Journée du patrimoine 2014

Notre Dame et ses milliers de visiteurs.

Journée du patrimoine Paris
Journée du patrimoine Paris

Cette années j’ai choisi la cathédrale Notre Dame pour la journée du patrimoine. Les visiteurs étaient nombreux, la longue file d’attente dehors pouvait en dissuader plus d’un. Nous avons été patient? L’attente n’était finalement pas très longue : 10 minutes en tout.

Et vingt minutes de visite. J’ai pu assouvir ma passion pour les vitraux.

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Mont Saint Michel, enluminure, vocation

randonneurs de la baie du mont saint michelRandonneurs Baie du Mont Saint Michel

Tous les étés je pars visiter Le Mont Saint Michel. A chaque visite je découvrais quelque chose de nouveau. Comme le jour où j’ai passé quelques minutes à m’interroger à propos de la statuette posée à même le sol. Avant de la voir bouger. Cette « statuette », c’était une moniale. Et je suis passée en phase de contemplation comme elle.

Cette année. Je dois avouer que je n’ai pas fait de découverte. J’ai fait des rencontres. Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais été déçue de ma visite au Mont Saint Michel.

Les nouveaux aménagements sont loin de m’enthousiasmer. Avant on pouvait se garer au pied du Mont. Aujourd’hui, il faut se garer loin, très loin. Puis prendre une navette qui vous fait faire un détour inutile avant d’atteindre la merveille. A notre arrivée, il ne nous restait plus que 30 minutes pour visiter la cathédrale. Et la tentation était trop forte pour visiter des ateliers d’enluminure installés au pied des marches. J’y ai passé une demi heure, à discuter avec une jeune enlumineuse. Vous ne verrez pas le film car elle a commencé par dire oui, puis à dit  » finalement Hortense je ne souhaite pas être vue sur le web.  Je respecte sa volonté.

Plus loin, j’ai rencontré une moniale. Nous avons beaucoup discuté, de vocation, d’engagement; finalement j’ai opté pour l’engagement. Oui je vais m’engager à défaut de devenir moniale.

Ce fût une belle rencontre. Quand mes compagnons de route ont enfin réussi à m’extirper de là; la visite était fermée au public.

Cela ne m’a pas empêchée d’admirer la vue sublime de la baie. et de faire quelques photos.

J’ignore jusqu’à quand durera le grand amour avec Le Mont Saint Michel. Attendons de voir ce que l’avenir nous réserve!

Les Saints qui guerissent

Saint CLAIR
http://willykean.com

La fontaine Saint ClairJe partais pour un baptème à Saint Lo. Ceux qui sont venus me chercher à la gare ont fait un petit détour pour remplir leur bouteille d’eau de source. Je ne saurais vous dire exactement où.

Nous avons emprunté une piste, puis des escaliers qui descendent et vous mènent à cette source dont les vertus font encore recettes de nos jours.

Saint Clair est invoqué pour obtenir la guérison des yeux et pour demander le beau temps pour les récoltes. A Réguiny, jusqu’en 1890, on plongeait le chef du saint dans l’eau d’un bassin et les personnes atteintes d’ophtalmie ou de cécité se servaient de cette eau bénite pour se laver les yeux. Un hymne latin de 1400 est chanté pour implorer la grâce du saint afin d’obtenir la guérison de la cécité : « célébrons par de pieux cantiques / Saint Clair qui donne aux aveugles la clarté » . Il est fêté le 10 octobre

 Source de documentation, Pays mon contour

 Sur les briques, il est écrit:

Venir à cette fontaine pour s’y recueillir et prier, c’est aussi reconnaître sa pureté, sa clarté, mais aussi, selon le récit populaire qu’en faisaient nos ancêtres, c’est croire au pouvoir de SAINT-CLAIR et aux nombreuses guérisons qu’on lui attribue.

Les pélérins viennent  prier à SAINT CLAIR pour leurs yeux malades et qu’ils font soigner.

« Donne à nos yeux, toujours ici bas la lumière et fais nous voir Dieu dans les cieux »

Cette fontaine reconstruite en 1909 par Gustave DELANGLE est la propriété de Victor DELANGLE et de sa famille qui en tolère la visite aux pélérins qui tconfiance en SAINT CLAIR.

Croyez vous aux Saints et aux fontaines qui guérissent? Néhésitez pas à nous en citer quelques uns.

Eglises, « ambassadeurs » et fidèles!

Ce soir je parle d’Eglises.

Voilà bientôt un an que je tourne autour du pot. Je veux parler des scouts mais je remets à demain. Je veux parler d’église et je parle de chaussures. Pourtant parler d’Eglise m’importe énormément.

Ce n’est pas pour polémiquer, je passe mon tour: il y a déjà assez de blogs qui en parlent, plus ou moins bien.

Je veux parler d’Eglises comme je le fais pour les créateurs, les couturiers, les designers… Je ne veux pas me prendre au sérieux et fustiger l’église, seulement partager mon réssenti vis à vis de certaines églises.

Je ne vais plus beaucoup à l’église pour prier. Je le fais chez moi, c’est plus détendu. Je suis restée chrétienne, peu pratiquante mais je garde la foi. Pas suffisant pour certains. Pour moi ça compte.

Je veux rester une chrétienne libre. Ma culture religieuse est très libérale. Alors que aucune femme n’était autorisée à seconder le curé pour la communion, chez moi cela se faisait déjà, dans les années 70.

C’étaient les années où l’on s’engageait, filles et garçons, à servir l’Eglise sans être curé, religieuse ou pasteur…

J’ai souhaité entrer dans les ordres. Un projet échoué.

Mais assez imprégnée de mon éducation réligieuse pour aimer aller vers les autres, partager, me mettre au service des autres. Mais je veux rester libre.

Or de nos jours, la religion n’est plus ce qu’elle était.

Les Eglises sont devenues un carcan pour les fidèles. Je ne veux pas généraliser. Disons certaines Eglises.

Ces églises qui en 2010 reviennent en arrière et entravant notre liberté, ma liberté. Tout comme je dis que je suis une citoyenne du monde, je suis une chrétienne libre.

Je mets ce que je veux, je marche comme je veux, je m’assoie près de mon époux à l’église et je prie sans me couvrir la tête.

Pourquoi ce coup de gueule contre certaines églises?

Parce qu’elles ont tendances à enfermer les fidèles et surtout les femmes.

Premier constat. En 2007, je pars en vacances. Six heures de vols avec escale à Casablanca. Arrivée à 3 heures du matin à Abidjan. Je suis un peu « sonnée ». décalage horaire, grosse chaleurs….

Les retrouvailles avec mon amie qui m’héberge sont assez intenses. Sept ans sans se voir. Une demie nuit blanche passée à discuter. Nous nous couchons enfin. mais à 7 heures, la maisonnée commence à se réveiller. Pourquoi?

On se prépare pour aller à l’église. C’est l’assomption. Il ne faut pas râter ça.

Je n’ai pas très envie mais je veux faire plaisir à mon amie. Là où l’envie a failli me quitter c’est au moment de choisir les vêtements.

Un débardeur?

Non, trop sexy. Pas bon pour les dames. A peine toléré pour les jeunes filles.

Un top transparent, il fait trop chaud

Non, trop choquant pour l’assemblée

Une jupe courte?

Il ne faut pas montrer ses cuisses, ça pourrait blesser la susceptibilité de mes « frères en christ ».

A la fin j’ai dit, écoute, je m’habille comme je veux et s’il ne sont pas contents qu’ils viennent me le dire.

Nous avons fini par trouver un compromis: Un foulard sur les épaules, pour « être réligieusement correcte ».

A l’église, il y a des « surveillants », malgré la très belle chorale, je n’étais pas très à l’aise.

Bref. Je n’aime plus aller à l’église pour ne choquer personne avec mes accoutrements. Et pour rester libre.

Cela ne  m’a pas empêcher de le remettre le couvert de retour en France. C’est la fête de la moisson dans l’eglise où prie ma soeur. Là bas c’est pire. J’ai commis l’erreur d’y emmener mon mari. Nous avons été accueillis par la musique, relayée par les enceintes, à 10 mètres du temple.

Aïe les oreilles. Une fois à l’église, ma soeur se fait remonter les bretelles parce qu’elle a oublié de me recomander un foulard sur la tête. Pas de vêtement noir, ni de rouge, ni de chaussure dans le temple. L’entrée est partagée. Les femmes à gauche, les hommes à droite. Peut être est ce ainsi que dieu ou jésus l’aurait voulu? Aucune idée.

TOut ce que je peux dire, c’est que j’en avais dessus lourd sur le couer avant d’avoir commencé et à la tête de mon mari, j’ai compris que le manège risquait de ne pas durer longtemps.

Je n’avais pas tort.

5 Minute après avoir été orienté vers son siège, il s’est levé, s’est dirigé vers la porte pour remettre ses souliers et m’a dit

Je repars en voiture. Si tu n’es pas là dans 5 minutes, tu prends le train.

Pour une fois, j’ai « obéit » aux ordres de Monsieur.

La photo? J’étais méconnaissable. Si je la retrouve ce soire, vous aurez la chance de l’avoir ici.

Les églises des hommes de lois et d’interdits, ce n’est pas pour moi!

Et vous? Etes vous peiux ou pas?

Violentée par sa mère pour s’être opposée à un mariage forcé.

 

Violentée pour un mariage forcé.

 

Une lycéenne de 18 ans d’origine algérienne aurait été victime de violences aggravées de la part de sa famille, à Toulon, parce qu’elle refusait un mariage forcé en Algérie et qu’elle entretenait une relation avec un non musulman. La jeune fille a eu le visage et l’abdomen lacérés avec un couteau. Sa mère et ses deux sœurs ont été mises en examen.

 

Etre mariée contre sa volonté avec le consentement des familles respectives; le calvaire auquel sont confrontées encore aujourd’hui de nombreuses jeunes femmes. Tenter d’y échapper peut avoir parfois des conséquences dramatiques telles que : rupture familiale avec tous les dangers que cela peut engendrer. Pression insoutenable de la part des familles…

 

Nous sommes tous amenés à cotoyer un jour où l’autre ces situations aussi délicates que dangereuses. Il y a 20 ans j’ai fais la connaissance d’une jeune fille harcelée par sa famille, déchirée entre l’amour pour son petit ami et l’affection pour sa famille. L’alternative qui s’offrait à elle était de convaincre son ami de se convertir afin d’être accepté par les siens. Pari difficile qui a échoué.  Ce dernier campait sur ses principes à lui et refusait d’entendre parler de conversion. Et je le comprends!

 

Fatiguée et sous la pression morale trop forte, elle a fini par céder. Aujourd’hui elle est mariée à quelqu’un de chez elle, venu de là bas. Quelqu’un comme elle.

Une autre lycéenne qui défilait pour moi à l’époque avait fuit le domicile familial pour échapper à un mariage forcé. J’avais proposé de l’accompagner dans un foyer ou dans une association. Elle a décliné mon offre par peur d’être réconduite dans sa famille ou d’être retrouvée par ces derniers. Elle a passé la plupart du temps à dormir ici et là, à errer comme un être sans attache, sans famille, sans lien, un « chien perdu sans collier ».

 

Nous avons connu le mariage forcé chez nous. Aujourd’hui la tradition a fait place à la « démocratisation » de l’union. Il a fallu que je vienne en France, un pays démocratique et de droit pour découvrir que ces pratiques perdurent encore sous couvert de la réligion et des coutumes.

 

Sous couvert de la réligion, des individus s’octroient le droit de vous priver de votre liberté d’expression. Sous couvert de coutumes ancestrales obsolètes, on vous fait subir des violences verbales, physiques.

 

Le cas de cette jeune fille violentée par sa propre mère vient illustrer ces violences faites aux femmes, tout ça sans doute dû à l’ignorance. En dehors de l’ignorance, je ne vois quelle autre cause pourrait justifiier ces agissements, ces actes de barbarie.

 

J’écris cette note en ayant une pensée pour cette jeune fille, qui a souffert dans sa chair et souffert moralement de savoir que sa mère, celle qui aurait dû la protéger, est celle qui devient son « bourreau ».

 

Une série de notes postées il y a un an sur mon premier blog en hommage à ma cousine K qui a trouvé une façon assez cavalière de se sortir du pétrin. Tout s’est bien terminé pour elle heureusement mais tout le monde n’a pas cette chance….