Surya Bonaly, avant la ferme

Fan de Surya Bonaly

http://www.scratchspin.com/skaters/sbonaly.shtml

Surya signifie soleil en inde. Eh bien, Surya Bonaly a été mon soleil pendant les championnats de patinage artistique pendant plusieurs années.

Ces derniers mois, on peut voir partout et lire pas mal d’anecdotes sur cette ancienne patineuse, au talent exceptionnel, qui a rapporté de nombreuses médailles à notre pays.

Si elle a décidé de participer à la ferme des célébrités, c’est son choix. Tout comme ceux qui parlent du rateau qu’elle aurait pris dans la ferme, ou les commentateurs de l’article qui affirme qu’elle n’est pas assez bien pour celui dont elle serait tombée amoureuse.

Chacun est libre de dire ou faire ce que bon lui semble Alors moi j’écris ici pour faire une petite rétrospective sur Surya.

J’aime Surya parce qu’elle provoquait une certaine montée d’adrenaline que je ne saurais décrire. Comprenez que ces moindres chutes, la réussite de ses triples sauts, le double flip arrière… je vivais tout cela avec passion.

 

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Surya n’est pas parfaite. Mais elle ne se laisse jamais abattre. Elle sait se relever après une chute pour finir un programme avec brio. J’aime Surya parce que en 1994, lorsqu’elle passe encore à côté du titre mondial et, persuadée de l’intransigeance  et l’acharnement des juges à son égard, elle refuse de monter sur le podium, se laisse convaincre de prendre sa médaille d’argent, avant de la retirer. 

Ce n’est pas très fairplay mais au moins elle ne se cache pas derrière une hypocrisie collective comme d’autres.

 

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J’aime Surya lorsque en 1998, lors du programme libre des jeux olympiques de Nagano, elle quitte la compétition après avoir bravé les juges en réalisant ce magnifique saut périlleux arrière, sa marque de fabrique, qui lui avait été interdit.

J’aime Surya à cause de son tempéramment de guérrière, de sa personnalité combative. Elle a beaucoup dérangé au cours de sa carrière artistique, elle dérange peut être encore aujourd’hui.

Soit. mais ses détraqueurs ne pourront jamais rivaliser avec son talent. C’est une chose qu’on ne lui enlèvera pas.

PS: Go for Surya!

You rock girl!

Sortez moi de là, je ne suis pas une célébrité!

Pas d’inquiétude à avoir, pour le moment: Les faits datent de la dernière grande grève très suivie de l’année d’avant.

Un matin de ces terribles grèves que nous connaissons de temps à autre, dans le train qui m’emmenait au travail le matin,c’était

 « poussez, vous pouvez y arriver », comme dans une salle d’accouchement.

 Le soir, c’était un autre genre:

« sortez moi d’ici »!! presque comme dans cette émission de téléréalité. Sauf que celle qui crie

« Sortez moi d’ici », c’est moi!

J’ai craqué, oui craqué comme on ne peut pas imaginer. Il a fallu que j’aille en consultation le lendemain après le travail. Rencontre donc de la plus dure des conséquences de grève. La foule agitée devenait menaçante. Les agents ont eu du renfort: armée, pompiers, CRS.

Il y avait ceux qui, déversés sur le quai par les trains arrivant, qui ne pouvaient pas sortir, ceux qui partaient et qui ne voulaient pas râter le train de 18 h 47. Une chasse à l’homme (policiers après ceux qui tentaient de traverser les voies pour passer en premier. Et puis il y avait ceux qui, énervés ou épuisés avaient besoin de très peu pour exploser. Au milieu de la foule compacte, ils y en avaient qui se battaient, l’horreur. Impossible de regarder le tableau d’affichage tellement il yavait du monde.

Je réussi à m’isoler du côté de la barre qui délimite l’espace devant les tableaux d’affichage et la borne de la voie 11 me croyant en sécurité dans mon coin. Plus le temps passait, plus on me plaquait contre ma barre, impossible de résister dans ces conditions. J’interpelle le jeune policier devant moi.

 » je voudrais sortir d’ici, pouvez vous me dégager de là? »

« désolée Madame, il n’y a aucune issue, la gare est fermée ( par la foule) »

 » il faut que je sorte, je vais faire un malaise, en cas de stress, la panique me gagne, je vais faire une crise de spasmophilie, faites moi sortir d’ici, je veux rentrer chez moi ».

Les autres derriere continuaient de pousser, certains s’amusaient encore de la situation, pas pour longtemps d’ailleurs, car derriere moi on commençait à se disputer aussi. J’ai eu peur de la foule qui m’écrase, d’une crise de spasmophilie, de malaise. Au point où ils en étaient, je les croyais capables de vous piétiner pour atteindre leur train.

« JE VEUX SORTIR D’ICIIIIIIIIIIIIIIIIIIII »

Inquiet, un des policiers m’a donné la main pour m’aider à escalader la barrière, puis à traverser la voie pour aller sur l’autre quai désert pour le moment car aucun train en vue mais cela ne me mettait pas à l’abri. Dès que la foule aperçoit un train, que ce soit le leur où pas, c’est l’agitation garantie….

Ces grèves qui n’ont font parfois vivre les pire moment de notre vie ne sont pas les seules désagréments que nous rencontrons avec la SNCF.

Il y a aussi les retards, dont je vais vous parler dans le post suivant. C’es retards de trains qui nous font parfois perdre le nord.

Lire aussi La danse de la mante religieuse

 

L’inconnu du niveau-2

Août 1995. Canicule sur la ville. Bonheur, inquiétude, incertitude, espoir, confusion…

Un brancard, non un lit à roulettes. Il est arrivé. Comme Antonio Banderas sorti de Two Much. Teint hâlé, cheveux emprisonnés dans un élastique, on pouvait deviner les muscles sous sa blouse.

Longue marche en silence dans les couloirs blancs, froids, sans vie. Puis l’ascenseur. Trop spacieux, trop propre, trop silencieux. Un silence pesant. Pas d’échange de mots, rien que leurs souffles qui occupent le vide.

Il s’acquitte de sa tâche. A toute heure de la journée, il pousse les lits à roulettes vers les ascenseurs.

La différence pour ce mois d’août 2005, c’est la descente vers le niveau -2.

Le Niveau -2?

Un niveau en dessous de 0. Pas bon signe. Ailleurs c’est le niveau réservé à la morgue. Ici c’est une lueur d’espoir. Le niveau -2 c’est là on sauve quelques vies.

C’est déjà vu. Comme dans un film. La prémonition. Tout défile comme dans un rêve d’il y a un an.

La peur. L’espoir, tout s’emmèle. Il fait froid, horriblement froid. un espace dépouillé. Comme si l’on n’avait plus besoin de rien. Pas ici. Ne pas dormir, ne pas fermer les yeux, dans l’espoir de voir le néant arriver. La peur, la foi, prier, prier de toutes ses forces.

Mais la peur prend le dessus.

L’inconnu accompli son travail avec douceur. Il s’applique à ne pas brusquer l’autre. Celle qui va occuper la salle du niveau -2.

Un regard plus insistant. Il a les traits doux, un visage d’ange. il sourit. C’est rassurant. Il reste près du lit. il parle pour la première fois. Il reconforte de sa voix douce.

Il n’a rien à faire là. Il pourrait faire la couverture de magazines de mode. Mais que fait il ici? Au niveau -2?

On brise la glace, ça aide à oublier.

Que faites vous dans la vie?

Il est étudiant. Mais ça n’a rien à voir avec ce qu’il fait en ce moment même. Il le fait pour survivre. Il a une passion. Elle ne le croit pas. Il est batteur, dans un groupe. Tous les été ils se produisent sur la côte. Elle ne le croit toujours pas.

Alors il arrache la page. Une page de magazine. Il lui montre. Il est là. un Banana sur la tête. Très passionné par ce qu’il fait. Elle le croit.

Il lui a dit. Un jour vous me verrez peut être. Je serai célèbre.Il est resté près d’elle toute la nuit. Ils ont parlé, elle n’a pas eu le temps de trop penser à son sort.

Il lui a donné plus que la vie. Elle n’y croyait plus. Il a su lui donner espoir. Il lui a tenu la main. L’inconnu du niveau -2.

S’il se reconnait, il ne se souviendra sans doute pas de la dame du niveau -2. Mais elle ne l’a pas oublié. Célèbre ou pas. Elle pense à lui et lui dit un grand MERCI.

linconnu0003Cette page arrachée de Gala est vieille de 14 ans d’où son état un peu usé. Elle a été conservée depuis la rencontre avec l’inconnu. Avant qu’elle ne soit complètement inutilisable, j’ai tenu à rendre hommage à l’Inconnu du niveau -2.

ALLO, ICI LA MAISON BLANCHE….

Maison Blanche!

Avec un tel nom, c’était inévitable. Sa réputation est à la hauteur de sa célébrité! Immense, varié, on pourrait passer des heures à admirer Paris, le décor naturel qui s’étale à nos pieds, (au pieds de ceux qui ont eu le privilège d’y diner ou déjeuner), et les moins contemplatifs pourront toujours rester dans la salle et dévorer des yeux le Tout-Paris.

Ici, les gens célèbres se comptent par centaines. De la jet set internationale aux milieux de la mode et de la télévision. Il y a foule: Madonna, Elton John ou Georges Michael…

Il y a des noms célèbres mais il y a des noms dont la célébrité depasse les frontières. Tenez , Maison Blanche par exemple; Lorsque j’ai été embauchée il y a trois ans, je faisais connaissance pour la seconde fois de ma vie avec ce nom. En dehors de la Maison Blanche à Washington, je n’avais jamais entendu parler de nom de famille ou d’endroit aussi célèbre que celui là.

La première fois que j’ai entendu sur mon dictaphone, dans le courrier que m’avait laissé mon supérieur hiérarchique, j’ai d’abord cherché dans la liste de correspondants, puis aux renseignements (dans son message il disait: « Courrier de Peter de White House).

 Je ne suis pas blonde mais j’ai d’abord pensé : 

« je ne connais pas ce correspondant là » puis j’ai fini par réaliser qu’il s’agissait de lui même(mon supérieur) avec son nom traduit en anglais, en occurence Maison Blanche.

 J’ai fini par m’y habituer. Il serait temps n’est-ce pas?  si je ne veux pas passer pour une idiote. Désormais, Peter de White House ne me surprend plus. Sauf que une fois de temps en temps, j’ai la surprise de répondre à des correspondants d’un genre différent.

« allô, ici Mademoiselle Wilson, je voudrais réserver pour 10 pour jeudi 15 mai. »

« Pardon, qui demandez vous? »

« C’est pour une réservation, un anniversaire… »

« Vous vous trompez de numéro. Ici c’est un cabinet médical »

« Oh désolée Madame. Je croyais être à Maison Blanche, le restaurant. »

« Ce n’est rien. »

« Au revoir »

Des appels ponctuels comme celui là, j’en ai presque tous les deux mois. Qui pour un diner en tête à tête, qui pour l’anniversaire de leur première rencontre…..

Je m’y habitue, ça change des correspondants habituels;

Et puis, à force, ma curiosité m’a amenée à m’intéresser à cet endroit mythique. Je n’y suis pas encore allée je l’avoue, je me suis permis de rêver au jour où le téléphone sonnerait et que ce ne serait pas une erreur et que au bout du fil j’entendrai:

« C’est moi. Retrouvons nous ce soir au restaurant Maison Blanche à 21h, surprends moi »

Le restaurant Maison Blanche  accueille des hommes d’affaires, le soir il revêt ses habits de soirée pour abriter des fêtes. 

Quant à la carte, elle est parfaite (c’est ce que m’indiquent mes recherches et ceux qui y ont déjà déjeuné ou diné; j’ai déjà poussé la curiosité assez loin pour interroger un client qui a atterri chez nous par erreur): rien n’y manque et il y en a pour tous les goûts. Les plats y sont rares et uniques, les desserts exceptionnels. C’est vrai, cette cuisine incite au bonheur, à la joie de vivre, elle est un mystère en elle-même et ne déçoit jamais ( les clients ne tarrissent pas d’éloges). Les habitués de la gastronomie française sont ravis  car il y a toujours ici un retour à l’essentiel.

Maison Blanche introduit un concept étonnant qui tient du futur, du parisianisme. Un lieu valorisant qu’on ne peut oublier et qui reste le clou de notre belle capitale. C’est vrai, je ne l’oublie pas non plus, les autres sont là pour me le rappeler. Si bien que j’ai même noté les renseignements de ce haut lieu de la gastronomie française à porté de main au cas où une âme bien heureuse (égarée) viendrait à m’appeler pour réserver au lieu d’appeler le bon numéro.

Et puis, il y a aussi La Maison Blanche à Washington; cette autre célébrité, la plus ancienne. Peut être qu’un jour le téléphone sonnera et que j’entendrai au bout du fil

‘Ici l’Assistante personnelle de Barak Obama à la Maison Blanche, Monsieur le Président aimerait s’entretenir avec vous.

Il est permis à tous de rêver, n’est pas?

We all have a dream

Maison Blanche

15, avenue Montaigne

75008 Paris

01 47 23 55 99