Journée du patrimoine 2014

Notre Dame et ses milliers de visiteurs.

Journée du patrimoine Paris
Journée du patrimoine Paris

Cette années j’ai choisi la cathédrale Notre Dame pour la journée du patrimoine. Les visiteurs étaient nombreux, la longue file d’attente dehors pouvait en dissuader plus d’un. Nous avons été patient? L’attente n’était finalement pas très longue : 10 minutes en tout.

Et vingt minutes de visite. J’ai pu assouvir ma passion pour les vitraux.

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Le match des cultures: le travail

Avant l’accouchement

Pour ceux qui ne savent pas à quoi rime le match des cultures, laissez moi vous brieffer:

Le match des cultures c’est une de mes rubriques préférées qui opposent avec légèreté les différences ou les similitudes de ma double culture.

Ici on dresse un tableau comparatif du mode de vie dans les pays du nord et du sud.

Bref, nous en étions à la grossesse.

Je vous disais donc que la grossesse pouvait parfois devenir une source de stress et de tension dans certaines familles au sud.

Une femme qui désire accoucher dans le calme et éviter la « bêtise » de certains esprits tordus, a plutôt intérêt à activer le travail. Comme si cela pouvait se commander.

Au nord tout est possible. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque j’entendais les gens demander:

« C’est pour quand l’accouchement? »

Ce à quoi, certaines futures mamans répondaient:

« Pour les 16 juin »

Ici, on laisse une alternative au bébé, s’il tarde à venir, on provoque l’accouchement.

Au sud ce n’est pas le cas.

L’accompagnement à l’accouchement se fait en deux étapes.

La première moitié du travail se fait à domicile, sous la responsabilité des plus âgées , aux méthodes traditionnelles.

Nous avons attendu plusieurs bébés dans ma famille et je peux vous dire que le travail est presque l’affaire des aînées.

On en oublie même la future maman. Sa grossesse ne lui appartient plus. Voilà comment ça se passe:

Le sport. le sport idéal pour une femme en travail, c’est la marche. On vous fait marcher, pour aider le bébé à descendre. On vous masse les hanches pour vous soulager du poids du bébé. Chose horrible que je ne souhaite à aucune femme, vous avez droit à un breuvage fait des feuilles de courges mixées. A ce qu’il paraît, c’est radical pour activer la descente du bébé.

Tout un cérémonial. Enfant, je n’aurais râté aucun de ces moments pour rien au monde.

Tout est apparement simple au Nord. Le travail se fait sous monitoring, dans une salle réservée à cet effet.

Tout est mathematique et probabilité. Si le bébé a été conçu à la mi novembre, fait les calculs et on l’attend pour début août. S’il prend son temps, on déclenche la grossesse. La femme en travail est choyée, brumisateur, le futur papa près d’elle, qui fait la respiration du chien (ils ont suivi les cours de préparation à l’accouchement ensemble)

Au Nord la femme à l’option péridurale. Ce qui n’est pas le cas au sud. La seule fois où la médecine intervient, c’est pour les complications. Et c’est la césarienne. L’accouchement se fait sans artifices au sud. Tandis que au nord, c’est médicalisé à 60 pour cent.

Ce que j’aime dans le folklore du sud, c’est que la femme est entourée dans ces moments de douleur et de bonheur.

Elle est prise en main par celles qui ont l’expérience.

Même si toutes les idées ne sont pas bonnes à prendre. L’important c’est de ne pas être seule. Les « mâtronnes » savent quand c’est le moment, elle décident alors de conduire la femme à la maternité. En général le bébé arrive dans les minutes qui suivent.

Le risque c’est parfois d’habiter loin de la maternité, d’avoir un bébé qui en a assez de toute cette « foule » autour de lui, qui n’a plus envie d’attendre, et qui amorçe sa descente dans le taxi.

J’ai connu le cas d’une future maman en train de pousser sur le branquard qui la conduisait à la salle d’accouchement. On l’avait trop fait attendre à la maison.

Eh oui! Au sud, nous n’avons pas la science exacte! Mais l’expérience humaine et la cohésion de la communauté.

Un bébé est avant tout celui de ses parents, mais aussi de la famille, de la communauté. En attendant le retour de bébé à la maison, on s’active. Je ne vous en dis pas plus.

A bientôt pour vous faire découvrir la façon dont on « materne » les jeunes mamans.

Designer’s Days: cinq jours pour les amoureux de design!

image de Hotel Paris Rive Gauche

Le marathon du design commence bientôt.  Du 9 au 14 juin, Paris crée l’événement, comme tous les ans depuis dix ans.

Les deux rives de la Seine seront le théatre de la culture en partage: celui de l’amour du design. Tables rondes, projets d’écoles, ateliers…

Un programme très design que vous aurez plaisir à suivre à votre guise.

Les participants sont nombreux:

Alessi, Baccarat, Christofle, L’Eclaireur espace Sévigné, Maxalto,Veronese parmi tant d’autres.

J’ai sélectionné pour vous:

Mercredi 9

19 heures: Cocktail de vernissage

Jeudi 10

19 heures : Cocktail de vernissage

Vendredi 11

14 heures à 17 heures : Ateliers de design innovation animés par un ingénieur-designer de Dyson

64 rue la Boétie 75008 Paris

Réservations : virginie.toledo@dyson.com

18 heures

Table ronde « Luxe et création, un lien intime » organisée par l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs.

– Lorenz Bäumer, président de La Bäumer Joaillier

– Isabelle Guédon, designer

– Piere Hardy

– Nelly Saunier, plumassière

ENSAD: 31, rue d’Ulm, 75005 Paris

Réservations : nathalie.foucher-battais@ansad.fr

ou anne-sophie.krabs@ensad.fr

Samedi 12

10 heures 30 à 12 heures 30

Ateliers d’expression artistique animés par des conférenciers et stylistes des Art Décoratifs à la Galerie Miele

(les oeuvres sont offertes aux visiteurs).

D’autres ateliers vo us attendent de 14 heures à 16 heures, de 16 heures 30 à 18 heures 30.

Les thèmes des ateliers sur www.miele.fr)

Galerie Miele:

55 boulevard Malesherbes 75008 Paris

Réservations : conso@miele.fr

09 74 50 10 00

Fête de générations chez les ébriés

 

Image de Kanzler , fête de génération à débrimou.

Pour voir plus d’images de taprognan ébrié, c’est ICI

Je me présente souvent comme une citoyenne du monde et je suis citoyenne du monde. Dans mon pays d’origine qui est la Côte d’ivoire, j’ai assimilé les cultures d’ailleurs avant de connaître la mienne. Quand on est voyageur dans l’âme, on absorbe plusieurs cultures pour en faire sienne.

Lorsque je vous ai parlé des rites funéraires en pays agni , vous auriez pu croire que j’appartiens à ce groupe ethnique. Je pourrais aussi vous parler des dioulas, des koulangos….

Aujourd’hui, les ébriés seront à l’honneur.  Ebriés de Anono. J’ai passé une partie de mon adolescence à Anono. Avant même l’émergence de ces cités résidentielles qui sont venues gâcher la vie paisible que nous menions au départ.

Ce petit village qui a longtemps résisté à la modernisation, avant de finir fagocité par les promoteurs, avait quelque chose de particulier, d’exceptionnelle. A commencer par la fanfare. Les Ebriés savent allier christianisme et tradition.

Toutes les années que j’ai vécu à Anono, il n’y a pas eu un réveillon de  nöel sans crèche vivante, sans fanfare au village.

Mais ce qui m’a le plus impressionée, c’est la fête de générations. Cette fête qui marque le passage des jeunes à l’âge adulte.

La fête de génération est une fête initiatique. Elle est marquée par une cérémonie à l’issue de laquelle, ces jeunes, désormais adultes, sont aptent à prendre la parole au cours des assemblées, à gérer les affaires du village. Les Ebriés comptent encore parmi les rares groupes ethniques en côte d’ivoire à avoir conserver leur patrimoine culturel.

La fête de génération s’exprime par des chants et  danses traditionnelles scandés par les femmes du groupe, pendant que les hommes, par catégories d’âge et de rang, font des démonstrations de danses mystiques et guérrières.

Les jeunes choisissent leur chef. Tous les jeunes qu’il représente organisent une quête pour lui offrir un trousseau.  Chaines et bagues en or massif, pagne kita, sandales abodjé se font concurrences.

Les femmes,  la tête parée d’or, maquillage d’argile blanche, avancent et dansent en rang sérré derrière les « guerriers ».

Abondance de nourriture et boisson ce jour là où spectateurs ou badauds sont les bienvenus.

Une danse guerrière, au cours de laquelle aucun faux pas n’est permis.  tous les 15 ans.  tous les membres de la génération, animistes ou chrétiens se retrouvent pour célébrer le passage à la maturité.

Pour plus d’info, voir le blog de André Silver Konan

 

Biberon du berger:culture catalane

Non je ne me suis pas transformée en bergère. Pas aujourd’hui. Je voulais vous parler d’une tradition catalane ou plus particulièrement d’un objet assez original que j’ai découvert à un mariage.

L’appellation d’origine est assez approximative. J’ai entendu « pouros ». Mes recherches sur google m’indiquent « poujol » du même nom que le vin ou Poujol sur mer. Que celui qui sait bien l’écrire ou le prononcer se manifeste!

Bref, à un mariage entre une normande et un catalan donc, nous avons dû « sacrifier » au rite du « pouro ».

Il s’agit d’une gourde qui à l’origine était fabriquée avec une peau de chèvre ou de vache. Il est possible d’en trouver en bois avec bec verseur. La modernité nous a permis de faire notre concours dans une gourde en verre.

Notre biberon à bonne distance de la bouche, il fallait avaler le vin sans en perdre la moindre goutte.

Maladroits portant des tenues délicates s’abstenir. J’ai réussi. Et beaucoup d’autres convives aussi.

Voilà: il faut savoir lever le coude c’est tout. Et bien viser si l’on ne veut pas le prendre dans les narines.

Ce genre d’animation est fréquent pendant les fêtes de vendanges.

Patrimoine vallées cevenoles

Le match des cultures: grossesse et naissance

Après les fiançailles, le mariage, l’annonce du bébé à venir, brossons un peu le vécu des grossesses ici et là bas avant d’enchaîner sur la naissance. Comme je vous l’ai déjà précisé dans les autres posts, ce n’est pas une thèse que je présente, mais juste une synthèse humoristique de deux cultures qui se complètent.

Au Nord, une fois l’annonce de la grossesse faite, souvent c’est au cour d’un repas, c’est des oh, ah, félicitations. Parfois certains diraient même enfin! Mais bon, avec moi, c’eût été délicat. D’éjà que pour les anniversaires et les fêtes de fin d’année, je leur avais dit: Gare au premier qui m’offre une cocotte, une poêle ou tout autre ustensile de cuisine… « 

Tous nous ont félicités. De toutes façons ça faisaient déjà trois mois que j’attendais mes triplés. La première à le savoir fût ma belle mère. Nous lui avons fait un colis, dans le colis il y avait trois pellotes de laine de couleur différente. Rose, jaune et bleu. Elle mit une semaine pour comprendre, puis une fois le choc encaissé, elle s’est mise au travail. Toute la layette en laine venait d’elle. Des chaussons aux bonnets. Bref, ça c’était pour Mamie, je l’appelait mamie, comme tout le monde.

Puis ce fût le tour du reste de la famille. Pendant le repas de noel,au dessert, quant à l’heureux papa, il avait su l’heureuse nouvelle un soir en rentrant de travail: j’avais remis ma robe de mariée. Et quand il a sonné, toute de blanc vêtue, je lui ai ouvert la porte. Il a tout de suite compris. ça c’est pour le « cinéma » au Nord.

Mais au sud ça se passe autrement. Au sud on est beaucoup pudique, on se tait; on ne raconte pas, on ne parade pas. On laisse venir. Une fois que la femme est convaincue de sa grossesse, elle reste très discrète, aussi muette qu’une carpe. Superstition, croyances tenaces: pour conjurer le mauvais sort. On ne sait jamais. La voisine pourrait voir d’un mauvais oeil votre bonheur? Peut être même la belle mère, on vit parfois dans la peur du méchant qui pourrait vous jeter un sort, provoquer une fausse couche. On se tait. Même le mari n’est souvent au courant que par surprise. Une fois que le ventre de  sa femme est bien arrondi.

Elle ne lui dit pas, il découvre. Au Sud on dit pourtant que une grossesse n’est pas une maladie, ce qui signifie que votre état de femme enceinte ne vous dispense pas de travaux domestiques parfois contraignants. Sauf dans certaines familles où vous êtes choyée, où on vous épargne les travaux ménagers.

Au Nord, la femme enceinte est très fashion, elle s’achète des ceintures pour souligner son ventre arrondi dès les premiers mois. Au Sud, elle n’a pas le temps d’être coquette, sauf si son époux et elle ont les moyens de vivre confortablement. La femme enceinte se lève tôt pour faire le ménage, vendre des beignets s’il le faut, faire la cuisine, s’occuper des enfants si elle en a déjà, sa journée s’achève lorsque la maisonnée se met au lit. La femme enceinte n’est jamais fatiguée. Elle est forte. Des envies de femme enceinte, elle ne connait pas ou alors elle les ignore.

Au Nord, on vous propose des cours d’accouchement, la gymnastique et bien d’autres choses utiles au bien être de la future maman. Malheureusement, je nai pas eu la chance de profiter de tout ça. Il fallait ménager les « loupiots ». pas de gymnastique ni de cours. Rester allonger pendant deux mois et demi dans un hôpital pour éviter les contractions. Je dois vous dire que chez moi, au Sud, nous avons plusieurs grossesses jumellaires dans la famille et mêmes des jumeaux prématurés. Il sont aujourd’hui plus grands que moi. Pas de soins particuliers, pas de couveuses. Ils ont survécus. Mais ici, on est prudent et je suis d’accord avec ce principe. J’engoissais tellement d’accoucher de prématurés que j’étais prête à tout.

Jai dû vivre deux mois sous surveillance médicale. Et je ne regrette rien. J’ai fait de beaux bébés en bonne santé, le sacrifice qui m’a épargné un accouchement prématuré, le calvert de certaines mamans. Ici, chacun a sa vie. On vous laisse tranquille.

Au sud, une femme enceinte travaille jusqu’au moment où elle ressent les premières douleurs. Il n’y a pas de repit. Pire, pendant le travail, certains membres indélicats ont le chic de vous faire passer un interrogatoire comme si vous étiez une criminelle. Si le travail est long et douloureux, ça voudra dire que vous n’avez pas été fidèle. Il faudra avouer afin que tout se passe bien….

La suite pour demain.

Et l’urinoir devint Fontaine!

« Le grand ennemi de l’art, c’est le bon goût »
Marcel Duchamp
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Ni critique d’art, ni philosophe, je ne me permettrai pas de commenter l’oeuvre de cet artiste immortalisé par la proposition de ce bidet fontaine.
Sans doute pour éviter de tuer l’art avec mon semblant de bon goût. Ce dont je suis convaincue c’est que l’art est un échange, il provoque, il est en attente de réaction. Il est sans doute préférable de susciter des réactions plutôt que de vivre dans l’indifférence de ceux qui voient votre oeuvre.
Marcel Duchamps l’a compris lorsqu’il proposa cette oeuvre peu commune en 1917 : un banal urinoir en faïence blanche, recouvert de glaçure céramique et de peinture, signé « R. Mutt ». Cette oeuvre intitulée « Fountain » connait surtout un grand succès dans les années 60 où il sera même demandé à Duchamp d’en recréer une vingtaine identique pour les exposer aux quatre coins de la planète. L’urinoir de Duchamp devient mondialement connu et est alors considéré comme l’un des plus grands symboles du mouvement dada.
Marcel Duchamp va devenir une référence pour la majorité des artistes contemporains. Avec La Fontaine, il devient le précurseur du mouvement le ‘ready-made‘ , qui fait d’un objet déjà existant un objet d’art.
La Fontaine n’a pas fini de faire parler d’elle. En 2007, elle était au coeur d’un gigantesque procès.
Si le bon goût peut tuer l’art, qu’en est-il de celui qui pousse certains « disciples » à nous proposer leurs excréments en or, de la chair humaine émiéttée, des moutons dans du formol, des squelettes de cadavres humains….?
A vous de me le dire. Philosophons! Cultivons nous!

Visages de femmes, willykean (suite)

J’avais un peu délaissé mon projet de blog exposition, commencé il y a déjà bien longtemps. Cette exposition intitulée  » Visages de femmes », vous dévoile les créations de willykean.

Je reprends là où je m’étais arrêtée, toujours avec ces visages qui expriment divers sentiments, calme, douleurs, bonheur…

Ce soir je vous présente

FACE A TOI

face à toi

Complétement rassurée, elle s’abandonne sans retenue. L’Homme n’est plus celui qui l’emprisonne dans un carcan, celui qui la cache derrière ce voile sombre afin de castrer sa féminité, son état de femme.

Elle n’a plus peur, elle est heureuse, elle se sent respectée, aimée, désirée.

Ici, ce texte n’engage que moi. Je ne fais que vous livrer ce qui m’inspire.

Nous poursuivons avec ce qui pour moi ne peut être que la suite logique de FACE A TOI.

FEMME APAISEE

 

femme apaisée

Un semblant de sourire se dessine sur ton visage, enfin apaisée, ferme les yeux et respire le bonheur. Un tulmulte de sentiments, de beaux sentiments, de vrais sentiments, balaie ce enchevêtrement de ce qui ne porte pas de nom: douleur, souffrance, déception, trahison…

Enfin la vie, la vraie vie, celle qui vous porte, face à l’autre et vous transporte au sommet de l’extase.

Willykean