Shopping mère et filles

Cela n’arrive pas souvent. Et pour cause.

Etes vous maman d’adolescente?

Si oui, vous savez certainement de quoi je parle. Parce que ici, les quelques rares fois où je suis acceptée pour le shopping, ça se transforme en suplice. Nous avons rendez-vous le même jour chez l’ophtalmologue. Ce fût donc un concours de circonstance. Parce que les virées shopping sont devenues rares entre filles.

Je savais d’avance ce qu’allait être la fin de mon après midi.

Premier opticien de la rue. L’une des filles se plante devant le rayon « prestige ». Les prix sont exhorbitants. J’essaie de la faire avancer sans succès.

« Tu vois c’est trop cher. Pense aux verres, on ne s’en sortira pas à moins de 600 euros, ça c’est la moyenne. Rien à faire. Ma fille a essayé tous les chanel, dior, Lagerfeld, lacroix… Celles aux verres ronds, carrés,  rectangulaires. Les montures, sobres, dorées, originales. Tandis que sa soeur et moi, faisions office de miroir.

« Montre »

« oh non, ça fait harry potter, c’est fait trop gouvernement, ça fait maitresse d’école ». Et lorsque je trouvais joli, sa soeur avait le chic de me casser.

« ça fait vieux ».

Et elle de répondre: « bon on va jamais y arriver. S’il y en a une qui aime le vieux et l’autre qui critique tout ».

Mon autre fille, a voulu être « sage » ». Elle en a sélectionné deux paires et a demandé le devis au jeune homme du magasin. Moi par précaution, j’ai insisté plusieurs fois pour rappeler au jeune homme que ce n’était qu’un devis.

Premier crime; ma fille a trouvé que je lui ai » mis la honte ». C’est comme ça que ça se dit.

« Maman. Il sait. Pas la peine de le répéter dix fois ».

Au bout d’une heure nous sortons de là avec deux devis pour l’une et rien pour l’autre. Elle a eu le culot de dire à la responsable que rien ne l’intéressait.

« J’irai  chez chris ».

Et la dame  de répondre. « J’irai faire un scandale chez Chris. ainsi il ne vous vendrons rien et vous reviendrez chez moi ».

Nous sommes parties en riant.

Une fois dehors. J’ai voulu savoir quelle sera la suite des événements.

« Nous ferons tous les opticiens de la rue ». L’une voulait que je les laisse seules, l’autre plus diplomate, m’a laissé le choix de partir ou de rester.

« BOn je reste »

« A condition de ne plus mettre la pression sur les vendeurs ».

Et cela a duré trois heures. dans le dernier que j’ai fait avec elles, j’ai heureusement trouvé un tabouret libre. Je me suis assise pour les regarder faire les essayages. Je ne faisais plus de commentaires j’ai laissé le soin à sa soeur de le faire pour deux.

Et puis, rien. Elle n’a rien trouvé qui lui plaise.

Sa soeur a dit des choses que j’ai horreur de prononcer et que je n’ai pas réussi à lui enlever de la bouche.

« P…… Mais tu n’as pas fini de nous faire C. »

A la sortie du magasin j’ai jeté l’éponge.

« BOn les filles, je vais devoir vous laisser finir votre épopée. Je n’en peux plus »

« Mais on t’avait dis de rentrer; C’est toi qui a voulu nous suivre… »

C’était dit. Maman casse l’ambiance et les filles aiment chercher seules.

Le pire c’est que ma fille a conclu que sa soeur et moi ne lui étions d’aucune utilité.

« Je reviendrai avec Harold, c’est son frère. Lui au moins a des avis plus tranchés et utiles. Je reviendrai faire tous les opticiens avec lui. »

C’est gentil pour nous, après trois heures d’errance…

Nous nous sommes quittées là et elles sont rentrées deux heures plus tard, certainement à la fermeture de tous les opticiens. Et les lunettes n’ont toujours pas été renouvellées.

Quand je vous dis que être maman d’adolescentes, c’est tout un travail, mental et physique!

Désespérée!

Une adolescente fumeuse

Quelle est la découverte la plus terrible, la plus difficile à accepter que vous ayiez jamais faite?

Sans chercher loin, je réponds :  » ma fille fume »

Mon dieu, le jour où elle m’a appellé en aparté et m’a dit:

« Maman, il faut que je te parle »

J’avais un mauvais préssentiment, j’avais peur d’entendre des choses terribles.

Ne me dites pas que j’en fais trop.

« Alors raconte, qu’as tu de si important à me dire? »

« Ne te mets pas en colère, je vais t’avouer un truc que tu ne vas pas du tout aimer ».

« Vas y, je t’écoute ».

Et là, la nouvelle tombe, comme un coup de massue, comme si toute la misère du monde s’abattait sur moi.

Ce n’est pas possible, j’ai râté quelque chose. Je n’ai rien vu venir, je souffrais dans ma chair, je suffoquais. Et j’ai été surprise de ma réaction assez inhabituelle.

Pas de réaction vive, pas de cris, j’ai simplement enchainé:

« Depuis quand? »

« Depuis l’année dernière. Elle n’avait que 13 ans? »

Mon dieu, toutes ces mises en garde contre la cigarette, la drogue, l’alcool…Pourquoi je n’est rien vu.

En fin de compte je me suis dit que j’aurais pu le déviner, le sentir. Quelques indices.  Par exemple un mégo trouvé dans sa chambre alors que je faisais le ménage. Les sorties répétées de ma fille le soir pour des discussions de dernières minutes avec sa meilleure amie, ou une copine à croiser pour lui remettre un livre…

J’avoue que même un soir je suis descendue après elle, la soupçonnant de me cacher un « amoureux ». Nous nous sommes croisées dans les escaliers alors qu’elle remontait.

Comme un voleur pris la main dans le sac, j’aivais continué mon chemin sans faire de commentaire. J’avais honte d’espionner ma propre fille, une adolescente.

Aujourd’hui je réalise que la découverte fût pour moi un choc, mais je me mets à la place de ma fille et je dois reconnaître la souffrance qu’elle a enduré pour me le cacher. Toutes les astuces imaginées pour éviter de se faire prendre. C’en était devenu si pesant pour elle qu’elle a fini par me l’avouer de son propre chef.

Et le pire, c’est de l’entendre déclarer :

« maintenant que tu es au courant, je ne me cacherai plus. »

J’ai répondu avec tout le calme dont j’étais capable:

« C’est bien de me l’avoir dit mais mets toi bien dans la tête que je suis très malheureuse de le savoir. Tu sais ce que j’en pense. Alors, Si tu peux réfléchir que ta santé en patit, que la cigarette te détruit, tu décideras d’arrêter pendant qu’il est encore temps. En attendant, je ne veux rien voir.  En ma présence, pas de cigarette. Je ne veux pas assister à l’auto destruction de ma fille. »

Il ne faut tout de même pas retourner le couteau dans la plaie!

C’est dur pour une maman de tout faire pour le bien être de ses enfants, pour leur santé, leur éducation et d’avoir de temps à autre de grosses déceptions.

Mais je n’ai pas baissé les bras. Nous avons vu le médecin de famille :

« trop jeune pour avoir des patchs »

Nous avons essayé de la raisonner, sans succès.

Il était hors de question de la laisser s’empoisonner en attendant d’être en âge de suivre des traitements qui l’aident à arrêter.

Et la grande découverte est arrivée, comme par miracle!

Ma poussinette ne fume plus. Je vous direz comment j’ai réussi dans un autre article. J’ai toujours peur qu’elle recommence, mais pour l’instant, elle ne fume plus. Et cela m’apaise.

Vos témoignages sont les bienvenus.

Au secours! Je suis maman d’adolescents

Que ceux qui n’ont pas d’adolescents à élever lèvent la main!

Vous n’avez pas eu de nouvelles des triplés depuis quelque temps. Cela ne veut pas dire qu’il ne se passe rien dans la famille. Il s’en passe beaucoup, plus qu’il n’en faut.

Moi j’ai commencé tôt, trop tôt même. A partir du moment où l’une des filles me recommandait de la laisser à l’angle de la rue de son école.  A partir du moment où la même m’a arrêtée net lorsque j’avais, avec une prudence de nonne, tenté d’engager la conversation sur l’éducation sexuelle.

« Allez maman, ne sois pas vieux jeu, on le sait ça, on en parle avec les copines »

« bon, autant pour moi »

Mais ça c’est du gateau. Où ça se corse c’est aujourd’hui, maintenant qu’elles ont 14 ans. Après deux virées shopping où je les ai abandonnées avec papa gateau pour squatter un fauteuil au centre  commercial Les Trois Fontaines. J’ai jeté l’éponge.

Voilà ce qui arrive quand on a des clones de fashion addicts chez soi. Les adolescentes sont plus à la pointe de la mode  que willykean, leur addict de mère. Coralie est à la pointe de toutes les tendances de son âge. La musique , n’en parlons pas. Mais tout ça ce n’est rien.

Depuis peu, les filles traquent les poils à la loupe. Au début, je ne les voyais pas. A force, j’ai même déclaré, toute fière aujourd’hui à ma fille.

 » tu sais, maintenant je les vois »!

« tu vois quoi?  »

 » tes poils pardi »! Oui les duvets sur ses bras. Elle m’a harcelée pendant des semaines, elle faisait sa propre documentation sur internet (maudit internet!-, pour dénicher le dermato qui va lui faire son épilation définitive. C’est grave.

Il fallait prendre les choses en main. Alors je lui ai dit, calmons nous, calmons nous, je préfère t’accompagner chez l’esthéticienne pour être sûre que tu ne fais pas de bêtise.

Mon Dieu, Dire que moi je ne suis allée chez l’estéticienne que 5 fois au total de toute ma vie.

Des poils? Aucun. Une chance inouie pour moi. Et pour du duvet, on stresse au maximum et on fait stresser maman.

BOn, il ne faut pas tout dire aujourd’hui. Je vais juste vous raconter pourquoi, par ce jour pluvieux, je me suis retrouvée à transpirer à grosses goutes, tel Zidane sur un terrain de foot. Depuis le retour de vacances, Elodie et Coralie. ne m’ont pas lâchée.

« maman, c’est quand le rendez chez l’esthéticienne? » Je l’ai entendue plus d’une dizaine de fois. Hier, elle m’a dit avant de sortir:

 » Je rentre à 17 h maman, à mon retour, il faut que tu me dises que tu as un rendez vous à l’institut ».

Au moins c’est clair. A peine la porte s’est refermée que je me suis précipitée sur mon téléphone,  pour prendre rendez vous chez Le Shiraz. Il leur fallait leur épilation avant le jour J, la rentrée.

Voilà pourquoi, aujourd’hui, sous la pluie nous nous sommes rendues à paris, direction Charles de Gaulle Etoile.

Les problèmes ont commencé à la gare chez nous. Les tickets, tous neufs, ne marchent pas. A chaque correspondance, il  faut appeller un agent à la rescousse pour passer le tourniquet. Nous arrivons à charles de gaulle à 14 h 20. Tout va bien. Nous serons à l’heure.

Elodie est sûre de connaître le chemin. Elle prend les choses en main. Je suis avec Coralie. Au bout d’un moment elle me fait:

 » maman, je crois que ce n’est pas le bon chemin. »

« Ah oui, je reprends d’un air innocent alors que j’avais bien compris que nous nous étions trompées de chemin. Pas étonnant, quand on n’a aucun sens de l’orientation comme willykean dans T’as un GPS, je cherche mon parking) on est sûr à 45 % de faire des petites willykean qui croient avoir un GPS en tête et qui se trompent:Visite forcée du quartier.

La boucle a été bouclée. Retour à la case départ. Pour faire un quart du rond point des champs Elysée, La rue de l’Etoile est du côté de L’avenue de Wagram et non celle d’Iéna. Résultat, une demi heure de retard.

J’ai gardé mon calme. Elles ont eu leurs soins. TOut allait bien jusqu’à la sortie de la rue des Mathurins. Je ne traversais pas assez vite au goût de ma fille. Elle aurait pu traverser, au lieu de rester là à attendre le prochain feu vert pour les pietons. Oui maman est une froussarde.

Là c’était le pompom, la goutte d’eau qu’il ne fallait pas. Nous devions faire un arrêt chez mon amie Helène, esthéticienne aussi. Celle qui fera leur gommage bientôt.

Et là j’ai dit:

 » bon les filles, nous n’allons plus chez Helène, nous rentrons à la maison ».

Comme s’il elle n’avait pas bien entendu, coralie me demande:

« Alors nous n’allons pas vraiment chez Hélène? »

« C’est ce que je viens de dire ».

« Fini les esthéticiennes aujourd’hui, finies les galères, je rentre chez moi. »

Et là à moi les grands enjambées, c’est du sport hein, la marche rapide.

J’entrais dans la gare deux mètres devant les filles. Une fois dans le train, à moi le Elle et le Amina: lecture durant tout le trajet.

A la gare elles m’ont dit:

  » maman on trace » d’habitude, je leur réponds  » je n’ai pas compris ». Mais là dans mon état d’esprit du moment, j’ai répondu, » tracez »

Elle ont filé et moi, fatiguée d’attendre un bus qui ne venait pas, j’ai « tracé » aussi, 20 minutes après elles.

Le soir au diner. Leur adolescent de frère, voulait le pot de miel, pour se faire une tartine, chèvre et miel, une question de vie ou de mort.

Je le lui ai passé en urgence en disant de façon ironique « laissez moi lui passer le pot de miel, c’est vital sinon il sera malheureux »

Et lui de repliquer du tac au tac:

« toi tu n’as pas l’air heureuse »

Et Elodie l’a mis en garde « attention, elle est de mauvaise humeur depuis tout à l’heure alors fait gaffe. »

N’empêche que cinq minutes plus tard, nous rions aux éclats parce que Coralie avait fait encore ses gaffes habituelles.

Quand je vous dis, je ne chôme pas avec les triplés. Quelle vie n’est ce pas? Mais je ne voudrais  l’échanger avec personne.

L’avenir de nos enfants ou nos rêves personnels

Ce soir, je regarde à nouveau ce film (prenez la peine de le voir, c’est une belle bouffée d’oxygène, en version originale mais très intéressant), et je repense aux différentes étapes de ma vie jusqu’à aujourd’hui.

Je me suis toujours demandé pourquoi les enfants n’étaient pas tout à fait libres de faire leurs propres choix. Nous, parents avons toujours envie de voir nos rêves se réaliser et pas les leurs…

Quand je repense à mes années collèges, je revois encore mon père, criant au désespoir parce que je rêvais d’entrer dans une école d’art comme ma soeur. Elle a choisi l’option théatre à partir de la quatrième, mon père n’a pas digéré son choix d’orientation d’autant plus qu’il avait englouti toutes ses économies pour la scolariser pendant trois ans au Lycée Mermoz d’Abidjan, l’école des nanties de l’époque, 4 ivoiriens seulement sur un effectif en majorité français.

Et voilà qu’elle a voulu faire du théatre. Le coup de massu!

Il s’est résigné parce que selon lui elle était moins brillante. Pour moi il était hors de question de changer avec le bac. Même la directrice de mon école était contre moi.  ma demande a été refusée sans commentaires. Le théatre c’était pour les moins bons. Mon père me disait, « le théatre, tout le monde fait du théatre, la pleureuse du village fait du théatre, puisqu’elle pleure sur commande, le cultivateur fait du théatre, lorsqu’il fait son show dans son champ au milieu de ses légumes…Quelle idée de créer une école pour le théatre! »

J’étais malheureuse; J’admirais ma soeur, je l’enviais, j’aimais lui donner la réplique pour travailler Le bourgeois gentilhomme, Le médecin malgré lui, Le mariage de figaro, Antigone….

Grâce à elle d’ailleurs j’ai eu une très bonne note en français en première parce que j’avais déjà lu toutes ces oeuvres avant même d’avoir le niveau requis pour les étudier.

Ma soeur était bonne à faire du théatre et moi à faire de « grandes études ». Mais vous savez tous comme on aime s’affirmer, je me suis dit que si je ne pouvais pas faire du théatre, je fairais la couture.

Là c’est ma mère qui est montée au créneau.

« La couture, quelle couture? Moi je fais la couture, je ne suis pas allée à l’école pour faire la couture. Je te regarde et je sais ce qui te va et je dévine ta taille de vêtement (et elle n’avait pas tort); elle faisait la coupe à plat, rien qu’en regardant sa tante, puis sa cousine faire, elle n’a vécu qu’avec la couture, sans formation…). Crois tu que je t’ai scolarisée pour faire de la couture? N’importe qui fait de la couture. Tu t’achètes une machine à coudre, une table, tout le matériel nécessaire et tu t’installes à un coin de rue ou au marché et tu es couturière. Pff, la couture, tout ce que je te demande, c’est d’ouvrir grand les yeux sur tes livres et tes cahiers et de ramener de bonnes notes à la maison. » Voilà qui était dit.

Je passe les détails, on pourrait faire de mon histoire un roman. Avant même d’arriver au collège, je lisais Le père Goriot, Le Silence de la mer, Quatre vingt treize, Tartuffe et que sais je encore! Tout ce que pouvait contenir la bibliothèque de mon père.

Mais moi ce qui m’intéressait c’était l’aventure, les métiers artistiques…

J’ai été très vite saturées. J’ai commencé par n’ennuyer en classe, puis à bouder mon travail, parfois par pur vengeance…

Bref. Je n’ai pas eu le bonheur de faire ce que je voulais. Mes parents rêvaient pour moi. Et aujourd’hui je me surprends moi même à répéter le même scénario. Mes enfants ont douze ans, et je les rêve ingénieurs, médecins, astrologues….. J’ai un peu peur de les pousser dans la mauvaise direction, de les étouffer avec mes propres aspirations…

 J’espère que cela n’arrivera pas et que je serais assez raisonable pour les laisser libres de leurs choix.

Si vous êtes papa ou maman, que rêvez vous pour vos enfants? Êtes vous ce papa asiatique qui rêve son fils avec un Phd alors qu’il n’a que 6 ans?

15 ANS ET DEMI

Philippe Le Tallec, brillant scientifique vivant aux Etats-Unis depuis 15 ans, décide de rentrer en France s’occuper de sa fille Eglantine. Il espère profiter de cette occasion pour tisser des liens avec cette jeune fille et rattraper le temps perdu, mais elle a bien d’autres préoccupations que de passer du temps avec son père…
Le séjour s’annonce très différent de ce qu’il avait imaginé, et Philippe est totalement dépassé. Il va se résoudre à faire un improbable stage de rééducation pour pères en difficulté, animé par Jean-Maxence, un célèbre auteur de méthodes en tous genres…

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=128872.html

15 ans et demi est un film sympatique à voir en famille: bon moment et fou rire assurés. Cette parodie des conflits de générations est drôle, jouée avec brio par Daniel Auteuil en papa « déphasé ».

Je me reconnais bien là quand je pense aux fous rires de mes triplés de 12 ans lorsque je fais des yeux ronds quant aux bizarreries de leur vocabulaire. ( c’est un ouf, il est relou….)
Ils répondent souvent à mes critiques  » mais mamannnnnnnnnnn ouvre un peu les oreilles et les yeux, nous sommes en 2008, tous les jeunes parlent comme ça »,  « tiens, la maman de ma copine une telle est trop top parce qu’elle parle comme nous; elle utilise dans son vocabulaire: tu es top, on se fait une teuf, et le copain de sa fille vient dormir chez eux »
Alors là, je lui ai dit, « ne rêve pas trop, jamais un garçon viendra dormir à la maison. Et d’ailleurs je vous accompagnerai au bal. »
« Ahhhhhhhhhhh, elle a dit au bal, mais tu as dit au bal, maman? »
« Oui, c’était pour voir comment vous réagiriez. Je sais bien que les bals ça ne se dit plus. »
Il est hors de question, mes filles m’ont affirmé, que je sois dans les parages quand elles font la fête avec leurs amies… vous devez savoir si vous êtes parents , que ça fout la honte, une maman qui se montre quand les copines sont là…
Et ce n’est pas tout!
Mon mari qui a tenu à voir ce film avec nous s’est beaucoup amusé lui aussi, mais n’en saura pas plus sur la façon de faire avec ma fille Elodie de douze ans qui fait sa crise d’adolescente précoce depuis deux ans et qui a beaucoup de caractère…
Le métier de parents, ça ne s’apprend pas, on le vit tous les jours, en essayant d’ajuster les rapports pas toujours faciles.
L’histoire du film est toute simple, mais tellement réaliste pour les parents d’adolescnets, assez réaliste sans pour autant nous aprrendre autre chose que ce que nous savons déjà. Mais allons nous au cinéma pour apprendre à communiquer avec nos enfants ou à les éduquer ? J’en doute.
15 ans et demi  est un divertissement très réussi! J’ai passé un bon moment avec mari et enfants, ce qui n’a pas empêché le grand « clache » d’après diner.
Daniel Auteuil excèle dans son rôle de père « boulet » , comme à son habitude (et dans tous les registres. Ce film rafraichissant a été porté par tous les acteurs, premiers et seconds rôles y compris..
Vous avez des adolescents vous, sont ils des « ouf » et vous invitent-ils à leurs teufs?