Cette randonnée, dont je vous parlais vendredi dernier? j’en reviens, et je crois que vous allez devoir me pousser dans le train pour Auray dimanche prochain. Mais avant, je vous fais le compte rendu de cette merveilleuse journée passée avec des gens sympatiques.
Cette 13ème édition proposait de relier l’abbaye d’Hambye au bourg de la Lucerne d’Outremer par les chemins du bocage manchois. Les 44 km de parcours ont été ponctués de haltes plus ou moins originales.
En attendant le rassemblement général, j’ai tué le temps à faire quelques photos pas très belles car le soleil ne s’était pas encore montré tout à fait.
Abbaye en phase de restauration
La grue medievale qui nous a donné du fil à retordre. J’ai voulu savoir ce que c’était. Beaucoup m’ont répondu: Moulin ce qui ne m’a pas satisfaite. Je n’avais jamais vu un moulin pareil. Mais je comprends la difficulté à définir les choses. Les médiévaux ne faisaient sans doute pas les choses comme les gens de ce siècle. Aujourd’hui, un petit écriteau aurait été plus utile. Figurez vous que pour savoir ce que représentait cette oeuvre, il a fallu que je suive les randonneurs qui allaient se soulager, que ma curiosité me mène à cet endroit très reposant pour voir de cet endroit très retiré de là où nous étions, un écriteau qui indiquait que notre objet mystère est une grue médiévale. Original non?
Commençons par le départ, willykean commençais à s’impatienter lorsque le son du
cor à chasse nous a annoncé le départ. Une foule joyeuse s’est alors lancé sur la route, avec la ferme intension de boucler les 44 kms, willykean aussi.
Après 7 kms de marche, les randonneurs ont eu droit à un petit déjeuner assez conséquant. Pain au chocolat, jus de fruits, café…..
Première pause de la journée.
Entre cailloux, boue, colline, sous bois et frayeur avec
des randonneurs à cheval, willykean commençais à montrer des signes de désespoir et d’exaspération. Cette randonnée est du type sport extrême. Du genre téléréalité Pékin express.
Arrête toi pour admirer la nature et tu te retrouves seule à communiquer avec la nature. Remarque ce n’est pas si mauvais. Mais j’aime prendre mon temps, capter des images, parler, apprécier. Non là on marche, on marche et on marche.
Vous ne pouvez pas le voir là mais je transpire à grosses goûtes. Et lorsque nous sommes arrivés à la halte suivante. J’ai préféré m’arrêter pour boire un kir cidre. Ce n’était pas la meilleure chose à faire mais je ne me suis pas privée. D’autant plus que nous avons été accueillis
au son de la cornemuse. J’adore cet instrument!
Le décor par endroit est merveilleux, mais nous n’avons pas le temps. Il faut y aller. Heureusement que j’ai pris le temps de discuter avec deux charmantes randonneuses, qui ne couraient pas après leur montre.
Mon équipe à moi? Neveux, beau frère, nièce, partis très loin devant depuis bien longtemps. Nous communiquions par portable interposé.
Les 9 derniers kilomètres avant l’abandon ont été laborieux, très laborieux. J’ai fini pas ôter mes chaussures. Et oui, détournez une barefooter de ses habitudes, elles reviennent au galop. Je me suis déchaussée, et j’ai fait les 9 derniers kilomètres pieds nus.
Ce qui m’a donné des ailes. Alors que j’avais considérablement ralenti entre le 7ème et le 13ème kilomètre, marcher pieds nus me donnait des ailes. Et j’ai tenu jusqu’au vingt troisième kilomètre; l’étape repas. Je savais à ce moment là que je ne voudrais pas aller au delà.
Cette randonnée m’a permis de pousser au delà de mes limites. Même si je n’ai pas parcouru les 44 kilomètres, j’en ai fait vingt trois et je n’en suis pas peu fière. Il fallait que je préserve mes forces pour le
21 juin, date du
rassemblement des barefooteurs, randonneurs pieds nus dans le Morbihan.
A l’heure où je vous écris cette note, je marche comme un danseur de
Krumping. Quelqu’un a-t-il un baum??
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