Bien s’assurer qu’il y a danger avant de crier à l’aide.
Facile à dire mais combien parmi vous attendent de voir venir?
Il m’est arrivé une mésaventure au lycée qui m’a rendue un peu célèbre. On peut dire que même quand on ignorait encore l’existence des télé réalités, MOI je m’arrangeais déjà pour me faire remarquer de tous.
Au lycée donc, j’étais à l’internat ou en pension c’est comme vous préférez. Un soir « j’oublie » d’aller à l’étude, rejointe quelques heures plus tard par ma meilleure amie. Nous restons là à papoter au lieu de réviser nos leçons. C’est la nuit noire, les dortoirs ouvrent sur la fôret, donc pas assez éclairés de ce côté là.
Quand on est une bande de filles on a même pas peur, mais à deux, on est moins fières.
Au milieu de notre conversation, mon amie Elisa qui s’était levée pour récupérer quelque chose dans son placard, dit avoir entendu du bruit.
« As tu entendu?. »
« Non, quoi, qu’aurais-je dû entendre.? »
« Tu n’as rien entendu? »
« Non »
Elle se remet à marcher puis s’arrête de nouveau. Là je tends l’oreille. Et j’admets avoir entendu moi aussi ce qu’elle dit avoir entendu. Mais je reste allongée sur mon lit. Je n’ai pas peur, nous sommes deux, il n’y a rien à craindre.
Mais vous savez, on est en afrique, les fantômes, les revenants, les animaux sauvages, Les…. même si de nos jours il est moins sûr de croiser des animaux sauvages en ville.
La tension est palpable dans la chambre. Devant moi, une amie qui a l’air térrifiée, plantée là telle une momie, et moi, en train de fixer le néant au délà de son corps.
Puis soudain, elle pousse un hurlement à donner une attaque cardiaque même au bien portant.
Je ne demande pas mon reste, je fais un bond hors du lit et il fallait nous voir, les deux meilleures amies qui ne l’étaient plus l’espace de quelques secondes. L’instinct de survie avait tout balayé. Nous nous sommes battues pour qui passerait la première par la fenêtre.
Elle très sportive, a sauté en se mettant sur le rebord et moi, en faisant un plongeon au pied de la fenêtre, dans la boue. Il avait plus ce jour là et lorsque les premieres personnes à avoir entendu nos appels au secours sont arrivés, j’étais debout, hagard, le visage plein de boue, un GI n’aurait pas fait mieux.
« qu’est ce qui s’est passé? Que vous arrive-t-il? »
Aucun son ne sortait de ma bouche, pétrifiée par je ne sais quoi. Et mon amie qui riait à n’en plus finir. Impossible de l’arrêter. Les lycéens, les surveillants et le gardien ont mis du temps à nous faire parler.
« Qu’avez vous vu. »
Moi je réponds
« demandez à Elisa. »
Et elle les renvoit à moi. « Je n’ai rien vu, demandez plutôt à H »
Et je réponds,
« je ne sais pas. C’est elle qui a hurlé en premier, et j’ai fait comme elle c’est tout. Mais qu’as tu vu au fait? »
Et de nouveau le fou rire. Je l’aurais tapée mais je ne suis pas violente, n’est -ce pas? . Alors je l’ai assassinée du regard.
« Mais tu as bien vu ou entendu quelque chose, parce que tu as tout de même crié à l’aide.? »
Et là elle avoue avoir crié parce que je regardais bizarrement dans sa direction…
Cette sottise m’a vallu le petit doigt de la main gauche fracturé et une amie perdue pendant un an.
Je l’ai boudé pendant un an! Aujourd’hui lorsque nous nous retrouvons nous en rions encore. Et au lycée ça nous a vallu le surnom de « les deux compères » va savoir pourquoi « compère »…
Mais, quand on appelle au secour sans raison, on peut bien être traitée de « compère », n’est ce pas?
Je suis ce que je suis
L’histoire avait fait le tour du lycée , puis de la ville, évidement chacun ramenanit l’anecdote chez lui et en rajoutait une couche…
Avant de hurler au loup, assurez vous de l’avoir vu. même si moi je continue de dire que je fuis me mettre à l’abri, puis je vérifie si le danger était bien réel….
WordPress:
J’aime chargement…