ATTENTION AU LUSTRE QUAND VOUS DANSEZ LE ROCK(cliquez dessus si vous avez envie de lire la suite, sauf bien sûr Sandra qui connait déjà l’histoire).
Quand on fait 1,74m, qu’on est perchée sur des talons de 10 cms, il vaut mieux éviter de trop sauter ou virevolter près du lustre.
Pour les 40 ans de ma meilleure amie, je fais le déplacement jusqu’à Grenoble. La fête est bien, des gens sympathiques, on parle facilement, mais personne ne danse vraiment.
Mais sachez tout de même que mon objectif n’est pas de faire de l’humour mais de partager mon amour pour les talons hauts. Je vous en ai déjà fait part, et ce n’est pas fini. Je suis une barefooter, je me rends à la convention des randonneurs pieds nus en juin, mais avant d’adopter en partie cet art de vivre, j’étais une passionnée de talons hauts. Moins aujourd’hui mais pendant des années, j’étais une vraie shoe addict . Comme vous pouvez lire en introduction, ce ne fût pas toujours facile. Des accidents sont arrivés, pas graves, des mésaventures aussi. Mais je suis toujours dingue de chaussures et de talons. Et même si je barefoot un peu aujourd’hui, je continue de collectionner les chaussures en général, et les chaussures à talons hauts en particulier.
Que direz vous si à l’aéroport, au milieu de la foule un homme vous tombe dessus et vous parle dans un dialect qui vous est inconnu? Eh bien, vous l’ignorez, du moins vous ne l’entendez pas. Mais lui ne l’entend pas de cette façon. Mécontent, il me sermone en public, et je n’ose pas imaginer jusqu’où il était prêt à aller.
Ce pauvre Monsieur a pensé que moi, une de ces compatriotes qu’il croyait avoir reconnue, je feignais de ne pas comprendre ce qu’il me disait, que je le bluffais avec mes airs « hautains » d’après lui. Normal. J’étais cinq centimètres au dessus de la foule. Avec mon allure de jeune Burundaise. Un mètre soixante quatorze, à peine cinquante kilos, plus 10 centimètre de talons. J’ai dû m’expliquer en français et en anglais pour le convaincre que je n’étais pas sa cousine, même pas Burundaise. Il a fini par se calmer et m’a lâché le bras.
Ouf!
Cet incident aurait dû me servir de leçon mais quand on aime, on aime. En 94, parée pour le mariage de ma cousine. Avec mes trois « loupiots » accrochés à ma robe, au poignet et au sac à main. Ils font comme ils peuvent et moi aussi. La fête est finie, il faut rentrer. Comment faites vous avec un Harold endormi, dans les bras, dans un foureau très près du corps, fendu à hauteur de la cuisse, heureusement, sur des talons de 10 centimètres. Pas compliqué, je trébuche, il ne faut pas que mon harold se fasse mal dans la chute. Oui je suis une maman hyperprotectrice. Je me rattrape sur les genoux avec mon fils dans les bras, toujours endormi, sans une égratignure. Tout ce que j’ai réussi, c’était de me tordre la cheville. Nuit blanche, débarquement aux Urgences à 8 heures le matin, plâtre et béquilles pour deux mois.
J’arrête parce que on pourrait en faire un livre. Et je suis toujours amoureuse des talons hauts. Oui c’est ainsi. L’amour, ça ne s’explique pas.
J’aime les talons parce qu’ils affinent la silhouette, ils donnent de l’allure. Ils vous rendent très féminine. Et quand j’ai vu ces chassures, je me suis dit que je finirai par craquer, à moins qu’on m’en fasse cadeau.
Comment les trouvez vous?

Elle magazine