Sous marin en détresse!!
Le sous marin c’est willykean: il y a seize ans, en 92 j’ai décidé d’apprendre à nager. Avant je ne savais pas. Après avoir essuyé les moqueries des vacanciers au bord des lacs glacés bavarois, des enfants dont j’ai été la nounou, je me suis dis:
« assez! », plus de brassard, plus de ceinture à la plage… Non mais vous imaginez une adulte de 1,74 cm, avec des bouées brassards de fillettes en couleur?
Je me suis donc inscrite à la piscine municipale pour 15 leçons de natation.
Le moniteur étais très gentil. Nous avons commencé dans le petit bassin les mercredi matin au milieu des enfants du centre aéré. Tout va bien, je fais des progrès alors nous passons dans le grand bassin; j’ai l’air tellement douée que le moniteur me fait faire des plongeons….
Vint un jour où il me demande de faire une longeur de bassin; Les couloirs sont devenus un peu trop rudimentaires pour moi…
Je m’exécute. A l’aller tout se passe bien. au retour, je nage, je m’applique à faire ma brasse, les bras, les jambes, la grenouille…. Mais moi je ne suis pas une grenouille, je suis une torpille, je fonctionne en sous marin, Je n’ai jamais réussi à nager la tête hors de l’eau, un peu le genre de Patrick Duffy dans ce film qui passait il y a quelques années. Je nage comme un poisson, mal mais comme un poisson tout de même. Démarrer à un bout et traverser le bassin en apnée avant d’émerger à l’autre bout..
Je suis donc en plein milieu de la piscine et quelque chose que j’ignore m’a distraite de ma trajectoire, déconcentrée. Oui, Une torpille, c’est programmé pour atteindre un impact, vous la déprogrammez et c’est la confusion totale. C’est tout moi.
Au milieu de la piscine, j’oublie mes mouvements, je commence à couler les jambes en premier, puis le reste du corps. Comme un cailloux au fond de la piscine.
C’est la panique, je me débats, le moniteur me voit en difficulté, il me crie de prendre la perche, je l’entends de très très loin, mais je ne vois pas la perche, puisque je nage les yeux fermés. ça aussi c’est une spécialité à moi. Quand je vous dis que je suis une torpille, je sais où je vais, ne me demandez pas comment j’y arrive…
« La perche , prends la perche », rien n’y fait, j’ai failli provoquer une crise cardiaque chez le moniteur. Il était sur le point de plonger quand je suis revenue à la surface telle une sirène qui essaie d’attirer les marins vers les profondeurs.
Il m’aide à remonter sur le bord du bassin où j’ai droit à un sermon légendaire. Il était furieux et moi épuisée et toute marron.
» reprenez votre souffle quelques minutes, nous continuerons la leçon, ok.
« Ah non, je reprends mon souffle et mes affaires, et je rentre chez moi. Depuis, je marche dans les bassins, les grands, ça ne se voit pas trop puisque personne ne sait ce qui se passe en dessous.
Je suis une torpille, pas une grenouille!
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