Bac et après bac : pas toujours facile.

Le bac, ancien sésame vers les études supérieures, a su provoquer et provoque encore aujourd’hui une montée d’adrénaline chez parents et enfants. L’après bac aussi.

Pour mémoire, j’avais eu mon bac sans trop de soucis. Je savais ce que je voulais; disons plutôt que je croyais savoir ce que je voulais faire après le bac. Mon père aurait donné n’importe quoi pour me faire faire MEDECINE avec un bac littéraire alors que je ne supportais pas le milieu médical. J’ai baigné dedans toute petite, et grande aussi. J’ai appris à faire des pansements les yeux fermés, j’ai assisté à un accouchement et jeuner pendant une semaine. Il n’a pas réussi à me faire faire des injections ou des prélèvements sanguins. Même une promesse de gage (petite enveloppe en plus de mon argent de poche) n’y a rien fait. Pour le premier bébé de ma sœur, j’étais aussi informée et prête qu’un gynécologue obstétricien. Mais pas question de trainer dans les couloirs des hôpitaux.

Cela ne marchait que pour les rendez-vous déjeuner avec mon père dans la cafétéria du CHU (seul tête à tête avec un père de famille nombreuse).

Après mon bac littéraire, il a dû secouer le cocotier pour obtenir une orientation en médecin. J’ai dit non, à  son grand désespoir. J’avais le choix entre anglais et espagnol. Ou détective, ou comédienne, ou styliste, tout ce qui n’était pas envisageable pour lui.

Aujourd’hui, c’est mon tour de vivre la même situation. Les triplés ont passé le bac. Durant les préparatifs je n’ai pas arrêté de les harceler à propos des sorties. Surtout pour mon Harold. Il me présentait son devoir corrigé.: 14, parfois 15. Cinq minutes plus tard je trouvais le moyen de le sermonner.

 » tu vois si tu sortais moins, tu aurais obtenu de bons résultats. »

« mais maman, j’ai eu 14, ou 15″

 » ah oui c’est vrai »  » oh quelle tête, je ne m’en souvenais plus. Ou alors j’en fais tellement une obsession que j’oubliais de l’encourager ou le féliciter.

Pour ses sœurs, qui ramenaient parfois des notes en dessous de la moyenne, c’était une souffrance. Et là commençait le diatribe de  » quand j’étais au lycée…. »

« Oui maman on sait, mais tout le monde n’est pas comme toi. » Elles ont cette faculté de me freiner dans mon élan!

Alors pendant l’année scolaire, j’ai prié pour qu’ils soient tous reçus au bac. Une littéraire, deux ES.

Lorsque Harold m’annonça qu’il voulait faire des études de marketing, j’ignore pourquoi, j’ai voulu entendre « banque » . J’ai obtenu un rendez vous avec mon banquier pour demander conseil, un moyen de le plonger déjà dans le milieu. Très gentil fils, il m’a écoutée sans broncher, s’est rendu au rendez vous. Pour enfin me remettre les pendules à l’heure à son retour.

« Maman, je veux faire des études en marketing. Je ne veux pas être banquier. Si je n’obtiens pas de place en marketing, je ferai des études de droit. »

Là encore je lui ai fait la promesse que nous pouvions lui offrir une école privée, idée d’augmenter ses chances.. Et m’a raisonné comme un bon jeune adulte.  » j’irai en fac de droit si je n’ai pas de place à l’IUT; il n’est pas question que j’entre dans la vie active avec un poids sur les épaules : tout l’argent que vous aurez dépensé pour mes études ou que l’a banque veut me prêter. Et puis je ne suis pas seul; il y a les filles aussi. »

Bien Harold à parlé? je n’ai pas insisté. De toutes façons il a une idée bien tranchée de ce qu’il veut et sait se rendre convaincant.

La suite pour plus tard.

Renseignements généreux!

WillykeanMonsieur me reproche de trop souvent avoir recours à ces 6 numéros qui nous aident si gentillement à retrouver des adresses ou des numéros de téléphone. Rien n’y fait. J’ai un téléphone avec GPS comme la plupart de mes concitoyens, mais je suis accros. Pas que de la mode mais aussi des renseignements téléphoniques. Un trou de mémoire, et hop 118 …… si ce n’est pas l’autre.

Bref. Je savais que parfois c’était limite. Mais ce samedi j’ai été confortée dans mes doutes quand à leur capacité et leur désir de vouloir nous aider.

J »ai rendez à argenteuil à 15 h. Je viens de Levallois. Ce n’est donc pas le bout du monde. J’ai le temps d’arriver. C’est sans compter avec la SNCF;  Une annonce vient faire retomber mon enthousiasme.

 » Suite à un incident sur la voie, nous sommes dans l’obligation de supprimer le train de 14 h 30. »

Bon Pas grave. Le suivant ne devrait pas tarder. Mais le suivant est supprimé lui aussi.

Là ce n’est plus drôle du tout. Ce rendez vous est très important. Mais voilà, je ne pouvais torde le cou à personne, surtout pas aux voix qui s’emmêlent parfois les pinceaux sans l’aide de personne. Ma fille est avec moi. C’est Elodie. Celle qui ne veut pas s’asseoir dans la même voiture que maman. Sauf quand je l’accompagne chez l’esthéticienne. Pour les autres voyages, on fait mine de ne pas se connaitre. Vous verrez quand vous aurez des adolescents.

Ce jour là donc, je suis coincée avec Elodie sur le quai à Asnière. Je pianote sur le clavier de mon portable.

Au bout du fils, une drôle de voix m’invite à énoncer ma requête.

« 118…. que désirez vous? »

«  » BOnjour, pourriez vous me communiquer le numéro de téléphone du CIC argenteuil s’ilvous plait? »

« Nous effectuons votre recherche »

Jusque là tout va bien. Là ou ça se corse, c’est lorque la voix revient pour me dire:

« nous en avons trouvé plusieurs. Quel adresse? »

« Je ne  sais plus de mémoire. Citez moi toutes les adresses.  Oui c’est celle là. elle commence à me citer l’adresse. »

« Mais non, je ne recherche que le numéro de téléphone. »

Et soudain, je ne sais quelle mouche l’a piquée, elle a une envie folle  et l »extrême générosité de me donner aussi l’adresse, ainsi que le numéro de téléphone de l’ophtalmo voisin de la banque.

« Non merci. Contentez vous de me donner le numéro de la banque. »

« Mais il y a aussi un medecin à coté. »

« Je n’ai demandé que le numéro de la banque, suis-je obligée de prendre les coordonnées du médecin? »

Et là; c’est trop compliqué pour elle. Alors, elle me  passe son responsable, il est sensé mieux m’aider. Malheureusement, le responsable reprend le même schéma que la dame. Agacée, je leur raccroche au nez. Ma fille près de moi, commence à avoir des soubressauts. Elle se retient de s’esclaffer sur le quai. Elle regarde autour d’elle. La honte, tout les regards convergent dans notre direction.

Excusez moi, mais quand je suis énervée, je suis bonne pour faire l’annonce dans les gares SNCF, sans haut parleur.

« Mais maman, ce n’est pas la peine de crier. »

« Mais si je vais crier, il y a de quoi crier. »

Lorsque je lui donne les détails de notre conversation, elle devient intenable. Le vrai fou rire que j’ai avec ma fille pour une fois. Nous avons rit comme deux idiotes au point de froler la catastrophe.

« Bon écoute, j’essaie avec l’autre numéro. »

J’ai du mal à me contrôler. parce que pour ceux là, je me repète le numéro tout haut, et je pars d’un fou rire parce que leur numéro me ramène toujours à leur pub. Les deux « gars », très pop, avec leur bandeau et leur coiffure. Morte de rire. Je renvoie ma fille plus loin, elle me déconcentre. Sur le quai, nous passons pour deux folles.

BOn silence. La sosnnerie retentit, et j’éclate de rire. Au bout de 3 secondes, je m’excuse, « je voudrais… le nu- méro du CIC. »

Ce n’est pas possible, je n’en peux plus de rire, j’ai mal aux côtes.

Désolée madame. Et soudain. Clac.

Elle a raccroché.

« Elle t’a raccroché au nez? »

« Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh. ça me tue. Ne t’approche pas de moi maman. Je n’en peux plus de rire. Elle t’a raccroché au nez! »

« Oui et elle a raison. Je n’ai pas arrêté de lui rire aux nez! »

Puis je fais une dernière tentative. Je me contrôle tant bien que mal.

Et rebelotte. Mon interlocutrice insiste pour me communiquer le numéro de la banque, plus celui du médecin à côté. Bon je vous passe mon responsable, il saura vous aider.

Je ne laisse pas le temps au responsable de me harceler à nouveau avec le numéro du medecin.

Je pose mes conditions d’emblée.

« Voilà j’ignore pourquoi tout le monde tient à me donner un numéro de medecin. Vous seriez gentil de ne donner que le numéro de la banque que j’ai demandé. Merci de votre compréhension. »

Tout cela dit d’un trait. par peur de m’esclaffer à nouveau.

Il s’est exécuté. j’ai enfin eu mon numéro. Le train n’était toujours pas là et je savais que la banque avait déjà fermé.

Et lorsque le train est enfin arrivé, nous sommes restées ensemble, assises côte à côte. Un seul regard dans la direction l’une de l’autre suffisait pour déclencher le rire. Ce fût une agréable après midi. Malgré mon rendez vous manqué.

Merci les renseignements. Et de grâce pas de zèle. Le numéro d’une banque, ce n’est pas avec supplément.

Contentez vous de renseigner la requête, uniquement la requête.

Shopping mère et filles

Cela n’arrive pas souvent. Et pour cause.

Etes vous maman d’adolescente?

Si oui, vous savez certainement de quoi je parle. Parce que ici, les quelques rares fois où je suis acceptée pour le shopping, ça se transforme en suplice. Nous avons rendez-vous le même jour chez l’ophtalmologue. Ce fût donc un concours de circonstance. Parce que les virées shopping sont devenues rares entre filles.

Je savais d’avance ce qu’allait être la fin de mon après midi.

Premier opticien de la rue. L’une des filles se plante devant le rayon « prestige ». Les prix sont exhorbitants. J’essaie de la faire avancer sans succès.

« Tu vois c’est trop cher. Pense aux verres, on ne s’en sortira pas à moins de 600 euros, ça c’est la moyenne. Rien à faire. Ma fille a essayé tous les chanel, dior, Lagerfeld, lacroix… Celles aux verres ronds, carrés,  rectangulaires. Les montures, sobres, dorées, originales. Tandis que sa soeur et moi, faisions office de miroir.

« Montre »

« oh non, ça fait harry potter, c’est fait trop gouvernement, ça fait maitresse d’école ». Et lorsque je trouvais joli, sa soeur avait le chic de me casser.

« ça fait vieux ».

Et elle de répondre: « bon on va jamais y arriver. S’il y en a une qui aime le vieux et l’autre qui critique tout ».

Mon autre fille, a voulu être « sage » ». Elle en a sélectionné deux paires et a demandé le devis au jeune homme du magasin. Moi par précaution, j’ai insisté plusieurs fois pour rappeler au jeune homme que ce n’était qu’un devis.

Premier crime; ma fille a trouvé que je lui ai » mis la honte ». C’est comme ça que ça se dit.

« Maman. Il sait. Pas la peine de le répéter dix fois ».

Au bout d’une heure nous sortons de là avec deux devis pour l’une et rien pour l’autre. Elle a eu le culot de dire à la responsable que rien ne l’intéressait.

« J’irai  chez chris ».

Et la dame  de répondre. « J’irai faire un scandale chez Chris. ainsi il ne vous vendrons rien et vous reviendrez chez moi ».

Nous sommes parties en riant.

Une fois dehors. J’ai voulu savoir quelle sera la suite des événements.

« Nous ferons tous les opticiens de la rue ». L’une voulait que je les laisse seules, l’autre plus diplomate, m’a laissé le choix de partir ou de rester.

« BOn je reste »

« A condition de ne plus mettre la pression sur les vendeurs ».

Et cela a duré trois heures. dans le dernier que j’ai fait avec elles, j’ai heureusement trouvé un tabouret libre. Je me suis assise pour les regarder faire les essayages. Je ne faisais plus de commentaires j’ai laissé le soin à sa soeur de le faire pour deux.

Et puis, rien. Elle n’a rien trouvé qui lui plaise.

Sa soeur a dit des choses que j’ai horreur de prononcer et que je n’ai pas réussi à lui enlever de la bouche.

« P…… Mais tu n’as pas fini de nous faire C. »

A la sortie du magasin j’ai jeté l’éponge.

« BOn les filles, je vais devoir vous laisser finir votre épopée. Je n’en peux plus »

« Mais on t’avait dis de rentrer; C’est toi qui a voulu nous suivre… »

C’était dit. Maman casse l’ambiance et les filles aiment chercher seules.

Le pire c’est que ma fille a conclu que sa soeur et moi ne lui étions d’aucune utilité.

« Je reviendrai avec Harold, c’est son frère. Lui au moins a des avis plus tranchés et utiles. Je reviendrai faire tous les opticiens avec lui. »

C’est gentil pour nous, après trois heures d’errance…

Nous nous sommes quittées là et elles sont rentrées deux heures plus tard, certainement à la fermeture de tous les opticiens. Et les lunettes n’ont toujours pas été renouvellées.

Quand je vous dis que être maman d’adolescentes, c’est tout un travail, mental et physique!

Garde robe pour trois

Vous avez entendu Au secours je suis maman d’adolescents! et les articles de la rubrique : Les triplés et moi

Et bien, comme je le disais, la vie n’est pas de tout repos, surtout lorsque vous avez quatre passionnés de mode à la maison.

Pas de sexisme ici. Même mon fils s’y est mis. Mais pour lui, tout est calculé, raisonné, étudié. Il plannifie ses achats, part en répérage, en prévision des prochains shoppings.

Je l’accompagne rarement faire du shopping. Les rares fois où il me donne ce privilège, c’est pour me demander de l’accompagner au Printemps Haussman. Avec son père, c’est chez Colette ou d’autres magasins découverts sur le net.

J’appréhende ces virées shopping: Je me fais des films. Personne ne m’a rien dit mais je me complique la vie toute seule.

Mon fils, 1, 95 cm à 15 ans. Marche à mes côtés, ou c’est plutôt le contraire. Nous n’échangeons que sur les couleurs, le prix, la longueur. Pour le reste, je souffre en silence. Déjà que je crains que l’on me prenne pour une cougar avec son baby boyfriend.

Si en plus il a la taille du pantalon à mi- hauteur des fesses, où allons nous.

Mon fils veut s’acheter une veste, pour aller au lycée. Une veste qui ne soit ni trop chic , ni trop jeune, mais assez habillée pour le grand tournant. La vérité c’est qu’il a 15 ans, qu’il est en seconde, et qu’il n’est plus un enfant, qu’il évolue, même la musique qu’il écoute a évolué aussi… Tout ça c’est lui qui me l’a expliqué. Comme si moi sa mère je pouvais l’ignorer.

Bref, nous avons fait trois niveaux du magasin, passé au scanner les prix, Il veut cette veste et c’est pour le mois d’octobre: 200 euros et quelques poussières. Lorsque nous sommes enfin sortis de là. Qu’est ce que j’ai fait d’après vous?

« Youpiiiiiiiii! C’est terminé, nous rentrons à la maison »

Mon fils m’a très vite ramenée les pieds sur terre.

« Mais non, maman, nous allons maintenant à STADIUM »;

Le stadium, c’est le temple d’une certaine jeunesse très au courant des tendances. Au stadium, il a essayé, comparé, admiré des chaussures, des pantalons, des chemises… avant de se fixer sur un :150 euros.

Il m’a fait promettre de ne rien dire à papa. Papa ne comprend pas les jeunes vous savez. S’il s’offre des jeans bas de gammes, moi je préfère m’en acheter un très bon, une marque: S’il sait le prix de mon jean, il va me « souler » pendant des mois.

Motus, bouche cousu. Je serai aussi muette qu’une tombe. Avant de sortir du magasin, nous passons obligatoirement par le rayon magazines. Le sien c’est WAD

La plupart du temps, le pantalon est récupéré par maman. Tant pis si j’ai un look garçon dans le pantalon abandonné par mon fils!

Passons aux filles. Ah les filles. J’adore mes filles. J’en ai une qui ne jure que par les slims les leggings et le dernier en date dont je ne me souviens plus de l’appelation. Elles ce sont de vrais fashionistas. Si elles avaient des blogs, elles me battraient à plate couture; Des apprenties Tavi.

15 ans aussi et je tremble lorsque l’une des filles (Coralie) nous organise un week end shopping ou lèche vitrine. Une fois, nous avons fait dix magasins de mode vintage.

Tout ça est très bien. Sauf que les rares fois où je les ai accompagnées, j’étais éreintée. Coralie veut des choses originales, et devrait les créer elle même, ce serait simple pour tout le monde. Au bout de 3 heures de recherche et d’essayage, elle ressort parfois sans rien.

Mais ce qui me tue, moi la maman de triplés, c’est de tout partager, ou plus précisément, de tout voir disparaître. Mon zébré, mon joli top en soie noir et blanc, mes collants, mes robes, presque tout. En plus pour aller au collège, et maintenant au lycée.

La dernière en date c’est ma robe Chantal Thomas. C’est vrai que je ne la mets plus. Mais je la garde réligieusement pour me souvenir du bon vieux temps. Une Chantal Thomas, c’est vintage, Coralie la voulait pour sa boum de fin de troisième…

Pour les chaussures ça va mieux. Depuis peu, elles sont autorisées à mettre des talons. Alors les miennes peuvent dormir tranquille. La zébré? Elles la portent à tour de rôle, pour aller au lycée. J’ai jeté l’éponge. La seule fois où je l’ai cachée, tellement cachée que je ne me souvenais plus où. C’est ma Coralie qui l’a retrouvée.

La dermière pochette San Marina achétée? Dans la penderie de Coralie aussi. Elle a fait toutes les boums, même au baptème du petit neveu, j’ai sorti mon fourre tout alors que ma fille se pavanait avec ma pochette.

Le bon côté de tout ça c’est de trouver en rentrant à la maison, ma fille, affairée dans ma chambre: elle fait du rangement. Je l’observe avec un sourire en coin; ranger ma penderie, c’est mettre de l’ordre afin de retrouver certaines pièces cachées que je prétends avoir perdues, faire le tri, choisir ce qui lui plait et les transférer dans la sienne.

C’est ça être maman d’adolescent, c’est ça avoir de triplés.

Désespérée!

Une adolescente fumeuse

Quelle est la découverte la plus terrible, la plus difficile à accepter que vous ayiez jamais faite?

Sans chercher loin, je réponds :  » ma fille fume »

Mon dieu, le jour où elle m’a appellé en aparté et m’a dit:

« Maman, il faut que je te parle »

J’avais un mauvais préssentiment, j’avais peur d’entendre des choses terribles.

Ne me dites pas que j’en fais trop.

« Alors raconte, qu’as tu de si important à me dire? »

« Ne te mets pas en colère, je vais t’avouer un truc que tu ne vas pas du tout aimer ».

« Vas y, je t’écoute ».

Et là, la nouvelle tombe, comme un coup de massue, comme si toute la misère du monde s’abattait sur moi.

Ce n’est pas possible, j’ai râté quelque chose. Je n’ai rien vu venir, je souffrais dans ma chair, je suffoquais. Et j’ai été surprise de ma réaction assez inhabituelle.

Pas de réaction vive, pas de cris, j’ai simplement enchainé:

« Depuis quand? »

« Depuis l’année dernière. Elle n’avait que 13 ans? »

Mon dieu, toutes ces mises en garde contre la cigarette, la drogue, l’alcool…Pourquoi je n’est rien vu.

En fin de compte je me suis dit que j’aurais pu le déviner, le sentir. Quelques indices.  Par exemple un mégo trouvé dans sa chambre alors que je faisais le ménage. Les sorties répétées de ma fille le soir pour des discussions de dernières minutes avec sa meilleure amie, ou une copine à croiser pour lui remettre un livre…

J’avoue que même un soir je suis descendue après elle, la soupçonnant de me cacher un « amoureux ». Nous nous sommes croisées dans les escaliers alors qu’elle remontait.

Comme un voleur pris la main dans le sac, j’aivais continué mon chemin sans faire de commentaire. J’avais honte d’espionner ma propre fille, une adolescente.

Aujourd’hui je réalise que la découverte fût pour moi un choc, mais je me mets à la place de ma fille et je dois reconnaître la souffrance qu’elle a enduré pour me le cacher. Toutes les astuces imaginées pour éviter de se faire prendre. C’en était devenu si pesant pour elle qu’elle a fini par me l’avouer de son propre chef.

Et le pire, c’est de l’entendre déclarer :

« maintenant que tu es au courant, je ne me cacherai plus. »

J’ai répondu avec tout le calme dont j’étais capable:

« C’est bien de me l’avoir dit mais mets toi bien dans la tête que je suis très malheureuse de le savoir. Tu sais ce que j’en pense. Alors, Si tu peux réfléchir que ta santé en patit, que la cigarette te détruit, tu décideras d’arrêter pendant qu’il est encore temps. En attendant, je ne veux rien voir.  En ma présence, pas de cigarette. Je ne veux pas assister à l’auto destruction de ma fille. »

Il ne faut tout de même pas retourner le couteau dans la plaie!

C’est dur pour une maman de tout faire pour le bien être de ses enfants, pour leur santé, leur éducation et d’avoir de temps à autre de grosses déceptions.

Mais je n’ai pas baissé les bras. Nous avons vu le médecin de famille :

« trop jeune pour avoir des patchs »

Nous avons essayé de la raisonner, sans succès.

Il était hors de question de la laisser s’empoisonner en attendant d’être en âge de suivre des traitements qui l’aident à arrêter.

Et la grande découverte est arrivée, comme par miracle!

Ma poussinette ne fume plus. Je vous direz comment j’ai réussi dans un autre article. J’ai toujours peur qu’elle recommence, mais pour l’instant, elle ne fume plus. Et cela m’apaise.

Vos témoignages sont les bienvenus.

Honte à moi!

Que peut il bien arriver à Willykean chez le coiffeur un jeudi après midi?

La Honte grave! ça c’est ma fille qui le dit, pas moi. Moi j’étais tellementée que j’ai été incapable de faire un seul commentaire.

Demain j’ai rendez vous, un rendez vous important. Pour l’occasion, ma soeur insiste ou devrais ‘je dire exige que j’aille chez le coiffeur. Rendez vous est pris pour 13 heures. Avec numéro de portable de la coiffeuse et tout. La veille je prépare tout, pardon je crois avoir tout préparé. Sac à main, portefeuille…

Je dois vous dire que ce portefeuille m’en veut. Eh bien hier je vais à la poste retirer un colis pour ma fille. Je prends un ticket, je me mets dans la file. Au moment de récupérer le colis, je réalise que mon portefeuille n’est pas dans mon sac à main. Je repars chez moi. j’ai fini par le retrouver dans mon autre sac à main. Celui qui a accessorisé ma robe pour aller à la soirée disco de samedi dernier. Et je ne vous montre pas ce soir la chose précieuse qui m’a valu deux allers retours à la poste: une cuillère à nutella, gagnée à un jeu par ma championne d’Elodie.

Bref. J’arrive donc chez la coiffeuse. On s’occupe de moi. Je suis la soeur de Gertrude, je l’appelle Gertrude. Avant la pose des rajouts, je passe un coup de fil à ma soeur. Elle me dit le type de mèches et le numéro de série. Il faut payer et là. Oh mon dieu!

Mon sac à main est presque vide. Pas de portefeuille. Rien que le chéquier, le salon ne prend pas de chèque. La poisse. Chez nous on dit le drap. Un vrai drap mes chérieeeeeeee comme dirait Christina Cordula.

Que faire. J’appelle ma soeur, la numéro deux.  Malheurement elle est en vadrouille avec son amoureux. J’appelle ma cousine, elle garde le bébé de sa meilleure amie. Je rappelle ma soeur Gertrude. Ouf! ça s’arrange; la coiffeuse la connait très bien, une cliente privilégiée, vingt ans de fidélité. Elle me pose mes rajouts et se fait régler la note mardi prochain.

La poisse je vous dis. Alors je téléphone à mes enfants. Tellement paniquée que je me croyais déjà vendredi. Appelle en discontinu à la maison. Comme si mon Harold saurait retrouver mon portefeuille entre deux avatars et son jeux vidéo.

La première à me rappeler fût Elodie, pour me remonter gentillement les bretelles.

« Mamaannnnnnn, tu oublies que nous sommes jeudi! » et comment tu as pu perdre ton portefeuille? »

Oui, parfois ce sont les enfants qui grondent les parents.

Sur quoi je lui demande de vérifier déjà dans ma chambre si le portefeuille s’y trouve. Figurez vous qu’il était posé délicatement sur le lit.

Et je suis sortie du salon le visage fermé même si j’ai pu me trouver belle lorsque l’apprentie coiffeuse m’a placé un deuxième miroir derriere afin que je puisse me voir sous toutes les  coutures.

Voilà, tous ces tracas pour la journée de demain. Séance photos chez Adamence, le diamant qui sait communiquer avec les femmes.

Pâtissier ou Avocat: mon coeur balance!

La vie serait elle un éternel recommencement?

Ou  plutôt un roulement?

Aujourd’hui je repense à mes parents et à ce qu’ils devaient ressentir quand au collège, je revenais régulièrement leur annoncer mon nouveau futur métier.

Je vis la même chose aujourd’hui avec les triplés. Tout comme ce père de famille qui rêvait d’un Phd pour son fils de 6 ans.

Je me souviens que déjà à l’école primaire, je donnais du fil à retordre à la directrice de mon école.

Un matin, j’ai fait irruption dans son bureau pour lui demander mon transfert dans l’école privée de filles, voisine de la nôtre.

Motif: les filles avaient de très jolis uniformes (jupes plissées bleues marine, sockets blanches montantes, et chemisiers blancs. Pour les fêtes, toujours dans le même style mais en couleur).

Au collège, j’ai eu envie de faire du théatre à force de faire la réplique à ma soeur, j’ai voulu être détective, journaliste, j’ai même dirigé le journal du collège, couturière, je créais déjà mes propres vêtements. Ecrivain ou militaire.

Je me sentais incomprise parce que tout le monde voulait mon bien. Tout le monde voulait que je fasse de grandes études. Moi je rêvais de liberté. Aujourd’hui, me voilà confrontée à la même situation. Mon fils veut être avocat et il n’en démord pas. Très bien. Sa soeur Coralie veut devenir éducatrice spécialisée. Elle avait même fait sa demande de stage aux restos du coeur lorsqu’elle ne trouvait pas pour son stage d’une semaine dans sa branche. Elle a fini par se faire accepter dans une école primaire.

Sa soeur Elodie veut devenir pâtissier. Là ça se complique. J’adore la cuisine, j’organise des diners pour montrer ce que je sais faire. Les filles font de même depuis qu’elles ont douze ans. Mais en faire son métier.

« Mais tu as de bonnes moyennes, tu n’a pas envie de continuer? »

Je ne veux pas m’ennuyer et perdre mon temps dans les études longues. J’aime la cuisine, la patisserie… C’est ce que je souhaite faire. Tout restait virtuel avant qu’elle ne rapporte ce midi toute la documentation de sa journée porte ouverte.

Elle sera patissière ou rien.

Que puis-je contre cette décision? 

C’est là où on se met à la place de ses propres parents. Mais Je reste zen. Si elle veut être patissière, eh bien soit, qu’elle devienne patissière. C’est son choix.

Vous êtes d’accord avec moi?  Partagez vos expériences en commentant ce post.

Christina Cordula:nouveau look pour une nouvelle vie

Mes che(res),

Vous connaissez un peu christina Cordula. Je vous l’avais présenté le 20 juillet 2009 dans Christina Cordula: relooking et conseil en image

Christina a ajouté une nouvelle corde à son arc.

Le « Nouveau look pour une nouvelle vie » spécial Mariage est passé la semaine dernière. Grâce à M6 replay vous pouvez le revoir; sinon cliquez sur ce lien:

 http://www.m6.fr/emission-nouveau_look_pour_une_nouvelle_vie/emission-02112009-emission-59500.html pour revoir la vidéo de christina Relookeuse et wedding planner.

Et puis ne râtez pas demain à 20h 30, willykean et ses triplés sur Teva.