La violence conjugale: ce fantôme qui meurtrit l’enfance

J’avais l’intention de parler de violence conjugale, j’ai commencé par le repassage des seins, une autre forme de violence faite aux femmes. Et le hasard a fait que Amanda (Mounnie) a laissé ce commentaire dont l’extrait est le suivant: 
Je profite du moment pour lancer un cri d’ alarme en provenance du Burundi, ou chaque jour des femmes/jeunes filles sont violées, démembrées, brulées vives, menacées de mort sous couvert d’ une loi ne les protégeant pas et pire qui se veut du coté des agresseurs car figurez vous que nos élus du peuple vont promulguer une loi instaurant que seule la victime sera la + à meme à porter plainte pour… 
J’ai alors proposé à Amanda de servir de relais pour son cri de coeur: recueillir le témoignage de  femmes violentées au Burundi que je publierais ici. Ce qu’elle a fait. Le texte qui est arrivé ce soir, à quarante huit heures de la Saint Valentin, mérite de passer en priorité. C’est vrai, pendant que nous nous agitons pour la Saint Valentin, d’autres ici ou ailleurs, auront pour seule surprise, les coups, les injures, la menace. Le bonheur à deux en tête à tête n’est rien d’autre que veille constante d’un instinct de survie pour soi et sa progéniture dans son petit environnement hostile ou le plus fort est celui qui gagne.
Merci Amanda pour m’avoir permis de partager la souffrance de toutes les Burundaises, de toutes les femmes qui souffrent de ce mal qu’est la violence conjugale, de tous les enfants qui, servent parfois de « tampons » et de « buvards » à la gangrène morbide de cs adultes qui ne peuvent ou ne savent plus communiquer.
La violence dans le couple est un sujet délicat au Burundi. Coups, brûlures, insultes, menaces et autres traitements dégradants que peut subir une femme dans un couple s’offrent souvent en spectacle aux enfants. L’évocation de cette forme de violence et ses conséquences sont des questions taboues. Et pourtant l’exposition à la violence conjugale n’est pas un phénomène isolé et touche un nombre important d’enfants.

« Le jour où mon mari m’a frappée jusqu’à évanouissement, mon aîné de six ans m’avait prévenue : papa est fâché, il va te frapper, cache-toi maman! », raconte avec chagrin, Shamira Nshimirimana, une jeune maman de 21 ans.

 

Ce jour, son mari est rentré de  mauvaise humeur tard dans la nuit. « Il m’a frappé avec tout ce qu’il trouvait, un parapluie, une bouteille,…. J’ai hurlé de douleur, j’avais du sang partout », raconte-t-elle. D’après elle, ses enfants étaient éveillés et terrorisés dans leur chambrette, n’osant pas sortir voir leur maman baignant dans son sang. Les enfants, premières victimes.

 

D’après un rapport des Nations Unies sur les Droits des Femmes , 60 ans après la déclarations universelles des Droits de l’Homme, les deux tiers des enfants exposés aux violences conjugales en sont eux-mêmes victimes. Madame  Céleste qui est assistante sociale à l’ADDF (Association pour la Défense des Droits des Femmes) témoigne : « Nous avons reçu une femme qui a été paralysée suite aux coups de son mari. Son fils aîné devait s’occuper de sa mère pour tous les gestes du quotidien au détriment de sa scolarité. » Pour Shamira qui a été recueillie par la maison des femmes, les effets sont plutôt d’ordre affectif. A cause de son hospitalisation, elle n’a pas revu ses enfants depuis plus de trois semaines. Elle craint que son mari ne la diabolise aux yeux de ses enfants.

 

Le professeur psychologue, Gabriel Ntunaguza, explique que quand un ménage se brise, chacun des parents veut monter les enfants contre l’autre conjoint. Ce qui a souvent pour conséquence, la constitution de deux camps. La rivalité qui opposait les parents se déplace chez les enfants qui peuvent se regarder en « ennemis !»

 

Une culture qui enorgueillit les hommes

Certains hommes prennent leurs femmes pour objets. Il est fréquent d’entendre un homme répondre à son épouse : ‘’ je t’ai dotée ! ‘’ « Comme si la dot était un acte d’achat », décrie Donathile Sindabihaga, chargée des activités dans le projet Kirumara qui organise des groupes d’écoute des femmes en difficultés dans la plaine de l’Imbo, en province Bubanza. Une région très touchée par le concubinage et les violences conjugales. Pire, poursuit-elle, ces temps-ci même les bashingantahe, notables respectés de la colline, se rallient souvent du côté du mari violent. Le premier conseil qui leur vient à la bouche est de dire à la femme de se résigner à son sort. Dans la culture burundaise, les femmes n’ont ni droit à la terre ni le droit de prise de décisions dans la gestion des revenus de la famille, « Ce qui est souvent à l’origine de violences au sein du couple », affirme Donathile.« Un homme peut vendre un bout de champs sans l’avis de sa femme et l’exposer à la précarité. A la moindre question, les coups tombent » s’indigne, Donathile.

 

En 2008, pour célébrer les 60 ans de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, le Burundi a choisi comme thème, « l’arrêt des violences faites aux femmes et aux enfants pour garantir dignité et justice pour tous. » Un vœu pieu ? Les chiffres ne sont pas encourageants. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une femme sur cinq risque d’être victime de violences conjugales au cours de sa vie. L’année 2009 ne s’annonce pas bien. Au début de ce mois, un homme a brûlé son épouse avec de l’eau chaude dans la province de Cibitoke(ouest du pays).

Merci à Amanda qui a recueilli ces témoignange, merci à Shamira et Donathile, qui ont accepté de témoigner. Et merci à tous ceux qui après avoir lu ce texte, lutteront encore plus activement contre ce mal qui détruit des vies entières. Faites passer le message.

FEMMES REBELLES

 

Moi Phoolan Devi

 

Passion, dégoût,révolte… le récit de sa vie vous inspire cette confusion de sentiments. Elle vous fait prendre réellement conscience du calvaire des femmes indiennes de basse caste ; impuissante à diriger leur propre vie, soumise à leur mari ou aux chefs locaux. Elles ne sont même pas considérées comme des êtres humains: femmes-objets sans aucune dignité jouant un rôle social très réduit. Certaines descriptions sont à la limite du supportable. Tout le monde ferme les yeux, tout le monde fait mine de ne pas savoir.  Tout le monde c’est vous, moi, toutes ces femmes pour qui la lutte  pour la parité homme femme n’a rien de comparatif à celle des Phoolan Devis.

La rebellion de Phoolan devis a permis de faire évoluer les choses dans l’inde d’aujourd’hui.

Résumé du livre

Phoolan Devi fait partie de ces rares personnages qui, de leur vivant, semblent tout droit sortis d’une légende… Née au coeur de l’Inde dans une famille de basse caste, elle est destinée à l’esclavage de l’ombre. Mariée à onze ans à un homme trois fois plus âgé qu’elle – abandonnée puis violée avant d’être enlevée par des hors-la-loi, elle se rebelle et devient la célèbre reine des bandits. Pendant trois ans, à la tête d’une véritable armée, elle a frappé l’imagination d’un continent tout entier, volant aux riches pour donner aux pauvres, à la poursuite d’une vengeance jamais assouvie contre la brutalité des hommes… Pour toutes les femmes du monde, Phoolan Devi est le symbole de la révolte et du combat. Son témoignage est une main tendue à toutes les humiliées du monde.

Le vie de phoolan ne se résume pas à la lutte armée. après avoir purgé sa peine en prison, Phoolan en est sortie et s’est engagée dans la politique. Elle fût assassinée devant chez elle par des inconnus, jamais retrouvés….

Pour en savoir un peu plus, allez

Une autre femme s’élève contre les injustes, la corruption et la ségrégation dont les femmes sont l’objet. C’est Sampat Pal

Résumé de sa biographie

« Sampat Pal peut nous aider »…

 

 
 

 

Dans les hautes montagnes de l’Uttar Pradesh, la rumeur court :une femme s’est levée, seule, face à la loi du plus fort. Elle se nomme Sampat Pal, et elle rétablit la justice, à coups de bâton s’il le faut. Elle s’est donnée pour mission de défendre les femmes battues, les pauvres spoliés de leurs biens et les intouchables. Comment cette petite fille, issue de la modeste caste des Gadarias est-elle devenue une telle combattante? Une rebelle de la justice?
C’est son histoire qu’elle raconte ici. Enfant, elle a appris à lire cachée derrière un pilier de l’école, inaccessible aux pauves. Mariée à 12 ans, elle s’est d’abord défendue elle même contre l’injustice de sa belle famille. Elle  a ensuite défendu un voisin, l’amie d’une amie… Mais il est dangereux de défier les puissants: des dada, des tueurs à gages, ont été payés pour l’éliminer. Avec ses enfants, Sampat Pal a dû tout quitter, sa maison, son village. Elle a alors compris que l’union fait la force. Elle a sillonné les communes voisines pour ralliers d’autres femmes à sa cause. Le résultat ne s’est pas fait attendr. Aujourd’hui, son Gulabi, le gang des saris roses, réunit trois mille femmes. Véritable héroine, Sampat Pal a changé la vie de centaines de personnes autour d’elle, et son combat ne fait que commencer.

Sampat Pal Devi vit dans l’Uttar Pradesh, en inde. A 47 ans, elle est fondatrice et  leader du Gang des Saris Roses, depuis deux ans.
« Nous ne sommes pas un gang au sens habituel du terme. Nous sommes au gang de justice » précise-t-elle.
Elle est aujourd’hui une figure phare de la lutte pour le droit des femmes, en Inde et dans le monde… 
Ces deux femmes auraient dû se rencontrer avant….

Doit-on répondre à la violence par la violence?