes pour un livret) qui fojnt leur publicite en meme temps. Si l’objet est tendance, il creera un effet mode et se vendra d’autant mieux.
Oui, de ce cote-la, l’Angleterre est un bel exemple…
Bravo pour ce tres bel article!
C’est vrai Aratta. En France c’est trop cher. C’est bien d’avoir les vêtements de couturiers ou de grands créateurs dans un charity stores. Mais si ce sont les mêmes personnes nantis, qui vont pouvoir se les offrir, à quoi ça sert?
Coralie,
Merci pour ta visite et ton commentaire si complet.Tu connais bien les charity stores, il n’y a pas de doute. Et je crois que là où tu achètes les jouets….
Ici, ce n’est qu’un début, espérons que cela va changer et que les prix seront un peu plus abordables. Que tout le monde pourra s’offrir quelque chose chez Merci et que tout le monde pourra être généreux. Parce que si ce sont les stars qui vont acheter leurs vêtements à 700 ou 800 €, la charité restera une affaire encore une fois de ce milieu fermé où on a la charité médiatique.
Moi j’aime ce côté « friperie vintage » en angleterre.Avec des petits prix à la porté de tous.
Merci encore pour le commentaire
Je connaissais pas le concept… Ça serait, en effet, cool de pouvoir acheter des vêtements abordables tout en étant solidaire… D’ailleurs, y-a-t’il de la mode homme dans Merci?!
On trouve tout chez Merci. Même des livres vintages. Ils en parlent même dans le ELLE du mois. Attends que je retrouve la page (j’espère que je ne l’ai pas mise à la poubelle).