Selon Scott Adams, » la créativité autorise chacun à commettre des erreurs. L’art c’est de savoir lesquelles garder. »
Que ce soit le milieu de la mode, de l’art ou de la photographie, on retrouve souvent la pensée de Scott Adams. L’art est versatile, tellement qu’il peut parfois nous laisser perplexe. En voici un exemple https://willykean.com/2009/03/26/et-lurinoir-devint-fontaine/. L’urinoir présenté comme oeuvre d’art. L’important c’est, pour l’artiste, d’avoir assez de genie et de conviction dans ses idées. Assez pour convaincre du bien fondé et de l’esthétique de ce qu’il produit.
Cependant, Chanel disait aussi que la simplicité était la sophistication extrême. Ceci ne transparait pas dans toutes les collections que nous avons la chance d’admirer au fil des saisons.
Regardez ces modèles de :
John Galliano
Alexander Mc Queen
Martin Margiela
Si l’on s’en tient à la troisième chose à savoir à propos de la créativité, rien ne sert de rechercher à être le meilleur. Un créatif doit viser la différence. Vouloir être meilleur, c’est suivre les traces des autres. Il y aura toujours meilleur que vous.
Etre différent, c’est mieux. Vous laissez vos propres empreintes.
« Don’t aim for ‘better’, aim for ‘different’. It’s funny how related “better” and “different” are. If you aim for ‘better’ that usually means you’re walking in the footsteps of someone else. There will often be someone better than you, someone making those footsteps you’re following… But if you target being different–thinking in new ways, creating new things–then you are blazing your own trail. And in blazing your own trail, making your own footprints, you are far more likely to find yourself being ‘better’ without even trying. Better becomes easy because it’s really just different. You can’t stand out from the crowd by just being better. You have to be different. »
http://blog.chasejarvis.com/blog/2011/10/ten-things-every-creative-person-must-learn/
Adhérerez vous à cette philosophie?
WILLYKEAN 
J’avoue je n’y comprends rien à l’art, je vais m’abstenir. Mais…. ne peut quand même pas m’empêcher de dire que je ressens surtout du dégoût en voyant cet urinoir en fontaine.
Ernestine
pour rencontrer la sensibilité des autres, quels qu’ils soient, il faut faire vibrer des cordes universelles, et pour une une expérience esthétique féconde, ouvrir de nouveaux univers. L’urinoir de Duchamp permet de rencontrer tout le monde mais est stérile comme l’urine et n’agite qu’un peu de poussière médiatique ; les défilés de haute couture sont tellement codés que leur accès est réservé aux initiés et n’ouvre souvent que sur des mondes clos. L’art authentique ne peut être que spirituel : le souffle de l’esprit enlève l’âme qui rencontre la beauté. Cet élan dépassant infiniment l’artiste et le « spectateur », la seule véritable créativité est en Dieu, l’artiste est un médiateur.
Eh oui, j’adhère….mais c’est quand même moche ces modèles…
« La seule véritable créativité est en Dieu, l’artiste est un médiateur »
Il faut une foi indestructible pour se convaincre de l’œuvre de Dieu. Sans cela, l’esprit des « infiniment petits » que nous sommes ne peut s’ouvrir aux mystères du Créateur. La créativité peut s’analyser sous divers angles. Chacun reste son propre interprète, capable ou non de convaincre et de mobiliser les autres à la justesse de sa philosophie.
Les enlumineurs et les alchimistes nous ont laissé des œuvres empreintes de symboles. A chacun de trouver les réponses aux questionnements de ces œuvres…
La créativité de nos jours, s’éloigne de la spiritualité. Créer ce n’est plus partager son expérience esthétique, sa sensibilité, créer c’est plus que tout entreprendre.
Et lorsque le gain prime sur l’expression artistique, la créativité se fait commerce. Est-on sûr de cerner ce qu’est la créativité?
Le débat reste ouvert.