Il n’y a pas que les machines qui débloquent, parfois les humains aussi ont leurs petits « bugs »
C’est mon cas, je ne sais pas pour vous mais de temps en temps Willykean fait des choses comme Troy Phelan, ce personnage dans le roman « Le Testament » de John Grisham qui convoque sa famille, signe son testament avant de sauter dans le vide.
Bon je n’en suis pas encore là et ce ne sera jamais le cas, j’aime trop la vie. C’est juste pour justifier pourquoi je fais des choses abberrantes par moment.
Venons-en aux faits. Vos commentaires étaient pour la plupart très proches de la réponse ou totalement exactes. J’ai un problème avec les machines, avec les téléphones aussi. Ceux ou celles qui ont lu « 40 ans et alors » se souviennent que j’ai lavé à 40 degrés une robe en plastique façon Paco Rabanne avant de la passer au sèche linge. J’ai tout mis sur le compte de l’âge. C’était le lendemain de mon quarantième anniversaire. Je me suis retenue de pleurer (ma robe): c’était ma façon de faire ma crise de la quarantaine.
Bref, là où le lave linge intervient, en association avec le téléphone et willykean, c’est pendant les vacances, il y a deux ans. Nous louons à la dernière minute dans un camping, un mobil home de luxe, très cher. Sans lave linge individuel bien évidemment. Je déteste aller laver mon linge dans les endroits conçus pour ça. Mais quand il faut y aller, il faut y aller. Je prends donc mon sac de linge, mon portable, un roman et mon sac à main. Toujours chargée, j’aime ça.
Sur place, je pose le téléphone sur un lave linge innocuupé le temps de trier le linge. Un tas de noir, un tas de blanc, un tas de rouge…. Je ramasse le premier tas puis je le tasse dans la machine. Savon, adoucissant, le jeton, la programmation puis voilà la première machine qui démarre. Idem pour les deux autres. Je prends mon roman, je me perche sur une table au fond de la pièce et je me plonge dans ma fiction.
La machine tourne, elle tourne, elle lave. Je vais faire un tour. Je rentre au mobil home voir les enfants, je veux téléphoner mais je ne trouve pas le téléphone. J’ai même failli tenir pour responsable mon homme qui fait souvent le nettoyeur. (il me fait même faire des économies malgré moi, et ça vous ne saurez pas aujourd’hui comment). Je suis convaincue qu’il me l’a caché.
Désespérée je retourne à mon linge. A mon retour, j’ouvre le premier hublot. Et qu’est ce que j’entends? Un bruit bizarre, une sorte de bourdonnement. Je regarde autour de moi, je cherche, j’inspecte les lieux; rien. Je commence à sortir mon linge. Le bourdonnement se fait de plus en plus précis. Il vient de ma machine mais quoi?
J’étais loin d’imaginer ce que je m’apprêtais à découvrir. Je range le linge pièce par pière dans mon sac et là, dessous, que vois-je?
Le portable. Mon portable introuvable quelques minutes plus tôt. Le portable fou. Si, le portable continuait de bourdonner et de faire des cercles sur le dessus de la machine. J’ai un peu peur. Peur de cette petite chose qui a perdu les pédales après un séjour forcé de 45 minutes dans un lave linge. Je le ramasse avec un des vêtements. Je vide les autres machines puis je rentre avec mon OVM; je vous laisse interpréter le OVM. Il bourdonne toujours et dès que vous le poser, c’est reparti. Il bourdonne et se déplace en même temps.
Monsieur s’en charge. C’est son métier. Je lui confie mon objet. Il le démonte, le nettoie, fait sécher les miniscules pièces qui font qu’un téléphone normal marche bien. Rien à faire. Mon téléphone, lorsqu’il se mettait à sonner, c’était comme pour le décollage de l’avion qui m’emmenait en Côte d’Ivoire. Et puis si je voulais communiquer avec mes correspondants, il fallait qu’ils s’entrainent au langage OVNI avant.
Alors je l’ai abandonné. Depuis, je sécoue mon linge pour vérifier que le télépnone ne part pas au lavage avec et d’ailleurs je le laisse dans une pièce différente.
Voilà pour le téléphone lavé , rincé, essoré.
Pas plus tard qu’il y a quatre jours, mon vieux lave linge m’abandonne. Monsieur le démonte mais abandonne très vite lui aussi vus les dégâts. Nous décidons de changer de lave linge. Mais il ne sera pas là avant quatre jours. Nous revenions d’Alsace avec beaucoup de linge sale. De nouveau, petite virée au lavomatic. J’ai oublié comment ça fonctionne, j’y vais en trainant les pieds, une grosse valise bien pleine. Les filles vont faire du shopping et me dépose au lavomatic en promettant de passer me récupérer dans une heure. Tout va bien. Une cliente qui était là m’explique comment faire puis s’en va. Je prépare la première machine, la numéro 15. Je vais à l’autre bout régler le coût du lavage. J’introduis mes jetons comme indiqué. C’est parti. Maintenant il faut ressortir faire la monnaie au bar tabac à côté pour le reste du linge.
Je reviens, je remplis l’autre machine, je fais démarrer. Je viens m’asseoir, ouf! enfin, presque. Je peux lire et me détendre. Une page, deux pages, trois pages, je relève la tête pour vérifier que tout va bien et dévinez quoi?
La machine tournait à vide. mon linge était dans la 15 et j’avais programmé la 14. Je pestais contre moi même. Et au lieu de lire je suis restée assise à regarder tourner une machine sans linge, qui m’a coûté 7 euros. Lorsque ma fille est venue me rechercher, je n’ai pas osé avouer mes déboires. J’ai prétendu que l’autre machine était en panne et qu’elle m’avait « gobé » mes 7 euros.
Que ne ferait on pas pour sauver la face devant ses enfants. Le mensonge était la seule alternative. J’ignore ce que me réserve encore ces machines dans l’avenir, mais nous n’avons pas de vraie affinité.
Et vous, avez vous eu de petits soucis avec vos chères machines. Je les lirais avec grand plaisir. Maintenant je vais prendre l’apéritif avec les petits fours faits par les filles avec l’appareil que je me suis offert à la foire de Paris. Pour le plat principal, c’est ravioli, toujours avec le même appareil. C’est super non? Allez j’oublie mes déboires avec les téléphones et les lave linge.
Bon dimanche
je ne m’étais pas trompée je vois ! ah lala, c’est toujours un plaisir de te lire…