Rien ne sert de s’énerver avec la Sncf

Il faut savoir être patient!

Nous connaissons tous plus ou moins les grèves de la SNCF. Et nous connaissons aussi les retards de circulation. J’aime la SNCF mais il m’arrive parfois de m’arracher les cheveux comme ce jour là où, pour participer à la randonnée des deux abbayes, j’ai dû partir très tôt un samedi matin.

Dans mes rêves, j’arrivais en début d’après midi, ce qui me laisserait une demie journée pour me repose et retrouver quelques membres de la famille inscrits à la randonnée. C’était compter sans la SNCF.

Le départ était prévu à 8 h 15.

Dans le train, plusieurs voyageurs comme moi appellaient pour annoncer le départ imminent.

« Oh mince, je te rappelle pour te dire que nous sommes toujours à quai »

Une demie heure plus tard:

« Nous sommes toujours à quai, je te préviens dès que le train demarre »

Et puis, il faut prévenir ceux qui viennent vous attendre à l’arrivée. Bon c’est fait.

Qu’est ce qu’on attend maintenant?

Aucune idée, pas d’annonce, l’attente est longue. Enfin, une voix s’élève:

C’est un peu comme dans le sketch de Gad El Maleh. Ou lorsque vous n’avez plus d’abonnement Canal +.

Puis une annonce plus nette:

« La SNCF vous remercie de votre patience, nous partons dans quelques secondes… »

« Oh merci mon dieu. Le train s’ébranle, nous roulons. Quelle bonheur! »

Au bout d’une heure, le train s’immobilise. Un incident technique. Au point où nous en sommes, on ne se plaint plus. On reste zen. Nous attendons. Nous n’avions que ça à faire de toutes façons. Puis à nouveau on nous félicite de notre inébranlable patience et de notre indulgence.

Enfin, s’ils le disent!

Moi en tout cas, ma patience a des limites que la SNCF ignore. Je me suis jurée que encore un arrêt et ils verront de quel soleil je m’échauffe.

A nouveau un arrêt, cette fois ce n’est plus un incident technique mais un accident de personne. Nous avons largement passé l’heure de déjeuner. Mais il sont tellement généreux à la SNCF qu’ils nous ont proposé à boire. Nous attendons le breuvage, qui n’arrive pas. Puis de mon siège, j’apperçoie quelques passagers sur le quai, des bouteilles d’eau à la main. L’agent passe devant notre voiture, sans s’arrêter. Là mon sang a fait un tour de TGV dans mes veines. Il fallait que je lui demande si c’est notre voiture qui est invisible où les passagers qui l’occupent.

« Dites moi, Monsieur, la distribution d’eau, c’est uniquement pour ceux qui descendent ou pour tous les passagers? »

« Oh pardon, pour tout le monde, j’oubliais votre voiture, tenez »

« Merci Monsieur »

Mes machoires étaient si serrées que j’aurais pu avaler une de mes dents. Je remonte en voiture pour patienter. Une heure plus tard. Une nouvelle annonce.

« La SNCF vous prie de l’excuser pour ce retard. Un plateau repas sera servi à tous les passagers. Il était temps. On risquerait de déjeuner à 18 heures sinon.

Moi qui ne mange jamais dans le train, j’étais heureuse pour à l’annonce du plateau repas. Enfin quelque chose à se mettre sous la dent.

Et voilà mon plateau repas. Qu’est ce que j’espérais? On n’est pas dans un quatre étoiles, non?

Humm comme elle était bonne ma compote! C’est le meilleur met de mon plateau repas. je me suis vraiment regalée!  Qu’en pensez vous?

Une cuillère de semoule pour papa, une duillère de lentille pour maman, une cuillère de compote pour tant Margot… En prime vous avez le biscuit!

Sortez moi de là, je ne suis pas une célébrité!

Pas d’inquiétude à avoir, pour le moment: Les faits datent de la dernière grande grève très suivie de l’année d’avant.

Un matin de ces terribles grèves que nous connaissons de temps à autre, dans le train qui m’emmenait au travail le matin,c’était

 « poussez, vous pouvez y arriver », comme dans une salle d’accouchement.

 Le soir, c’était un autre genre:

« sortez moi d’ici »!! presque comme dans cette émission de téléréalité. Sauf que celle qui crie

« Sortez moi d’ici », c’est moi!

J’ai craqué, oui craqué comme on ne peut pas imaginer. Il a fallu que j’aille en consultation le lendemain après le travail. Rencontre donc de la plus dure des conséquences de grève. La foule agitée devenait menaçante. Les agents ont eu du renfort: armée, pompiers, CRS.

Il y avait ceux qui, déversés sur le quai par les trains arrivant, qui ne pouvaient pas sortir, ceux qui partaient et qui ne voulaient pas râter le train de 18 h 47. Une chasse à l’homme (policiers après ceux qui tentaient de traverser les voies pour passer en premier. Et puis il y avait ceux qui, énervés ou épuisés avaient besoin de très peu pour exploser. Au milieu de la foule compacte, ils y en avaient qui se battaient, l’horreur. Impossible de regarder le tableau d’affichage tellement il yavait du monde.

Je réussi à m’isoler du côté de la barre qui délimite l’espace devant les tableaux d’affichage et la borne de la voie 11 me croyant en sécurité dans mon coin. Plus le temps passait, plus on me plaquait contre ma barre, impossible de résister dans ces conditions. J’interpelle le jeune policier devant moi.

 » je voudrais sortir d’ici, pouvez vous me dégager de là? »

« désolée Madame, il n’y a aucune issue, la gare est fermée ( par la foule) »

 » il faut que je sorte, je vais faire un malaise, en cas de stress, la panique me gagne, je vais faire une crise de spasmophilie, faites moi sortir d’ici, je veux rentrer chez moi ».

Les autres derriere continuaient de pousser, certains s’amusaient encore de la situation, pas pour longtemps d’ailleurs, car derriere moi on commençait à se disputer aussi. J’ai eu peur de la foule qui m’écrase, d’une crise de spasmophilie, de malaise. Au point où ils en étaient, je les croyais capables de vous piétiner pour atteindre leur train.

« JE VEUX SORTIR D’ICIIIIIIIIIIIIIIIIIIII »

Inquiet, un des policiers m’a donné la main pour m’aider à escalader la barrière, puis à traverser la voie pour aller sur l’autre quai désert pour le moment car aucun train en vue mais cela ne me mettait pas à l’abri. Dès que la foule aperçoit un train, que ce soit le leur où pas, c’est l’agitation garantie….

Ces grèves qui n’ont font parfois vivre les pire moment de notre vie ne sont pas les seules désagréments que nous rencontrons avec la SNCF.

Il y a aussi les retards, dont je vais vous parler dans le post suivant. C’es retards de trains qui nous font parfois perdre le nord.

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