Ce soir je parle d’Eglises.
Voilà bientôt un an que je tourne autour du pot. Je veux parler des scouts mais je remets à demain. Je veux parler d’église et je parle de chaussures. Pourtant parler d’Eglise m’importe énormément.
Ce n’est pas pour polémiquer, je passe mon tour: il y a déjà assez de blogs qui en parlent, plus ou moins bien.
Je veux parler d’Eglises comme je le fais pour les créateurs, les couturiers, les designers… Je ne veux pas me prendre au sérieux et fustiger l’église, seulement partager mon réssenti vis à vis de certaines églises.
Je ne vais plus beaucoup à l’église pour prier. Je le fais chez moi, c’est plus détendu. Je suis restée chrétienne, peu pratiquante mais je garde la foi. Pas suffisant pour certains. Pour moi ça compte.
Je veux rester une chrétienne libre. Ma culture religieuse est très libérale. Alors que aucune femme n’était autorisée à seconder le curé pour la communion, chez moi cela se faisait déjà, dans les années 70.
C’étaient les années où l’on s’engageait, filles et garçons, à servir l’Eglise sans être curé, religieuse ou pasteur…
J’ai souhaité entrer dans les ordres. Un projet échoué.
Mais assez imprégnée de mon éducation réligieuse pour aimer aller vers les autres, partager, me mettre au service des autres. Mais je veux rester libre.
Or de nos jours, la religion n’est plus ce qu’elle était.
Les Eglises sont devenues un carcan pour les fidèles. Je ne veux pas généraliser. Disons certaines Eglises.
Ces églises qui en 2010 reviennent en arrière et entravant notre liberté, ma liberté. Tout comme je dis que je suis une citoyenne du monde, je suis une chrétienne libre.
Je mets ce que je veux, je marche comme je veux, je m’assoie près de mon époux à l’église et je prie sans me couvrir la tête.
Pourquoi ce coup de gueule contre certaines églises?
Parce qu’elles ont tendances à enfermer les fidèles et surtout les femmes.
Premier constat. En 2007, je pars en vacances. Six heures de vols avec escale à Casablanca. Arrivée à 3 heures du matin à Abidjan. Je suis un peu « sonnée ». décalage horaire, grosse chaleurs….
Les retrouvailles avec mon amie qui m’héberge sont assez intenses. Sept ans sans se voir. Une demie nuit blanche passée à discuter. Nous nous couchons enfin. mais à 7 heures, la maisonnée commence à se réveiller. Pourquoi?
On se prépare pour aller à l’église. C’est l’assomption. Il ne faut pas râter ça.
Je n’ai pas très envie mais je veux faire plaisir à mon amie. Là où l’envie a failli me quitter c’est au moment de choisir les vêtements.
Un débardeur?
Non, trop sexy. Pas bon pour les dames. A peine toléré pour les jeunes filles.
Un top transparent, il fait trop chaud
Non, trop choquant pour l’assemblée
Une jupe courte?
Il ne faut pas montrer ses cuisses, ça pourrait blesser la susceptibilité de mes « frères en christ ».
A la fin j’ai dit, écoute, je m’habille comme je veux et s’il ne sont pas contents qu’ils viennent me le dire.
Nous avons fini par trouver un compromis: Un foulard sur les épaules, pour « être réligieusement correcte ».
A l’église, il y a des « surveillants », malgré la très belle chorale, je n’étais pas très à l’aise.
Bref. Je n’aime plus aller à l’église pour ne choquer personne avec mes accoutrements. Et pour rester libre.
Cela ne m’a pas empêcher de le remettre le couvert de retour en France. C’est la fête de la moisson dans l’eglise où prie ma soeur. Là bas c’est pire. J’ai commis l’erreur d’y emmener mon mari. Nous avons été accueillis par la musique, relayée par les enceintes, à 10 mètres du temple.
Aïe les oreilles. Une fois à l’église, ma soeur se fait remonter les bretelles parce qu’elle a oublié de me recomander un foulard sur la tête. Pas de vêtement noir, ni de rouge, ni de chaussure dans le temple. L’entrée est partagée. Les femmes à gauche, les hommes à droite. Peut être est ce ainsi que dieu ou jésus l’aurait voulu? Aucune idée.
TOut ce que je peux dire, c’est que j’en avais dessus lourd sur le couer avant d’avoir commencé et à la tête de mon mari, j’ai compris que le manège risquait de ne pas durer longtemps.
Je n’avais pas tort.
5 Minute après avoir été orienté vers son siège, il s’est levé, s’est dirigé vers la porte pour remettre ses souliers et m’a dit
Je repars en voiture. Si tu n’es pas là dans 5 minutes, tu prends le train.
Pour une fois, j’ai « obéit » aux ordres de Monsieur.
La photo? J’étais méconnaissable. Si je la retrouve ce soire, vous aurez la chance de l’avoir ici.
Les églises des hommes de lois et d’interdits, ce n’est pas pour moi!
Et vous? Etes vous peiux ou pas?