COMMENT ECHAPPER A UN SINGE (ANIMAL DE COMPAGNIE QUI A PERDU LA TETE?)
C’est vendredi, je suis de bonne humeur, et partageuse, alors je vous réédite cette anecdote de mon blog marie claire.
Si vous la connaissez pour l’avoir lue l’année dernière, ce n’est pas grave, le rire ne tue pas. Si vous n’avez pas envie de rire, tournez la page sur ce qui suit.
Cela remonte à 20 ans en arrière. Ma soeur était la » mère thérésa » des animaux. nous avons eu des écureuils, des tortues, des cochons d’inde, des pigeons et j’en passe. Nous tolérions sa passion(elle savait faire plier mon père pour faire héberger ses « protégés »), jusqu’au jour où elle a recueilli ce bébé singe.
Il était tout miniscule, nous avions craqué nous aussi. Séances de biberons à tour de rôle, calin, jeux, berceuses. Notre protégé a survécu et grandit, il devait s’ennuyer de sa forêt ou du manque de ses semblables. Le petit singe est devenu fou, agressif. N’hésitant pas à montrer ses dents ou à sortir ses griffes, à sauter sur tous les passants, puis sur nous.
Un matin, sans aucune raison valable, il a sauté sur sa maitresse (ma soeur et l’a mordue). Mon père très impatient et en colère veut le faire piquer. Alors ma soeur le deménage et le confie à mon cousin, loin de chez nous.
Ce dernier avait deux jeunes enfants. La semaine de son arrivée, le petit singe a mordu l’un des enfants. Mon cousin ne veut plus en entendre parler et décide de le donner. Ma soeur le convaint de lui donner une seconde chance. Au lieu de s’améliorer, notre chouchou est de plus en plus hargneux. Les voisins ont peur, mon cousin aussi. Alors il décide de lui mettre un collier et une chaine ( il avait été en liberté jusque là).
Deux jours après l’atmosphère est devenue invivable chez mon cousin. Sa femme n’était plus libre chez elle. Le petit pensionnaire faisait sa loi.
Pour prendre des nouvelles du singe, je vais rendre visite à mon cousin. A un mètre environ de la maison, j’aperçois sa femme qui me fait de grands signes par la fenêtre, moi je ne comprends pas ce qu’elle veut et je continue d’avancer. J’arrive dans la concession, elle est déserte, aucun voisin ni belle cousine en vue, personne. Je n’ai pas eu le temps de réfléchir, j’ai compris trop tard que le singe avait rompu la chaine et sémait la terreur dans le quartier. Il m’a aperçue, et a fait un bon dans ma direction.
Imaginez un singe haut comme un caniche, moi, 1,74 m, la jupe remontée, chaussures abandonnées, en train de courir dans le quartier. Les autres, bien protégés dans leurs maisons riaient de moi. J’ai couru comme j’ai pu; aucune porte n’a voulu s’ouvrir pour me laisser entrer.
A bout de souffle, j’ai sauté sur un traiteau, au milieu de la vaisselle d’un voisin (chez nous, il n’y a pas de lave vaisselle, elle se fait à la main et on laisse la vaisselle s’égouter et sécher tranquillement au soleil, c’est vrai, nous étions VERTS avant la tendance). Je saute donc sur le traiteau de 70 cms de haut pour me mettre à l’abri, le traiteau s’écroule avec toute la vaisselle et moi. Face dans la boue, la cheville tordue au passage. Et là, comme par miracle, le petit singe s’arrête, il se calme; je réfusais de me relever de peur qu’il reprenne la course ou qu’il me saute dessus.
Lorsque je me suis retournée pour le regarder, j’avais l’air d’un GI en mission en amazonie.
Mon petit singe est resté tout sage près de moi et riait comme les autres.
Je me suis demandée si l’ennui n’était pas la cause de son agressivité, s’il n’avait pas tout simplement envie de jouer.
Tout compte fait, nous avons quand même trouvé un réfuge pour lui. Par prudence. Et moi, je suis devenue la risée de tout le quartier.