Vacances aux Palmyres

plage de palmyres0001plage des palmyres

Je pars demain pour ressourecer en Normandie, avant de prendre la route dans deux semaines pour les Palmyres. Cette ville côtière en Charente Maritime est très agréable. Nous l’avons visité il y a douze ans, les triplés avaient tout juste  deux ans. Nous y retournons cet été. Et je promets de vous ramener de très belles images.

Un bref aperçu de l’endroit où je vais passer une semaine.

BOnne journée

Si tu es pressé, tu marches: c’est certainement plus sûr et rapide

Je vous avais promis le retour de Requiem pour un voyage.

Après un voyage mouvementé, un repos bien mérité était necessaire. Nous avons donc passé deux nuits chez ma mère avant de prendre congé. Le retour était prévu pour le surlendemain. Mon beau père devait faire le voyage avec nous. Il était chef de village, convoqué à une réunion en ville pour 9 heures.

Il nous a assuré: « ne vous inquiétez pas. J’ai réservé la voiture pour demain. » Je me demandais comment il pouvait réserver la voiture puisque c’était la seule voiture de toutes façons et que c’était un moyen de transport en commun.

Mais bon, si le chef a réservé, alors nous lui faisons confiance, ou nous le prétendons.

A 6 j’étais réveillée, après mon père. Ma mère s’affairait à la cuisine. Mais il lui manquait quelque chose. Elle a déserté sa cuisine un bon moment. Son absence m’inquiétait d’autant plus que je ne voulais pas rester plus longtemps. Il ne fallait pas râter la voiture.

« Du calme, ma fille, du calme, j’ai dit au chauffeur que je partais avec lui« . Alors il ne pourra quitter le village que si je prêt. » Bon c’est presque rassurant, mais quand sera t il prêt. Impossible de la savoir.

Il fait la tournée du village, va dire bonjour aux uns et aux autres. Et ma mère est introuvable. La tension commence à monter, pour moi, pas pour les autres. avec mes habitudes européanisées, je regardais régulièrement à ma montre.

Mais où a donc pu passer ma mère? Une heure plus tard, je la vois arriver, triomphante, une énorme grenouille dans la main. pauvre grenouille.

«  » voilà, j’ai fini par trouver! une grenouille, toute fraîche! »

En fait, elle a réalisé après avoir mis le riz à cuire, qu’il n’y avait rien pour la sauce d’ou la tournée du village en quête de gibier ou de poisson. Elle n’a trouvé qu’une granouille. Mais rien à voire avec les pauvres grenuoilles aux cuisses maigres que nous connaissons ici. Une vrai grenouille.

Et mon père et moi, en bon rabat joie.

« une grenouille, j’aime pas la grenouille« . Mon père n’a pas fait mieux. Il a dit:

« Ma mère  qui m’a mise au monde ne m’a jamais nourri avec une grenouille de toute sa vie! Ce n’est pas  aujourd’hui que je vais commencer »

Le seul qui a encouragé ma mère fût le chef.

« Eh bien moi j’adore la grenouille. Ce sera pour moi. »

Le temps de cuisiner la grenouille, de prendre le petit déjeuner (brisures de riz, plus soupe à la grenouille, plus aubergine pour nous), il était 10 heures et demi.

Les passagers sont dans la voiture, ils nous attendent.

Ouf nous pouvons enfin partir. Tout va bien. Me voilà à nouveau installée dans mon face à face, cette fois à la même enseigne que mon mari. Le chef s’étant octroyé la meilleure place, celle de devant.

Nous roulons tant bien que mal depuis une demie heure quand soudain j’entends comme un tir au pistolet. Une roue venait de crever? Nos têtes ont fait des aller retour. Le chaffeur a réussi à s’arrêter. Tout le monde descend. Je m’asseois sur mon sac.  Si vous avez vu Bagdad café, vous pouvez comprendre la situation.

Nous venons de créver. C’est la seule voiture dans les environs, Il faut que l’apprenti aille en ville pour ramener une roue de secours. Mais comment.

Je ne suis même pas énervée, je n’ai plus le courage. Je m’adapte à la situation. Nous attendons. Nous prions. Et lorsque que nous croyons que nos prières ont été exhausées, il n’en est rien.

Une voiture en vue. L’apprenti fait de grands signes, tout ce que nous avons réçu, c’est la poussière dans les yeux et les cheveux. C’était la voiture du curé de la région. Et l’aide au prochain alors? Il  n’a même pas ralenti!

Mais rassurez vous, cela n’a  pas égratigné ma foi.

C’est de nouveau la désolation. Alors il vient une idée au chauffeur et à son apprenti. Ils ont une vieille roue de secours. A la vue de la dite roue, nous avons failli tomber dans les pommes.  La roue a un énorme trou rapiécé. Protégée par trois tours de larges élastique à sauter, et l’affaire était réglée. Nous repartons, mais même une tortue au rallye de monaco serait passée devant nous. Nous réussissons à nous trainer jusqu’au village le plus proche. Et là rebelotte. La roue de secours racommodée  n’a pu nous sortir d’une énorme flaque. Le moteur s’était noyé.

Encore un arrêt. L’apprenti est parti en ville avec un chauffeur de ce village là. Pour nous ramener une roue convenable, et aider le moteur à redemarrer.

J’avais arrêté de regarder à ma montre depuis longtemps. ça n’avait plus aucune importance.

Nous sommes enfin arrivés en ville à midi. Et là, à l’entré de la ville. un policier qui fait du zèle. Contrôle des papiers de la voiture, des bagages, et des passagers. Nous avons vite présenté nos papiers puis fini le reste à pied. Le chef de village. s’est renseigné auprès des gens qui sortaient de la sous préfecture: la réunion était terminée depuis longtemps. Il n’avait plus qu’à chercher un autre moyen pour rentrer au village.

Ouf, je suis revenue à la « civilisation ». Mais quelle aventure. Quand je vous le disais. Désormais, c’est voiture de location avec chauffeur. Vous lui dites quand vous désirez partir, ou vous arrêter….

C’est mieux qu’un face à face.

Peur de l’avion moi? Il y a pire!

Vous avez déjà lu Willykean, l’orage et l’igname: il raconte ma peur pour les orages. Mais aussi pour les ascenseurs, et les avions…
Parlons de la phobie des avions. Je ne suis pas la seule, avouez? Bon peut être suis-je la seule à le dire tout haut.
Je voyage souvent, beaucoup plus en voiture aujourd’hui qu’en avion. Mais quand je prenais beaucoup l’avion, c’était comme pour aller au bloc opératoire. Je deviens beaucoup plus pratiquante que jamais. Toutes mes prières y passent. Je ne prends pas de somnifère pour dormir durant le voyage, oh non! J’aime rester consciente. Voir arriver comme si le cas échéant, j’y pourrais quelque chose.
La dernière fois que j’ai pris l’avion, c’était en 2007, j’ai été supplantée par ma voisine. Le hasard a fait que nous nous sommes retrouvées trois ivoiriennes placées ensemble.
L’avion se remplit peu à peu, les valises et les bagages à main sont plus ou moins casés, tous les passagers sont enfins installés; l’avion va décoller. Je reste zen. J’inspire, j’expire, j’ai comme un étau dans la poitrine. Je parais très très calme. Je suis les mouvements de l’avion; s’il prend de l’altitude, j’inspire, lorsqu’il descend, j’expire.
La méthode est presque efficace. Pres de moi, il y a un vide, je vois la troisième dame bien assise sur son siège. Entre nous, c’est le vide.
Mais que fait-elle? Elle a peut être un malaise? Ou le cafard. (avant le décollage, nous avions dit les raisons qui nous amenaient au pays). Cette jeune femme, dont le père venait de décider, se rendait aux funérailles.
De la voir plier en deux comme cela, comme les sièges de salle de cinéma, je me suis dit que soit elle pleurait la tête entre les jambes ou qu’elle avait des problèmes à l’estomac.
« Excusez moi,  tout va bien?, voulez vous que j’appelle une hôtesse? »
Je n’ai eu pour seule réponse que un signe de la main indiquant non. Bizarre. Je continue mes séances Zen. Agrémentées de quelques palpitations, mais intriguée par le manège de ma voisine, j’en oublie presque ma phobie. Désormais, je focalise sur les faits et geste de la demoiselle.
Nous restons un moment sans turbulences. Notre voisine revient « à la vie ». Elle est drôle, très pétillante. J’ai réalisé plus tard que toute cette bonne humeur l’aidait à occulter le deuil et sa phobie de l’avion.  Nous avons eu droit à des blagues, des anecdotes plus croustillantes les unes que les autres. Le dernier grand moment de frayeur fût la descente vers Abidjan. Un violent orage dont les éclairs ont balayé l’intérieur de l’avion. J’ai entendu « Maman »! puis ma voisine plongea à nouveau la tête entre les jambes, les mains aggripées à nos deux cuisses (la passagère à sa droite et moi).
Je peux vous assurer que je n’ai presque  pas vu le temps passer. Pour une fois. J’avais eu un rémède à ma peur de l’avion. Le spectacle affligeant de cette jeune femme m’avait guerrie de ma phobie, le temps d’un voyage.
Il y a vraiment pire que moi! Et ça me rassure.

Demi Moore

 
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Demi Moore est née à Roswell. Son beau père, un alcoolique violent la bat avant de se suicider quelques années plus tard. De son adolescence elle dit:
 
« J’imaginais ce que signifiait être quelqu’un. Mes seules références, c’étaient les magazines, la télé, les films. Les gens qui y apparaissaient semblaient importants, valoir quelque chose. Eux, on les regardait. »
 
Après une adolescence perturbée, Demi Moore abandonne ses études pour poser dans quelques magazines. Elle commence ensuite une carrière de comédienne en apparaissant pour la première fois à l’écran en 1981 dans Choices,  un drame de Silvio Narizzano, et dans la série télévisée General hospital.
 
Trois ans plus tard, elle incarne la fille de Michael Caine dans C’est la faute à Rio (1984) de Stanley Donen, remake américain d’Un moment d’égarement. Joseph Bologna, seconde vedette masculine du film, la choisit alors pour interpréter sa fille dans le téléfilm Bedrooms.
 
Demi Moore épouse Freddie Moore, dont elle gardera le nom. Elle ne passe plus inaperçue. Mariée à une autre star en devenir,  Bruce Willis, elle lui donne la réplique en 1991 dans Pensées mortelles, un thriller d’Alan Rudolph. Sex symbol des années 90, Demi accepte une Proposition indécente (1993) de la part de Robert Redford et va même jusqu’à « violer » Michael Douglas dans Harcèlement (1994). 
 
Ses prestations d’effeuilleuse sexy dans Striptease la porte au sommet. Mais le rôle qui a fait de Demi Moore une Bankable sera GI Jane.
 
Aujourd’hui Demi Moore, égérie du nouveau parfum de Helena Rubinstein, Wanted a trouvé le secret du bonheur et mène une vie paisible avec Ashton Kutcher,  de seize ans son cadet.
 
 
Mais quelle importance qu’il soit son cadet de seize ans! Ils sont heureux et c’est tout.
 

Journal d’une garde robe 4

C’est bientôt les vacances. Mais avant de partir, je rafraichis encore une fois ma garde robe.  Attention, je ne prévois pas d’enlever le haut cet hiver; il s’agit de ses chaussures de sport glamourisées: une alternative  aux talons aiguilles. IL ne faut jamais dire jamais, je me laisserai peut être tentée.

Imaginées pas un designer de chaussures et un créateur de bijoux, les baskets UES conjuguent au féminin look sportwear et joaillerie, en plaquant sur le cuir des chaînes de gourmette plaqués or et argent.  On est SHOEWELRY ou on ne l’est pas!

www.uesues.com

 

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Pour revenir dans un monde un peu moins jewelry, je choisi Paul and Joe pour la douceur et le naturel de cet ensemble. Les ton neutre pronent la discrétion et le bien être.

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www.paulandjoe.com

Pour un soir d’hiver, je me verrais bien dans cette robe bijou Blumarine. VOus êtes sûr de faire sensation.

 

 

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Et pour choisir quelques pièces originales et des tops rares, faites un détour par  ce site: www.luisaviaroma.com. Vous ne serez pas déçus.

Barbecue in the rain

barbecue sous la pluie

Le post de  Elisa m’a fait penser à un barbecue organisé il y a quelques années dans un camping. Tout a commencé avec les enfants; ils se sont liés d’amitié au bord de la piscine. Nous les parents, avons pris le train en marche.

D’abord par l’appéritif, puis une tournée de barbecues. Tout s’est bien passé pour tout le monde jusqu’au tour de willykean. Le contraire aurait été bizarre j’en suis sûre.

Deux jours avant la fin des vacances, je lance l’invitation. Barbecue et anniversaire des triplés  chez nous. Une bande d’enfants en train de piailler dans le mobil home, les parents installés autour de la table ronde dehors, sirrotant un pineau.  Et moi, occupée à faire massérer, à griller…

En un court instant, nous sommes passés du soleil éclatant à un ciel grisâtre. Je m’inquiète. Mince! comment installer tout ce monde dans le mobil home si  jamais il pleuvait?

A ma grande surprise les autres répondent en coeur:  » on mange sous la pluie »!

« vous êtes sérieux »?

 » Tu vas voir si on n’est pas sérieux. « A tout de suite. »

Je les vois courir vers leurs mobil homes respectifs, ils reviennent avec leurs k ways, s’installent à nouveau alors que je commençais à rentrer les grillades, les couverts et les assiettes.

Bien décidés à manger sous la pluie; mes compagnons de barbecue m’ont assurée que ça les amuseraient de partager mon barbecue sous la pluie.

Une folie parmi tant d’autres. Des rencontres, des délires? Je savais que j’avais reçu une noix de coco sur la tête, mais j’en ai trouvé pires que moi.

COmme vous pouvez le voir, nous avons bravé la pluie. Puis non  contents d’avoir mangé sous la pluie, nous avons fait le pari d’aller à la soirée disco coiffés de nos bonnets de bain.

barbecue sous la pluie 1barbecue sous la pluie 2barbecue sous la pluie 3camping sous la pluie4

C’était la première fois que j’osais ce genre de chose.

Et qui dira  après aux enfants : « arrêtez de faire les idiots! »?

Certainement pas moi.

Et vous, quelle est la chose la plus loufoque que vous ayez faite?

Alpha Blondy, le rasta philosophe

Heal me
 
 
Vous avez été déjà été brièvement présentés à Alpha Blondy dans Où nous mènent les mots clés.
Alpha BLondy, né Seydou Koné, adolescent, Alpha rêve  d’apprendre l’anglais, Il transite au Libéria avant d’émigrer aux Etats Unis pour poursuivre ses études et faire de la musique. Il se familiarise avec la philosophie rasta grâce à un concert de Burning Spear à Central Park. Une rencontre avec Clive Hunt puis The Sylvesters sert de tremplin à la musique de Alpha Blondy.
Un retour forcé vient contre carrer les projets d’Alpha mais il rencontre Roger Fulgence Kassy  alors animateur de l’émission ‘Première chance‘. Quatre chansons ont suffit à se faire remarquer.
Qui n’a pas dancé sur le rythme de Cocody Rock et Brigadier sabari. Il a su séduire avec ses chansons très engagées, qui dénoncent l’injustice sociale.
Alpha Blondy est une figure emblématique de la musique africaine.
Ses frasques auraient pu détruire sa carrière musicale, mais alpha a toujours rebondi; ses chansons engagées font réfléchir avant de faire danser. Celui qui se présente comme un « rastafoulosophe », ami des Wailers, le chanteur à la bible et au Coran a su toucher la multitude en communiquant en dioula, français, anglais et hebreu, ne manque pas de fustiger les grands de ce monde.
 
Plus qu’un chanteur, Alpha Blondy  est un reggae man politique: son programme c’est la paix en Afrique et dans le monde.
Une petite liste pour vous faire découvrir ce chanteur talentueux.
 
 
 
 
 
Avec Alpha, nous avons tous voulu jouer aux rasta girls sans tomber dans les excès, pour ma part en tout cas. Mais avoir des dreds, le regard mystique caché par des ray bans,  faisait de vous  un vrai « Jack » mais pas foulosophe. Alpha était unique en son genre et personne ne pouvait l’imiter.
 

Requiem pour un voyage

Willykean dans le « Far West »

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(pour les voyageurs, les bâches sont souvent relevées sur les côtés sauf par temps de pluie)

Vous avez lu il y a peu: recherche enjoliveur désespérément. Dans le Far West, entendez par là la region d’où je viens, si n’avez pas la voiture, il faut avoir du temps et du courage. Vous allez très vite comprendre pourquoi.

Il y a 17 ans, lorsque j’ai rencontré ma moitié, nous avons décidé après le mariage, de rendre visite à ma mère. Quoi de plus normal!  Sept heures de vol par Sabena, quelques jours à Abidjan  dans  la capitale puis expédition pour le Farwest.

Je ne voulais pas louer de voiture avec chauffeur comme pour la distribution des médicaments. Mon Viking de Normandie à donc eu droit à son baptème de terre. A 10 heures nous étions déjà à la gare routière pour réserver nos billets en partance pour l’ouest du pays.

Dépaysement total pour Monsieur. Deux heures d’attente pour remplir le car, de passagers, une heure de marchandage pour les taxes bagages, le chargement et tous les imprévus.

L’autocar quitte enfin la gare. Je ne me contenterai que de quelques gags qui ont pimentés notre voyage vers la ville de  transit, celle où il faut changer de voiture pour aller dans le village de ma mère.

Dans le car, Monsieur est assis côté couloir. Il a donc eu pour voisins chèvres et poules. Sans compter sa voisine de droite qui régulièrement cherchait une noix de cola, un curedent ou autre chose, dans son baluchon et qui, sans se géner, manquait à chaque fois d’éttouffer mon pauvre mari avec son postérieur.

Nous avons supporté ce manège pendant 6 heures. Arrivés donc dans cette ville où le car nous lâche, nous passons la nuit chez mon père. Puis le lendemain. Direction la gare à nouveau.

Le rapport avec un requiem? Patience…

Une fois à la gare, je vois des « bâchées » , des peugeots 404 avec des bâches. En général ça sert à tranporter des vivres en ville. Mais ici, c’est le seul moyen de transport. Ne me demandez pas l’âge des voitures ni s’il y a eu des contrôles techniques. Je ne saurai vous le dire sinon appelez moi dieu.

Sur place, j’observe les voitures, très inquiète. Mon père pour détendre la situation s’exclame:

« Celui qui montera dans celle ci, devra demander une  messe de requiem avant! »

Nous avons ri à gorges déployées. ça fait un bien fou. Je refusais de voyager dans une voiture pareille: carosserie au bord du démantèlement, rouillée, phares à peine en état.

« jamais on ne me fera monter là dedans, il faudra m’assommer avant »

Je fais le tour de la gare, je choisis une qui n’est pas trop abimée, puis je vais réserver les billets. Attention; si un jour vous y allez,si un syndicat vous répond à la question  » quand partons nous? »,s’il vous répond:  »  payez  seulement, on va partir très vite ».

Dites  » non  j’attends  un peu. POur dire je  prendrai  mon billet plus tard.

Parce que pour lui, très vite, c’était 18 heures. Nous avons dû nous restaurer, marcher dans la ville, encore et encore. J’ai compté assez de passagers pour savoir que nous allions bientôt partir.

Celle qui était à peu près bien, qu’on m’avait indiqué pour ranger mes bagages, n’était pas la bonne. Laquelle d’après vous?

Eh bien, celle qui nécessite une messe  de requiem!

Il était dix huit heures, je n’avais pas envie de rester  à la gare, alors je suis montée. Dans la bâchée, vous avez deux petits bancs face à face, d’où le surnom. Il faut s’accrocher où l’on peut? La route est cahoteuse, on saute, on se cogne la tête, il arrive même de se retrouver au milieu de la bâchée. Comme dans les manèges  à la foire du trône de vincennes.

Monsieur est privilégié. Il a eu la place près du chauffeur. Heureusement qu’il a eu l’ingénieuse idée de s’agripper au dessus de la portière en plus de la ceinture.

Les voitures sont un amat de ferrailles prèt à se disloquer et les chauffeurs roulent à tombeau ouvert. Là où j’ai failli avoir une attaque, c’est lorsque à l’approche d’un pont, ou de ce qu’il en reste, la voiture fait un bon de un mètre, la portière avant du côté de Monsieur s’est ouverte. Il a été plus rapide  heureusement, l’a rattrapée et refermée.  Ouf!

Si nous n’étions pas 20 heures, je serais en train de transpirer à grosses gouttes.

Nous sommes enfin arrivés au village. Sains et saufs. Il n’y a que le tailleur en lin beige que je portais qui n’a pas survécu. Boue, auréole de bancs pas très secs… Il était bon pour la poubelle.

Je ne raconte pas le retour aujourd’hui. C’étaient des situations aussi cocaces les unes que les autres…

Vous comprenez pourquoi, la seconde fois, j’ai loué une voiture avec chauffeur. Je n’avais pas envie de commander une seconde messe de requiem!