Pique Nique

PIQUE NIQUE AU TROCADERO

Dimanche 30 juin, c’était le pique nique annuel de l’association dont j’étais la présidente. Une association régionale qui œuvre pour le développement de la région de Toulépleu, à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Cet pique nique est une occasion de se retrouver, se détendre mais aussi d’aider la région. TOut se construit autour d’un projet: l’année dernière et cette année, le pique nique  nous a rassemblés autour de la réhabilitation de la bibliothèque du lycée de Toulépleu.

A ceux que cela peut intéresser, rendez-vous l’année prochaine ou pourquoi pas, d’autres événements au cours de l’année!

Democratie tueuse

Elle s’appellait Martine.

Elle s’en est allée, avec ses deux petits anges,

Tous les trois victimes de la DEMOCRATIE TUEUSE;

Les droits de l’homme ne les connaissaient pas.

Ces droits de l’homme qui ont justifié des bombardements

Ils s’en sont allées,

Personne n’a demandé leur avis,

Ils n’avaient pas la tête qui convenait, ni le bon faciès,

Martine et ses deux enfants étaient des sous hommes,

Ils n’avaient pas droit aux droits de l’homme.

S’ils ne sont plus de ce monde,

Cela ne regarde personne, surtout pas les défenseurs des droits de l’homme.

Mais je suis désormais sereine.

Je sais qu’ils ont péris sous les balles des gens

 Dont ils ignoraient l’existence jusqu’àlors.

Ils s’en sont allés sans avoir compris ce qui leur arrivait.

Mais ils ne seront plus là pour assister à la misère et à la souffrance des leurs

Cela ne fait que commencer.

Mais c’est mieux ainsi.

De pouvoir faire le deuil des siens.

Deux petits anges s’en sont allés avec Martine

Qu’ils reposent en paix!

Quant à la DEMOCRATIE TUEUSE

Elle connaitra peut être un jour, le retour du bâton.

Ce n’est sans doute qu’un rêve, qui sait

Avec des CORPS vides d’humanité et d’âme

Camoufflés derrière des lance rockets,

des armes lourdes,

cachés derrière les rois de ce monde,

Que peut t-on attendre de plus?

Rien, que la haine, la soif de pouvoir,

L’avilissement de l’autre

Le profit.

Demandez vous ce que vous feriez si les victimes,

Ces enfants, ces femmes étaient les votres?

Mais cela, n’est point votre soucis.

Sophie Langlois parle des massacres à l’ouest de la Côte d’Ivoire

A tous ces journalistes qui ont une éthique et une conscience, à tous ceux qui ne reprennent pas en coeur ce que l’on leur dicte.

Votre métier c’est: investigation, récolte de faits vérifiés, rédaction dans le strict respect de votre éthique et de l’information.

Votre rôle c’est de faire la lumière sur la véracité des faits contemporains et historiques, mais je ne vous en veux pas, nous savons tous aussi que la guerre psychologique  prévaut en situation de crise et que beaucoup parmi vous sont tenus par les politiques.

Je sais aussi et j’ose espérer qu’il en reste encore, qui ont réussi à préserver leur intégrité et qui finiront par dire la vérité, les vérités.

Car depuis 2002, sur les grandes chaînes, il est question d’un seul individu, machiavélique, despote, assassin, et avec lui, toute une région.  Il est question de confronter deux réligions, et ils ont fini par gagner.

Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants massacrées à l’ouest? Passé sous silence. Les journalistes n’avaient plus de plume pour écrire, ni de caméra pour filmer. Et même lorsque quelqu’un d’autre d’autre l’a fait à leur place, ils n’ont pas daigné le montrer, montrer la terrible vérité au grand public.

Visionnez cette vidéo.

http://video-express.ricmedia.org/play/?p=522

Faites comme Sophie Langlois, parlez de ce que vous savez, allez sur le terrain, ne vous contentez pas de copier ce que d’autres ont reçu. Ne passez pas votre temps à relayer une information formatée et traitée par d’autres.

Oui parce les politiques devaient justifier leur actes.

Justifier le bombardement des cités universitaires à COcody, à Port Bouet, à la Riviera.

La commando invisible sévit  dans la capitale? Pourquoi s’en faire, c’est normal puisque le président sortant refuse de céder le pouvoir.

Les ébriés se font massacrer dans leurs villages. Pourquoi s’en faire? C’est normal puisque le président sortant ne veut pas céder le pouvoir.

Les civils essayant de fuir les zones de combats se font intercepter et massacrer sur les routes. C’est normal puisque l’ancien président refuse de céder le pouvoir.

Je sais qu’en temps de guerre, la logique n’intervient plus. Mais  ne nous parlez pas de human rights, de Onu, de Tribunal pénal international lorsque des populations se font massacrer dans une région avec des bases militaires à vol d’oiseau.

Ils ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir.

La question que je me pose c’est, puisqu’ils s’inquiétent tellement du bonheur des ivoiriens, que feront ils pour faire oublier que au pouvoir, face à eux, demain les heureux ivoiriens rescapés verront des gens qui ont massacré leur frères, leurs mères, leurs enfants, leurs familles?

Ou alors est-ce une côte d’ivoire avec un seul groupe ethnique qu’ils ont envie de créer?

Ou bien chercheront- ils demain à lutter pour un autre, si celui-là pour qui ils ont été si permissifs ne leur convenait plus?

Si j’étais journaliste, voilà les questions que j’oserais poser aux dirigeants de ce monde.

Dernier exode

Deux appels de mon frère. Je ne l’ai pas appellé depuis les derniers caprices de sa femme. Ils avaient leur chance, Madame ne voulait pas partir…

Aujourd’hui ils ont la mort aux fesses. les combats sont rudes à cinq minutes de leur habitation. Mais ils fuient plutôt les exactions. Mère et enfants sont partis d’un côté, mon frère de l’autre, qui joue à Jack Bower. Depuis deux jours il ne dort plus deux fois de suite au même endroit, et n’a aucune chance de quitter la zone où il vit.

J’ai pu lui dire tout le mal que je pensais de lui et sa femme. et ça m’a soulagée.

Par contre, cela ne dit pas où trouver ma mère, mes trois neveux et ma belle soeur que je déteste de plus en plus.

Il ne me reste plus qu’à prier. Prier afin qu’ils trouvent un endroit où se cacher.

Pendant ce temps, le pays est à nouveau à la Une des médias. Je vous l’avais dit. Beaucoup de sang, beaucoup de morts, beaucoup de viol (autre arme de guerre), et vous êtes sûre de faire la Une.

Sauf que depuis toujours, nous citoyens d’ici, ignorons que pendant que toutes ces forces marchent sur le palais présidentiel, on ne vous montre pas la pauvre maman qui prend la fuite avec ses petits enfants dont un de six mois.

Ce n’est pas grave. Ce sont des animaux, ils peuvent se faire égorger, parce qu’ils sont de l’ouest. Violer une adolescente de 11 ans qui fuit au Libéria avec sa tante, pour en échange, leur laisser la vie sauve, ça aussi ce n’est pas grave. Ce ne sont que des descendants d’animaux.

On peut tout leur faire subir, cela aussi n’est pas grave. Ils ne peuvent pas souffrir, ce ne sont pas des êtres humains qui vaillent la peine que l’on parle d’eux, ils n’ont pas besoin dêtre protégés ceux là, ce sont des animaux sauvages. Lorsque vous les égorgez, ce n’est pas du sang qui coule de leur veine. Personne ne les pleurera.

Mais demain la démocratie s’instaurera par la force, on aura tout oublié, les vainqueurs crieront victoire, les maîtres seront satisfaits et les chiens n’auront plus qu’à venir au pied.

Une démocratie au gôut amer. Espérons que demain, les gentils ne deviendront pas des Khadaffi, qu’il faudra bombarder en masse!!!

Quelle démocratie!